La grogne profonde des Russe est assez interpellatrice pour Vladimir Poutine qui doit réagir. Jeudi, le président russe a reconnu que le niveau de vie de ses compatriotes s'était dégradé ces dernières années et a promis d'y remédier.
Un engagement qui ne s'inscrit certainement pas dans un simple cadre symbolique puisqu'il a été pris lors de sa traditionnelle session de doléances en direct à la télévision. Un fait rarissime dans le cadre de cet exercice médiatique annuel bien rodé.
La quasi totalité des questions qui lui ont été adressées étaient axées sur les difficultés vécues par la population russe. L'on note entre autres des salaires trop faibles, l'inflation (la hausse des prix) et des tarifs des services publics, des disparités régionales. L'homme fort du Kremlin a reconnu que la vie en Russie était devenue plus dure voire même difficile.
Sur le plateau de l’émission, Poutine fustige certains pesanteurs
Vladimir Poutine a mis en cause les sanctions occidentales et la chute des prix des hydrocarbures, qui représentent une grande part des exportations de la Russie. L'homme politique russe a également admis des difficultés provisoires liées au relèvement de l'âge de départ à la retraite et à la hausse de la TVA, deux mesures prises il y a un an qui, selon lui commencent produire des résultats conséquents.
Une raison de plus "d'augmenter le niveau des revenus" qui baisse sans cesse depuis plusieurs années, il a d'ailleurs assuré vouloir régler des problèmes pressants comme l'état du système de santé ou le problème des ordures.
"Ligne directe", 17ème édition depuis 1999
Cette édition de la "Ligne directe" avec le président Vladimir Poutine, était organisé pour la 17ème fois depuis son arrivée au pouvoir en 1999. Ce rendez-vous en direct offre l'occasion chaque année à des promesses de trouver des réponses adéquates aux problèmes quotidiens de la population ou à des remontées de bretelles de responsables régionaux. Pour cette fois-ci, au total, 1,8 million de questions ont été posées au président.
Innocent D H
Une clinique vétérinaire à Saint-Pétersbourg a en effet lancé une blague, proposant d’enlever l’un des attributs les plus chers aux hommes, les testicules, afin de les punir pour leur infidélité avérée ou supposée. « Promotion sur les castrations : un chat 1.000 roubles, une chatte (stérilisation,) 2.500 roubles, gratuit pour un mari infidèle ». Indique la publicité. Installée près d’une station de métro, l’affiche déplaît et soulève une grosse vague de colère des habitants de la deuxième ville de Russie.
Selon le site internet Le Figaro, deux hommes, qui n’ont pas du tout apprécié cette plaisanterie, ont déposé lundi une plainte auprès du service fédéral anti-monopole (FAS, chargé, entre autres, du contrôle des publicités) de Saint-Pétersbourg. « Le 31 mai, nous avons reçu deux plaintes d’habitants de Saint-Pétersbourg sur cette publicité qu’ils ont trouvée obscène », a expliqué la porte-parole du FAS local, Marina Nerinovskaïa. Certains y voyant une « discrimination sexiste » et la « ruine des valeurs familiales », a-t-elle ajouté.
« Cette publicité est humiliante et produit une discrimination sexiste pour affaiblir la confiance entre les gens. Selon moi, elle appelle à la violence, à la cruauté et elle ruine les affaires familiales », dénonce un des habitants mécontents, cité dans un communiqué du service anti-monopole. Ce même communiqué ajoute que « les plaintes seront examinées » et « les résultats publiés ».
Danielle Ngono Efondo
« Il est important de ne pas franchir la frontière entre prévention et intervention dans les affaires intérieures des États. Tout porte à croire qu'un certain nombre de nos collègues (Etats unis d’Amérique, Norvège, Le Royaume Uni, Allemagne, République Dominicaine...) sont très proches de cela. Pour le moment, nous avons toutes les raisons de croire que le Cameroun est capable de résoudre ce problème épineux tout seul. Nous sommes disposés à aider, mais seulement si nos partenaires au Cameroun le jugent nécessaire ».
La position du Président de la Russie épouse celle du Président de la République qui a affirmé, que le Cameroun est un Etat souverain. Ses dirigeants ont les moyens de résoudre les problèmes de ses concitoyens, sans subir une quelconque influence.
Les réactions
Les camerounais, qui se préparent à célébrer la 47ème édition de la fête de l’Unité Nationale et, qui saluent la descente dans les régions du Nord et du Sud Ouest Cameroun le week end dernier du premier ministre avec les retombées que l’on espère, ont salué la pertinence des propos tenus par l’un des Présidents considérés comme l’un des plus puissants dans le monde.
« Le Cameroun n’a besoin de personne, le Cameroun a besoin des camerounais conscients, qui savent ce que c’est que l’amour de la Patrie. Il est important que ceux qui pensent que le Cameroun appartient uniquement au Président Paul Biya et qu’il faut absolument le détruire, se trompent entièrement. C’est le 237 de tous les camerounais, c’est à nous de voir si nous voulons qu’il ressemble à la Libye, à la Syrie. Je salue la sortie du Président de la Russie »
« Vladimir Poutine est un grand homme. Grâce à lui, les crimes commis par les états voyous sont réduits. Le Cameroun ne va pas tomber dans ce piège et, nous sommes nombreux à défendre notre 237 à défendre notre terre. La position de Vladimir poutine permet aux Etats Africains de préserver leur souveraineté »
« Le premier ministre est allé le week end dernier dans les deux régions en crise. La réaction des populations qui l’ont accueilli est assez parlante pour ceux qui font sonner les carillons de la mort, du déshonneur, de la destruction de notre pays. Quelque soit les pensées des ennemis de notre pays, le Président de la République est une référence. La position de Vladimir Poutine vient nous conforter dans cette position de fierté qui est la nôtre. Les camerounais n’ont besoin de personne pour résoudre leurs problèmes. Nous ne voulons pas que sonnent chez nous, les carillons de la mort ».
Nicole Ricci Minyem
Un avion de ligne de l'Aeroflot en feu a été contraint d'atterrir d'urgence à Moscou dimanche 5 mai. « L'avion a émis un signal de détresse après le décollage. Il a tenté un atterrissage d'urgence, n'a pas réussi la première fois et, à la deuxième tentative, le train d'atterrissage a frappé le sol, puis le nez, et il s'est enflammé », a déclaré une source à l'agence de presse russe Interfax. Le plus récent bilan fait état de 41 morts, selon les autorités russes. Le vol SU1492, assuré par un Soukhoï Superjet 100, transportait 78 personnes, équipage compris.
L’appareil, un Soukhoï Superjet-100, venait de décoller à destination de Mourmansk (nord) quand un incendie s’est déclaré à bord. Il a été contraint d’atterrir alors que d’impressionnantes flammes se dégageaient de l’arrière de l’appareil, selon les nombreuses images publiées sur les réseaux sociaux. L’aéroport de Cheremetievo a indiqué que l’avion avait décollé à 18h02 locales et avait atterri à 18h30. Selon le site spécialisé Flightradar, un incident de vol a été signalé par le pilote à 18h11, puis le signal de détresse a été déclenché à 18h25.
Des vidéos ont montrés des passagers évacuant l’appareil par les toboggans avant, puis courant sur le tarmac pour s’éloigner du Super jet alors que celui-ci s’embrasait à grande vitesse. Deux des blessés sont dans un état grave, a indiqué le ministère russe de la Santé aux agences Interfax et Ria Novosti.
Dans un communiqué, Aeroflot, la première compagnie russe, a indiqué que « l’incendie des moteurs en vol » est la cause de cet atterrissage d’urgence. Une enquête criminelle pour violation des règles de sécurité a été ouverte, a indiqué dans un communiqué le Comité d’enquête russe, chargé des enquêtes dans ce genre d’affaires. Le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a pour sa part ordonné la formation d’une commission gouvernementale pour enquêter sur cet accident, a indiqué l’agence Ria Novosti. Plusieurs vols ont été détournés vers d’autres aéroports de Moscou ou celui de Nijni Novgorod, environ 500 kilomètres à l’est de la capitale russe.
Notons que, Le Soukhoï Superjet-100, le premier avion civil conçu par la Russie post-soviétique, était une source de fierté pour le pays à l’époque de son lancement en 2011. Il était pourtant très décrié et peinait à convaincre en dehors du marché russe. Plusieurs compagnies étrangères qui l’exploitaient ont préféré réduire ou arrêter son utilisation, évoquant des problèmes de fiabilité. Ainsi, pour soutenir l’avionneur, le gouvernement russe a mis en place des subventions pour inciter les opérateurs russes à acheter des Super jet. Aeroflot est ainsi devenu le premier utilisateur de l’appareil et avait annoncé en septembre 2018 avoir passé une commande record de 100 Superjet-100.
Source : francetvinfo et Libération
Moins d’un an après avoir été réélu pour un quatrième mandat avec un score sans précédent en près de 20 ans de pouvoir, le président russe voit sa cote de confiance dégringoler à ses plus bas niveaux depuis l’annexion de la Crimée en 2014, sous l’effet de la chute continue du niveau de vie depuis cinq ans, du relèvement de l’âge de la retraite et de la hausse de la TVA.
La Russie sera contrainte de déployer des armements
Après avoir assuré au début de son discours annuel au Parlement vouloir se concentrer sur la situation sociale, il s’est lancé, comme l’an dernier, dans une tirade très menaçante envers les Etats-Unis, leur reprochant le déploiement de nouveaux systèmes d’armement en Europe.
« S’ils sont déployés et livrés sur le continent européen, cela envenimera gravement la situation et créera de graves menaces pour la Russie », a déclaré le président russe, relevant que certains de ces engins pouvaient atteindre « Moscou en 10-12 minutes ». « Je vais le dire clairement et ouvertement : la Russie sera contrainte de déployer des armements qui pourront être utilisés non seulement contre les territoires d’où peut provenir une menace directe, mais aussi contre les territoires où se trouvent les centres de décision d’usage de missiles nous menaçant », a-t-il poursuivi.
L’Otan a qualifié d'« inacceptables » ces menaces de déployer de nouveaux missiles en mesure de frapper les territoires des Alliés, accusant le président russe de « tentative flagrante de détourner l’attention de sa violation du traité INF ».
La popularité de Poutine est au plus bas niveau depuis l’annexion de la Crimée. Washington a suspendu sa participation à ce traité de la Guerre froide interdisant les missiles sol-sol d’une portée de 500 à 5.500 km, accusant la Russie d’enfreindre les dispositions de ce document signé en 1987. En retour, Moscou a fait de même et, sauf coup de théâtre, le traité deviendra caduc en août.
Vladimir Poutine a accusé les Etats-Unis d’utiliser des « accusations imaginaires envers la Russie pour motiver leur sortie unilatérale », avertissant que si la Russie était « prête aux négociations », elle ne comptait pas « frapper à une porte close ». Listant les progrès des nouveaux missiles russes, présentés comme hypersoniques, invisibles ou invincibles, il a appelé les Américains à « calculer la portée et la vitesse de nouveaux armements à venir » avant de « prendre leurs décisions ».
Ces nouvelles armes avaient été présentées en détail l’an dernier dans son discours au Parlement, deux semaines avant sa réélection avec 76 % des voix. Moins d’un an après, la cote de popularité du chef de l’Etat, aujourd’hui âgé de 66 ans, était, selon le centre indépendant Levada, de 64 % en janvier, son plus bas niveau depuis l’annexion de la Crimée il y a tout juste cinq ans, contre encore 80 % au moment de sa réélection. Selon le même organisme, la proportion de Russes pessimistes sur la situation de leur pays (45 %) dépasse celle des optimistes pour la première fois depuis fin 2013.
Nicole Ricci Minyem