Selon le Pr Dominique Meva’a Abomo, 06% de ménages mangent moins de deux repas par jour à Douala, ville située dans la région du Littoral. Tout le contraire de 94% de foyers de cette ville qui ont droit à au moins deux repas quotidiens. Ce sont là, des résultats du diagnostic rapide du Système urbain de Douala (Syltado). L’étude a été réalisée par la société savante Cheikh Anta Diop et commandée par la Communauté urbaine de Douala (Cud).
La situation des 6% de foyers suscités préoccupe la Cud, même si comparé au pourcentage de ménages qui ont au moins deux repas à consommer par jour, pour certaines personnes, elle peut être négligeable. Les autorités veulent lutter à tous les niveaux contre l’insécurité alimentaire. C’est ce qui justifie l’étude ci-haut citée, qui a été faite dans le cadre de l’élaboration de la Stratégie de sécurité alimentaire de la ville de Douala. La Cud, faut-il le rappeler, a signé un accord de partenariat avec la Food & Agriculture Organization (Fao). C’était le 20 décembre 2017.
« Douala est une ville dynamique de près de 3 millions d’habitants qui abrite chaque année près de 10 000 nouveaux arrivants, qu’elle se doit d’accueillir dans de bonnes conditions en relevant le défi d’assurer leur sécurité alimentaire. Dans ce contexte, la production, l’approvisionnement et la distribution des biens alimentaires demeurent un enjeu essentiel pour la ville », a déclaré Dieudonné Monthé le 1er adjoint au Délégué du gouvernement lors de l’atelier de restitution du rapport de fin d’étude du projet Syltado.
Prenant la parole lors dudit atelier, le Pr Dominique Meva’a Abomo a indiqué qu’en termes de production, la ville de Douala est alimentée à 77% par les bassins agraires du couloir Moungo et de la région de l’Ouest. Pour atteindre l’état de sécurité alimentaire, il faut passer du Syltado au Système alimentaire métropolitain de Douala parce que de l’avis des experts, il faut intégrer des localités satellites comme Bomono, Souza, Penja.
Liliane N.