Le Ministre de la Santé publique camerounais, Dr Manaouda Malachie vient de lancer une campagne nationale de solidarité en vue de l’élimination des fistules obstétricales. Une initiative qui bénéficie du soutien du Ministère des Affaires sociales (Minas) et de l’Agence des Nations unies pour la Santé sexuelle et reproductive (Unfpa).
Dans tout le Cameroun, les fistules obstétricales affectent chaque année 2 000 nouvelles femmes, qui sont plus de 20 000, renseigne l’enquête à indicateurs multiples par grappes menée en 2018. Près de 6 000 femmes meurent chaque année pendant la grossesse ou en donnant la vie. Parmi celles qui survivent, en moyenne 20 s’en sortent avec des complications dont la plus grave est la fistule obstétricale, apprend-on de cette enquête.
Face à l’urgence d’accélérer des actions concertée contre cette pathologie, Dr Manaouda Malachie déclare : « Tous ensemble, redonnons le sourire à ces filles, à ces femmes qui en souffrent encore ». « La femme atteinte de fistule obstétricale perd la capacité à s’occuper de ses enfants », déplore la Minas, Pauline Irène Nguene.
L’Unfpa s’engage également à pleinement s’impliquer dans cette campagne nationale en aidant le gouvernement dans la réalisation de 500 opérations chirurgicales. Elle entend également en s’investir dans le renforcement des capacités des formations sanitaires et dans la formation des personnels de santé. L’organisme onusien intervient aussi pour la réintégration socioéconomique des femmes libérées du fardeau de la fistule obstétricale.
Indiquons que la fistule obstétricale est la constitution d'une communication anormale (une fistule) entre l’organe génital et la vessie (fistule vésico-vaginale) ou entre la vessie et le rectum (fistule vésico-rectale) ou entre l’organe génital et le rectum (fistule recto-vaginale) survenant à la suite d'une grossesse compliquée.
Des synergies d’actions dont l’objectif est de réduire à sa plus simple expression cette pathologie qui constitue de plus en plus une véritable menace à la santé des femmes qui en souffrent au Cameroun.
Innocent D H