Les promesses faites par le Pr Uphie Chinjé Melo, le Recteur de l’Université de Ngaoundéré n’ont pas été respectées.
Mercredi dernier, les enseignants de la Faculté des Arts, Lettres et Sciences humaines (Falsh) ont repris le mouvement d’humeur qu’ils avaient momentanément suspendu. Le 13 mars 2019, le climat était délétère à la Falsh. Les enseignants grévistes dans un communiqué signé par 26 d’entre eux, font savoir la raison pour laquelle, ils grèvent de nouveau. « Aucun virement n’a été effectué en faveur des Enseignants dudit établissement à l’échéance du 12 mars 2019, la grève qui avait été suspendue a repris…Cette grève se poursuivra jusqu’au samedi 16 mars 2019 si entre temps aucune solution n’est apportée aux revendications exprimées», peut-on lire dans leur communiqué.
Une fois de plus, les étudiants de la Falsh n’ont pas pu avoir les cours devant compter pour le deuxième semestre. Dans les colonnes de notre confrère Le Jour N°2892 l’un de ces étudiants en licence niveau 3 de géographie exprime son désarroi. «Nous sommes les victimes de cette grève. Voilà 13 jours que les cours n’ont pas repris. Nous n’avons pas les résultats des examens de rattrapage. C’est dur pour les étudiants», déclare-t-il. Un enseignant gréviste rencontré par notre confrère indique qu’ils ont bel et bien les copies des examens de rattrapage des enfants. Mais ils n’y toucheront pas jusqu’à ce que leurs banquiers leur notifient d’un virement effectué.
Iya Moussa le Doyen de la Falsh affirme que la grève des enseignants est mal pensée et irresponsable. Surtout que les services financiers de l’Université de Ngaoundéré sur instruction de Madame le Recteur travaillent depuis lundi dernier pour satisfaire le collectif des enseignants de la Falsh.
A titre de rappel, les enseignants grévistes revendiquent depuis le 4 mars 2019, le paiement des primes de recherches, de jurys des examens et des soutenances. Après la réunion de conciliation tenue le lundi 11 mars 2019 avec le Recteur, le Doyen de la Faculté ainsi que le collectif des enseignants de la Falsh, la grève avait été suspendue pour 48 heures. Les responsables de l’Université avaient promis d’accorder une attention particulière aux demandes desdits enseignants.
«Les droits des enseignants de la Faculté seront apurés en fonction des disponibilités. L’urgence pour nous est de rassurer les enseignants de la Falsh que dès ce mardi, ils recevront dans leurs comptes bancaires ce qui les revient de droits. Les services financiers de l’Université sont à pied d’œuvre», avait déclaré le Pr Uphie Chinjé Melo.
Le Recteur de l’Université de Ngaoundéré avait par ailleurs décidé de créer deux points focaux des enseignants. Lesdits points auront la charge de suivre les dossiers financiers de la Falsh jusqu'à l’agence comptable de l’institution universitaire.
Liliane N.
Depuis le début de cette année, les grèves, les mouvements d’humeur organisés par les enseignants et les personnels ne font que se succéder. Les enseignants affirment évoluer dans de mauvaises conditions de travail, ils revendiquent le paiement de leurs droits, des primes entre autres. De l’Université de Douala où la grève reprend demain, à l’Université de Ngaoundéré où le mouvement d’humeur est momentanément suspendu, les activités académiques sont aussi à l’arrêt. Pourtant les étudiants devaient entamer avec les enseignements comptant pour le deuxième semestre de leur année académique.
Ne pouvant pas rester insensible à la situation qui prévaut, au malaise général des Universités d’Etat, le Ministère en charge de l’Enseignement supérieur a décidé de procéder au paiement des droits des enseignants. Jean Paul Mbia le chargé de la Communication du ministère au cours d’une interview accordée à notre confrère Le Jour parle des mesures prises pour mettre fin aux différentes grèves enregistrées de part et d’autre. « Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Enseignement supérieur a pris deux actions majeures. Tout d’abord, il prône la paix sociale, le calme au sein de la communauté universitaire. Ensuite, il insiste sur le dialogue entre le Rectorat d’une part et le Syndicat national des enseignants du supérieur et le Syndicat national des personnels d’appui des Universités du Cameroun », déclare-t-il.
Aussi ajoute-t-il : « le Ministre de l’Enseignement supérieur demande aux 3959 enseignants de toutes les Universités d’Etats de rester calmes, surseoir à toute contestation. Il annonce le paiement de la prime à la recherche dans les prochains jours et invite les enseignants à faire confiance aux institutions de la République. Dans le communiqué lui hier sur la CRTV, il annonce que la procédure de traitement des dossiers de paiement de l’allocation pour la modernisation de la recherche universitaire aux enseignants par le Chef de l’Etat est en cours d’achèvement au Ministère des Finances. Donc les paiements se feront dans les meilleurs délais ».
Sur la cause de ces grèves qui sont devenues récurrentes, Jean Paul Mbia indique que le problème réside dans le retard observé dans le paiement de la prime d’allocation de la modernisation de la recherche. «Ce retard est le fait du décaissement des fonds au Ministère des Finances. Retard lié à la morosité économique ambiante», poursuit-il.
Liliane N.
Après une réunion de crise tenue avec le Pr Uphie Chinjé Melo le Recteur de cette Université, les enseignants plaignants de la Faculté des Arts, Lettres et sciences humaines (Falsh) ont décidé de lever momentanément le mot d’ordre de grève.
Il y a du nouveau dans le mouvement de grève initié par les personnels d’appui de l’Université de Ngaoundéré. La réunion de conciliation qu’ils ont eue le lundi 11 mars 2019 avec le Recteur a contribué à apaiser les tensions. Cette réunion a été suivie aussi par le Doyen de la Faculté des Arts, Lettres et sciences humaines ainsi que le collectif des enseignants de la Falsh. Les responsables de l’Université ayant promis d’accorder une attention particulière aux demandes des enseignants, ces derniers ont convenu d’une suspension de la grève pour une durée de 48 heures.
«Les droits des enseignants de la Faculté seront apurés en fonction des disponibilités. L’urgence pour nous est de rassurer les enseignants de la Falsh que dès ce mardi, ils recevront dans leurs comptes bancaires ce qui les revient de droits. Les services financiers de l’Université sont à pied d’œuvre», a déclaré le Pr Uphie Chinjé Melo. Le Recteur de l’Université de Ngaoundéré a par ailleurs décidé de créer deux points focaux des enseignants. Lesdits points auront la charge de suivre les dossiers financiers de la Falsh jusqu'à l’agence comptable de l’institution universitaire.
Ce sont ces promesses sus présentées qui ont conduit à l’arrêt momentané de la grève en attendant de voir l’effectivité des paiements. Le collectif des enseignants plaignants qui a signé un communiqué révélant les rebondissements de leur affaire, a toutefois indiqué que, «la grève reprendra le mercredi 13 mars dès 7h30, si les droits ne sont pas virés à la date promise». D’après l’un des enseignants plaignants, même si la grève a été suspendue, le travail n’a pas encore repris. «Les copies des examens de rattrapage ne sont toujours pas corrigés et les cours n’ont pas toujours repris », précise-t-il.
A titre de rappel, c’est le lundi 4 mars 2019 que les enseignants ont entamé leur grève à l’Université de Ngaoundéré. Avec les personnels d’appui de l’Université, ils avaient pris d’assaut le rectorat. Les étudiants de la Falsh n’avaient pas pu faire cours. Pourtant ils devaient avoirs leurs premiers enseignements comptant pour le second semestre de leur année académique.
Les grévistes revendiquent l’application des textes qui encadrent les avantages liés à leur fonction. Ils parlent de la restitution de la totalité de l’indu prélevé sur leurs salaires depuis 1993. Ils veulent l’application de l’article 23 du décret présidentiel 2011. Ils souhaitent la revalorisation du Smig à 36 270 Fcfa conformément au décret du Premier Ministre signé le 24 juillet 2014. Ils veulent la signature des textes annexes du décret N°2011/119 du 18 mai 2011 relatif au profil de carrière du personnel d’appui, la revalorisation de la prime d’appui à la recherche, la revalorisation des frais de transport.
Liliane N.