Selon l’annonce faite par le Ministre des Transports (Mintransports), Jean Ernest Ngallé Bibéhé, au terme d’une opération d’assainissement du fichier des auto-écoles du Cameroun, ses services ont débusqué 250 établissements de formation à la conduite présentant encore des irrégularités.
Le Gouvernement camerounais décidé à mettre de l’ordre dans le sous-secteur des auto-écoles qui connait très souvent la présence des structures qui foulent aux pieds les lois et règlements en la matière. En effet, 250 auto-écoles fonctionnant en marge des textes en vigueur viennent d’être exclus du fichier des établissements de formation à la conduite dans le pays.
A en croire un communiqué signé le 1er avril dernier, par le Ministre des Transports, Jean Ernest Ngallé Bibéhé Massena, ces contrevenants ont un mois pour procéder à la régularisation de leur situation respective auprès des services déconcentrés du Mintransports, « sous peine de suspension de leur agrément pour les catégories défaillantes ».
Pour les opérateurs de ce sous-secteur des transports, l’assainissement du fichier des auto-écoles initié par le Ministère des Transports devrait permettre de remettre un peu d’ordre dans cette activité. Une activité dans laquelle règne une certaine anarchie depuis de nombreuses années. Et les conséquences du désordre décrié sont notoires dans la mesure où il entraine la dégradation progressive de la qualité de la formation en conduite dans ce pays. Une chose aussi est claire, si la qualité de la formation dans les auto-écoles est approximative, on assistera à des situations où des conducteurs de véhicules ne maîtrisent rien du code de la route et constitueront sans doute des dangers sur la voie publique.
Innocent D H
Depuis le 01er février 2019, plus de 100 auto-écoles trouvées sur l’étendue du territoire national sont sous le coup d’une suspension décidée par Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena le Ministre des Transports. Lesdites auto-écoles exercent leurs activités alors qu’elles ne sont pas en règle. Elles ont été démasquées par les équipes du ministère en charge des Transports, lors des opérations d’examen des pièces de composition des dossiers d’agrément.
De façon concrète, on leur reproche pour certaines de fonctionner depuis des années sans agrément, pour d’autres de dispenser des formations dans les catégories dont elles n’ont pas la capacité. Le travail des équipes du département ministériel dirigé par Ngalle Bibehe Massena s’est effectué dans le cadre de la réforme du circuit d’obtention du permis de conduire en cours. L’objectif de ladite réforme est de parvenir à l’assainissement et l’information du fichier des auto-écoles du Cameroun.
Le contrôle a en outre révélé que les auto-écoles mises en cause possédaient de faux documents dans leurs dossiers d’agrément. « Au regard de la gravité des faits susmentionnés, le Ministre des Transports a demandé l’ouverture d’une enquête approfondie et à titre conservatoire, décide de suspendre les agréments relatifs à la création desdits établissements de formation à la conduite automobile », a écrit Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena.
Il faut souligner qu’il n’y a pas que les auto-écoles qui ont fait l’objet d’un contrôle. Dans la lancée de procéder à l’assainissement du secteur des transports, en juillet 2018, Jean Ernest Ngalle Bibehe avait procédé à la suspension de six agences de voyage. Ces agences étaient agences Charité Voyages, Elégance du Noun, Alliance Voyages, Super Grand Mifi Plus Voyages, Fako Travelers et Bitrans Voyages.
Ces agences s’étaient montrées récalcitrantes. En dépit des avertissements du ministre, elles ont continué d’exercer dans l’illégalité. Pourtant elles ont été épinglées dans un audit qu’avait commandé en 2017, Edgar Alain Mebe Ngo’o Ministre des Transports à l’époque. L’audit en question avait épinglé 32 agences de voyages. 26 se sont mises en règle. Cependant tel n’a pas été le cas des agences suscitées. D’où la décision de suspension de Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena datant du 10 juillet 2018.
« Dans une approche pédagogique, le ministre des Transports avait alors décidé d’accorder un délai supplémentaire d’un (01) mois aux promoteurs desdites compagnies. A date, aucune des six (06) compagnies de transport concernées n’a cru devoir régulariser sa situation administrative en la matière. Dans la même approche, le ministre des Transports a de nouveau accordé quinze (15) jours auxdites compagnies, pour régulariser leur situation administrative. Ce délai de quinze (15) jours étant arrivé à son terme, il sera procédé à la suspension des compagnies récalcitrantes à compter de la signature du présent communiqué, mesure qui équivaut, ipso facto, à la fermeture de leurs terminaux de transport respectifs, jusqu’à régularisation de leur situation », avait écrit le ministre.
Liliane N.