Le Peuple uni pour la rénovation sociale (Purs) plaide une énième fois pour une reconnaissance de la double nationalité au Cameroun. Reconnaître la double nationalité pour le Purs la formation politique de Serge Espoir Matomba, c’est accorder de l’importance aux camerounais de la diaspora et empêcher qu’ils se sentent délaissés dans la gestion des affaires publiques. « La nationalité camerounaise est un droit inaliénable pour tout citoyen camerounais de naissance», déclare Matomba qui précise que l’adoption d’une autre nationalité «ne remet pas en cause ce légitime droit». Celui-ci poursuit que «les compatriotes de l’étranger sont privés de ce droit. Ils se sentent écartés de la gestion de la chose publique. Ils sont certainement les plus lotis d’Afrique ».
Pour le premier Secrétaire du Purs, la diaspora présente un excellent portrait. «La diaspora obéit à une série de critères d’éligibilité. Les deux plus importants sont un lien fort avec le pays d’origine et l’excellence…Les artistes et musiciens camerounais, en tout genre, les footballeurs et autres sportifs sont les meilleurs de tous les migrants venus en Afrique. Dans les Universités et entreprises, les camerounais ont fait et font leurs preuves», souligne-t-il. Aussi ajoute-t-il, «il existe une forte participation de la diaspora au bien-être des familles».
A titre de rappel, Serge Espoir Matomba a été l’un des candidats de la Présidentielle 2018. Porté par sa formation politique, Matomba est sorti 8ème avec un score de 0,56%. Lors de la campagne présidentielle il a présenté son projet de société axé sur l'éducation, la santé universelle, la sécurité, l'économie «souveraine» et la justice.
Il faut souligner qu’en plus du plaidoyer pour la reconnaissance de la double nationalité, le Purs milite également pour la révision du Code électoral. Le 21 novembre 2018 Espoir Matomba a remis à Cavaye Yéguié Djibril le président de l’Assemblée nationale le rapport de révision et de modification dudit Code. Le Purs formule les propositions qui suivent. Mettre sur pied une biométrie intégrale, un scrutin à double tours. Exploiter le fichier de l’identification de la Délégation générale à la sureté nationale pour établir le fichier électoral. Mettre la majorité électorale à l’âge de 18 ans.
Aux propositions suscitées, il ajoute qu’il faut passer au vote obligatoire pour les camerounais ayant atteint la majorité électorale. Aussi il faut que la nationalité camerounaise soit inaliénable pour permettre le vote des compatriotes qui ont une ou plusieurs autres nationalités. La composition des membres de l’organe chargé de l’organisation des élections doit être aux proratas des partis représentés à l’Assemblée nationale et des personnalités désignées par les Organisations représentatives de la société civile. Egalement le Purs propose que la proclamation des résultats des élections soit faite par l’organe chargé de l’organisation des élections, et qu’elle se fasse le jour du scrutin.
Liliane N.
Si la classe politique reste dans sa majorité muette face au drame survenu le 29 mars au Lycée de Deido, Cabral Libii et Serge Espoir Matomba, n’ont pas hésité le samedi 30 mars à aller très vite s’en quérir de la situation à la fois au Lycée et à l’hôpital de Deido où le jeune garçon poignardé à mort a rendu l’âme.
« J'ai été au lycée de Deido, j'y ai rencontré un Censeur puis des agents de sécurité, je suis allé aux urgences de l'hôpital de Deido, j'y ai rencontré un urgentiste, je suis allé au domicile du défunt et j'ai partagé la douleur d'un papa dévasté. En attendant un texte plus dense, j'adresse mes condoléances les plus attristées à la famille si brutalement éprouvée, je comprends le désarroi des parents du présumé assassin et je fais miens pour l'heure, ces propos d'une none arrivée en sanglots dans la maison du deuil: Nous sommes même où ? » A déclaré Cabral sur son mur Facebook.
Par la suite, Dans une lettre rendue publique samedi 30 mars 2019 sur les réseaux sociaux, Serge Espoir Matomba regrette la venue de la criminalité dans les établissements scolaires. « Après l’annonce du drame du Lycée Bilingue de Deido hier 29 mars 2019, je me suis immédiatement rendu au sein de cet établissement où j’ai discuté avec le censeur vice-principal du Lycée. Ensuite, je suis allé à l’hôpital de district de Deido où a été pris en charge le jeune Rosman poignardé par ses camarades de classe. J’y ai rencontré le Directeur de l’Hôpital avec lequel j’ai longuement échangé. Rosman est mort à 17 ans, l’âge auquel chaque parent affiche la fierté d’avoir un adolescent qui devient un homme et qui va bientôt voler de ses propres ailes. Cela ne pourra pas être le cas pour ce jeune homme auquel la vie a été brusquement enlevée, ce qui entraîne des interrogations : que faisait un poignard dans l’enceinte d’un établissement scolaire ? Comment des élèves violents exclus du Lycée peuvent encore y accéder sans aucun signalement ? Que faire des jeunes délinquants qui ont été appréhendés ? Le drame du Lycée Bilingue de Deido interpelle l’ensemble des consciences sur la refondation de notre système éducatif et le problème crucial de sécurité qui se pose avec acuité au Cameroun (…) Enfin, j’adresse toute ma compassion émue et ma solidarité à la famille de Rosman », a-t-il signifié.
Notons que le leader du mouvement 11 millions de citoyens et le président du PURS sont des hommes politiques très actifs qui ont la main sur le cœur.
Danielle Ngono Efondo