C'est la toile de fond des résolutions ayant sanctionné la 8ème session du Comité de sécurité transfrontalière tenue du 24 au 26 août 2021 à Abuja, la capitale nigériane. Lors des assises, les représentants du Cameroun, le ministre Paul Atanga Nji et du Nigéria, le général E.A Ndagi ont pris l'engagement de transmettre dans des brefs délais, ces résolutions aux chefs d'Etat des deux pays pour la sécurisation de la frontière commune longue de 2000 kilomètres.
Parmi les nouvelles résolutions prises par les deux délégations, figure en première ligne une plus grande mobilisation contre l’insécurité, liée à l’activité de l’État islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap) entre le Cameroun et son voisin et à des mouvements séparatistes en activité dans les deux pays. La lutte contre la menace terroriste ou contre la contrebande et la fraude douanière passe par un renforcement de la coopération notamment à travers un échange régulier d’informations ont-elles suggéré.
Selon Paul Atanga Nji, Ministre de l’Administration territoriale (Minat) et chef de la délégation camerounaise à Abuja dans les colonnes du quotidien Cameroon tribune, à l’issue du forum des gouverneurs des deux pays tenus dans le cadre des assises d’Abuja, « il est apparu la nécessité de l’établissement d’un cadre permanent de concertation, d’échange du renseignement prévisionnel ».
Le représentant de la délégation Camerounaise rapporte en outre que, « Le président Muhammadu Buhari a clairement dit que son pays ne servira jamais de base arrière à ceux qui veulent déstabiliser le Cameroun, de même que son pays n’encouragera jamais une alliance entre ceux qui prônent la sécession au Cameroun et au Nigeria ». Dans cette optique, les autorités nigérianes seraient sur le point d’extrader plus d’une vingtaine de trafiquants d’armes ambazoniens appréhendés il y a quelques mois, apprend-on.
Le Cameroun et le Nigéria se donnent ainsi la main pour accompagner la croisade contre l’insécurité par le développement des activités économiques au profit des populations. « Pendant que nous continuons d’adresser la question sécuritaire le long de la frontière commune qui inclut le réseau des crimes transnationaux organisés, et particulièrement le terrorisme et les activités sécessionnistes, il est nécessaire d’intensifier nos efforts des initiatives de développement en faveur des communautés vivant dans les zones frontalières », corrobore le chef de la délégation nigériane. Le général E.A. Ndagi.
Cette ambition, poursuit-il, ne peut se réaliser que par des facilités pour assurer le bien-être socio-économique de ces populations. « C’est une voie sûre pour éviter aux populations des zones frontalières d’être instrumentalisées par la criminalité », insiste le général nigérian.
Innocent D H
Le Cameroun et la Guinée équatoriale ont décidé de renforcer leur coopération en matière de défense et de sécurité, sur la base entre autres des principes de souveraineté nationale et de non-ingérence dans les affaires intérieures.
C’est hier mardi 21 juillet 2020, que le Cameroun et la Guinée équatoriale ont enfin signé l’accord de coopération, relatif aux modalités de coordination et d’actions communes en matière de défense et de sécurité transfrontalière. Le document a été signé du côté du Cameroun par Joseph Beti Assomo le Ministre de la Défense et du côté de la Guinée équatoriale par son homologue plénipotentiaire, Léandre Bakale Ncogo le Ministre de la Défense nationale.
“Nous avons saisi l’occasion d’échanger sur l’état des relations entre nos deux pays, ceci fort du mandat que nous avons reçu de notre Président son Excellence Monsieur Paul Biya. Nous allons prendre les engagements pour que les armées et les Forces de défense et nos deux pays travaillent la main dans la main pour dissiper les malentendus et les incompréhensions que nous avons enregistrés ces derniers mois à notre frontière terrestre commune. Je puis donc vous assurer que ces incidents, ces malentendus relèvent du passé et qu’il va falloir tourner la page, que le ciel de nos relations redevienne stable et clair comme il avait toujours été”, a déclaré Joseph Beti Assomo.
Dans le communiqué qui sanctionne les assises de 2 jours de la Guinée équatoriale et du Cameroun, il est dit que la volonté de renforcer la collaboration entre les autorités transfrontalières a été souhaitée des deux côtés. Ceci pour que des solutions concrètes et efficaces soient apportées à tout problème de sécurité susceptible de survenir à la frontière. Pr ailleurs le rôle des Forces de défense a été mentionné dans la préservation de l’intégrité du Golfe de Guinée, en particulier dans les zones frontalières où les actions de poursuite sont rendues difficiles.
Il convient de préciser qu’avant la signature de l’accord de coopération, il a fait une relecture des experts militaires.
Liliane N.