Le journaliste en service à radio Siantou se base sur les images de la footballeuse et de son amante qui circule sur les réseaux sociaux depuis quelques jours pour faire une lecture de la déchéance, des déviances qui ont cours au Cameroun depuis l’avènement des NTIC
Serge Aimé Bikoï
“Depuis l'apparition des téléphones androïdes, i-phones et autres tablettes numériques dans la société camerounaise contemporaine, bien de concitoyens s'en servent tantôt à bon escient, tantôt à mauvais escient.
Alors que certains appréhendent ces gadgets de la modernité comme une nécessité d'usage pratique, d'aucuns utilisent ces instruments pour, entre autres, scénariser leurs fantasmes sexuels et faire les sextapes que certaines figures de la scène publique et des stars diverses diffusent ici et ailleurs au mépris des règles et principes normatifs de la convenance sociale.
A partir du moment où l'acte sexuel filmé dans un téléphone androïde sort du cadre privé pour se retrouver dans l'espace public, il y a anguille sous roche. D'où la question de savoir quelle est la perception sociale attribuée au mot sexualité avec l'avènement des téléphones androïdes.
Dans les années antérieures, des aînés sociaux ne permettaient pas à la progéniture familiale de parler de sexe et, a fortiori, de sexualité. Dans l'imaginaire collectif des acteurs des entités traditionnelles africaines, la sexualité est un fait tabou.
Raison pour laquelle il était interdit aux cadets sociaux d'en parler en public bien que ce soit même dans la sphère domestique. Celui ou celle qui en faisait écho dans un foyer conjugal était châtié ou, du moins, blâmé par des parents, garants de l'application des normes familiales.
Cependant, avec l'avènement de la démocratisation des mœurs et la libéralisation de la vie sociale, toutes choses suppléées par la floraison des mass médias internationaux, le sexe a cessé d'être un fait tabou.
En effet, à force de refuser d'en parler dans la cellule familiale, des jeunes scolaires et universitaires découvrent les pratiques sexuelles traditionnelles et modernes dans les médias audiovisuels d'ici et d'ailleurs.
Avec la création d'une chaîne de télévision internationale spécialisée dans la diffusion des films érotiques et pornographiques, la sexualité,consommée par des catégories sociales, est devenue un phénomène banal, voire banalisé. Enfants, jeunes, adultes et personnes du troisième âge s'en délectent sans discontinuer.
L'avènement des téléphones androïdes a, pour ainsi dire, contribué à renforcer le socle de la banalisation de la sexualité au point où bien de personnes scénarisent leurs prouesses sexuelles au mépris de l'avis de leur partenaire.
Des gadgets de la modernité sont des instruments où des détenteurs téléchargent des images et des vidéos concupiscentes et obscènes, ainsi que des films érotiques et pornographiques qu'ils visionnent régulièrement.
L'expérimentation des nouvelles mondanités de la sexualité est faite. L'on objective, sans coup férir, des excroissances sexuelles contemporaines, en l'occurrence la fellation, le cunnilingus, l'ondinisme, la scatologie, la copographie, la sodomie, la zoophilie, la gérontophilie et l'homosexualité féminine et masculine.
Par mimétisme, des jeunes scolaires et universitaires, des stars du football, du cinéma et de la musique, qui ne veulent pas être en déphasage avec la modernité, nourrissent le fantasme lié à la pratique des nouvelles modalités sexuelles les plus répandues dans la galaxie érotique, telles que la fellation, le cunnilingus, la sodomie, etc.
A telle enseigne que des vidéos sont faites et diffusées consciemment ou par mégarde dans l'espace public. Les sextapes de Gaëlle Enganamouit et Khalifa diffusées, ces derniers jours, dans les techno médias sont la matérialisation de la banalisation des excroissances sexuelles et, a fortiori, de l'usage à mauvais escient des gadgets numériques.
Fondamentalement, il y a, aujourd'hui, un état de déliquescence de la morale et de l'éthique des catégories sociales marquées par la montée fulgurante des formes de perversités mondaines.
Même les stars nationales et internationales censées être des vitrines sociales deviennent, contre toute attente, des anti-modèles, autrement dit des modèles asociaux pour leur génération, ainsi que celle des cadets sociaux.
Par le passé, la sextape de Njié Clinton, l'image incongrue de Achille Emana et, tout récemment, l'exposition de la jeune Malicka Bayemi par Martin Camus Mimb et Wilfried Eteki dans une sextape, etc relèvent, entre autres, des images indécentes témoignant des problèmes de mœurs ayant défrayé la chronique au point d'interpeller la conscience collective.
Du coup, naît un spectacle désolant et offusquant lié à l'observation de la nudité et des ébats sexuels en public. Toute chose relevant de l'indécence sociale tant ce qui est contenu dans la sphère privée est, contre toute attente, diffusé en public.
Pourtant, dans le registre de la socialisation des masses sociales à la conformité avec les normes familiales, il est interdit de publier les rapports sexuels de tel ou de tel autre par souci de ne pas nuire à son image et à sa personnalité et par souci de ne pas dégrader l'image d'autrui désormais affichée et fichée dans l'agora.
C'est pourquoi tout n'est pas publié et ne devrait pas être diffusé dans l'espace public tant il existe le droit à l'image. Il existe, in fine, une frontière entre le privé et le public et entre le cadre domestique et la sphère publique. Il est impératif, pour des Hommes publics, de le savoir”!
N.R.M
Jean Marc Bikoko point focal de ce consortium d'organisations de la société civile, a donné, ce mercredi, une conférence de presse, au cours de laquelle il a dénoncé l'attitude du Chef de l’Etat Camerounais qu’il juge condescendante et méprisante
« C'est à cause des décisions autoritaires sans prise en compte de leurs préoccupations malgré les interpellations et dénonciations récurrentes par le biais des différentes familles d'acteurs que sont, entre autres, les partis politiques de l'opposition, la société civile, les médias, les leaders d'opinion, etc.
Au-delà de cet acte de dénonciation, J.M. Bikoko demande au Président de la République de « reporter les élections législatives et municipales programmées à travers une loi à voter par les parlementaires avant la fin de la session budgétaire en cours. Il exige, par la même occasion, la dissolution du conseil électoral d'Elections Cameroon ou, à défaut, sa restructuration, car, dans sa configuration actuelle, cet organe n'est qu'un instrument du régime au pouvoir et une machine à fabriquer les victoires du parti au pouvoir…
Selon Serge Aime Bikoi, le point focal de Dynamique citoyenne appelle, dans la même lancée, les partis républicains (ceux-là qui prétendent travailler pour l'intérêt supérieur de la nation et le bien-être des Camerounais) à un boycott de toutes élections organisées dans les conditions actuelles de crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, et d'encadrement du processus par l'actuel code électoral vicié. Il met, enfin, en garde tous les partis politiques qui décident, malgré tout, de prendre part à ce scrutin contre toute revendication relative aux résultats qui en découleront.
L'enseignant de géographie et ses collatéraux prennent cette décision d'appeler au boycott des prochains scrutins au regard de la grave crise sociopolitique et sécuritaire, qui prévaut en ce moment au Cameroun, et qui démontre, clairement, que les conditions ne sont pas réunies pour un tel rendez-vous. En effet, explique Bikoko, « non seulement l'Etat n'a plus de pouvoir sur les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où sévit une grave crise sécuritaire, qui consacre la partition du pays, mais aussi et surtout le système électoral est totalement vicié et plombé avec un code électoral non consensuel et truffé d'incongruités et un organe chargé de la gestion des élections acquis au parti au pouvoir ».
Les mêmes causes produisant donc les mêmes effets, la décision des autorités administratives d'organiser les élections dans le contexte décrit supra n'a qu'un seul objectif, celui de consolider son pouvoir à travers l'occupation de la majorité des postes de commandements à travers le pays.
A cause de cet état de choses, J.M. Bikoko et Dynamique citoyenne propose, en termes de première étape, l'organisation d'un nouveau débat sur la crise anglophone, dont les lieux seront le Nord-Ouest et le Sud-ouest.
Objectif: Identifier les causes historiques et les évolutions contemporaines du problème anglophone et définir les stratégies et mécanismes d'un meilleur vivre-ensemble. La 2ème étape consiste à tenir une assise nationale sur la crise politique et le système de gouvernance au Cameroun. Lieux: toutes les dix régions du Cameroun.
Objectif: Analyser la gouvernance politique du Cameroun et faire des propositions d'amélioration. La 3ème étape est consacrée à un débat sur la gouvernance politique au Cameroun. Lieu: Yaoundé. Objectif: définir un système de gouvernance apte à mieux considérer et concilier les spécificités des communautés, la participation citoyenne et les exigences et objectifs de développement économique et socioculturel… ».
N.R.M