Instituée par les Nations unies, la journée mondiale de la santé bucco-dentaire vise à sensibiliser les populations sur la nécessité d’assurer la prévention des pathologies bucco-dentaires. Dans le Nord où les maladies dentaires se font de plus en plus présentes, l’on observe l’engouement des populations à faire appel au service de la médecine traditionnelle, bien que celle conventionnelle ne soit pas reléguée au dernier ressort. Et c’est tant mieux pour les tradipraticiens qui saisissent l’opportunité pour faire étalage de leurs connaissances des plantes et faire de bonnes affaires.
Les efforts des tradipraticiens
Chaque jour qui passe les acteurs de la thérapie traditionnelle font l’essentiel pour soulager leurs patients. Leur secret se trouve ainsi dans les plantes naturelles à travers des décoctions, une mixture ou encore une potion issue des racines, feuilles ou écorces. Les tradipraticiens proposent alors leurs gammes de produits.
Pour Abdoulaye Bouba et Mahama Kamba, tradipraticiens : « leurs produits sont efficaces et les populations trouvent une issue favorable à leur problème dentaire ». Ils ajoutent que, quand les dents sont déjà trouées, ils les envoient chez les dentistes avec qui la collaboration est étroite.
Nombreux sont donc ceux qui passent des nuits blanches dues aux douleurs dentaires. Aujourd’hui avec la médecine traditionnelle, ils peuvent retrouver le sommeil, car n’ayant pas les moyens disent-ils pour se référer aux hôpitaux faute de moyens. Gabriel Hachega dit : « j’avais la carie dentaire. J’ai eu une écorce que j’ai écrasée, mélangée et appliquée sur mes dents. J’ai retrouvé la guérison ».
Il n’est plus surprenant de voir les domiciles des tradipraticiens dans le Nord pris d’assaut par des personnes qui souffrent des maux de dents, à la recherche de la santé. Cependant, l’on ne doit pas penser que dans cette partie du pays, la médecine traditionnelle ait supplanté celle conventionnelle. L’esprit qui doit demeurer, c’est celui de la complémentarité qui doit exister entre les deux segments de la médecine comme l’ont d’ailleurs reconnu les tradipraticiens eux-mêmes à notre descente sur le terrain.
Innocent D.H