Placé cette année sous le thème : "Investissement public et développement du Cameroun". Il est question de mettre en discussion la problématique de l’investissement public au Cameroun. L’objectif étant de permettre aux citoyens et aux administrations d’élaborer les axes d’actions en faveur d’un développement économique efficace pour le Cameroun émergent en 2035. L’investissement public apparaît de nos jours comme le levier primordial pour relever l’économie de notre pays. Bien utilisé, les mécanismes d’investissements peuvent produire d’important résultats et des effets d’entrainement à même de stimuler l’attractivité de pays, notamment la construction des bâtiments et d’infrastructures qui favorisent l’implantation d’entreprises, la création d’emplois et la consommation des ménages.
Les sujets de débats sont nombreux, et les conférenciers aussi. Se sont succédé sur le pupitre pour partager des informations importantes avec les visiteurs, le contrôle supérieur de l’Etat, par la voix du ministre délégué à la présidence de la république en charge du contrôle supérieur de l’Etat. Durant son exposé, madame Rose Mbah Acha née Fomundam s’est longuement attardé sur les questions de bonne pratique en matière de gouvernance financière. Le Consupe, dans son rôle de surveillance du management public est sur la voie prescrit par le Chef de l’Etat. Le Consupe travaille activement à l’amélioration de la gestion de la fortune publique du Cameroun. C’était également l’occasion pour Mme Mbah Acha de préciser les missions du Consupe. Des missions qui se déclinent en action de vérification financière, la vérification de conformité et de régularité, la vérification des performances, le contrôle environnemental et la vérification des systèmes d’informations.
Bien avant le Consupe, d’autres institutions ont donné des conférences pour décrire les actions posées sur le terrain au compte de l’Etat. Le ministère de l’eau et de l’énergie, et depuis ce jeudi matin, c’est la Cameroon Telecommunications qui se donne à découvrir tout en apportant sa contribution au débat de la reconstruction du Cameroun. Les réflexions se poursuivront jusqu’à vendredi avec en tombée de rideaux la conférence que donnera le ministère de l’économie de la planification et de l’aménagement du territoire.
Pour cette édition 2019, les responsables du SAGO mettent un accent particulier sur les sujets de discussions entre spécialistes sur des thématiques en rapport avec le développement du Cameroun.
Stéphane NZESSEU
Les industries extractives, ce sont toutes ces organisations qui exploitent le gaz, le pétrole, les minerais, entre autres. Les sous-sols sont riches, exploités, mais ni l’Etat, ni les citoyens ne bénéficient pleinement des retombées. La gestion des revenus issus de ces industries est opaque. Constat d’un ensemble d’auditeurs de la gestion publique dans plusieurs pays d’Afrique.
Organisés au sein des institutions spécialisées de contrôle (ISC), ils opèrent sous le label du Conseil régional de formation des institutions supérieures de contrôle des finances publique d’Afrique francophone sub-saharienne (Crefiaf). Le Cameroun en assure le Secrétariat du Comité régional. Pendant trois ans, six pays ont été formés pour améliorer leur professionnalisme et la qualité de leurs travaux au sein de ces institutions de vérification. Ce projet de formation est arrivé à son terme et quelques résultats ont été présentés vendredi dernier à Yaoundé.
La cérémonie était présidée pour la circonstance par Rose Mbah Acha, ministre délégué à la présidence chargée du Contrôle supérieur de l’Etat, en présence d’Elisabeth Huybens, directrice des opérations de la Banque mondiale. A en croire Cameroon Tribune, cet atelier a permis de disséminer les rapports d’audit des contrats et revenus issus du secteur des industries extractives dans quatre pays : le Gabon, la Guinée, le Niger et la RDC. Huit rapports d’audits ont été produits, mais leurs contenus, essentiellement destinés aux autorités administratives et organismes de développement partenaires du Crefiaf.
Toutefois, apprend-on, un représentant des chefs des ISC ayant pris part à ce projet, a présenté quelques points saillants des audits. Gilbert Ngoulakia, premier président de la Cour des comptes du Gabon et chef de l’ISC au Gabon, relève ainsi que ce secteur est faiblement couvert par les institutions de contrôle et d’audit. D’ailleurs, quelques insuffisances subsistent.
Entre autres, la non implication des administrations sectorielles et des opérateurs économiques ; l’absence d’un organe régulateur ; le système de contrôle irrégulier ; l’indépendance insuffisante des administrations en charge des contrôles et les données financières sur le secteur peu fiable. A cet effet, il urge de développer les capacités des ISC.
« Il revient aux ISC de confirmer la fiabilité et les aptitudes des informations relatives aux revenus issus des contrats des industries extractives avant leur publication. Pour ce faire, ils doivent être suffisamment outillés sur le plan du professionnalisme, de la méthode et de l’objectivité. Avec cette dissémination, on s’attend à ce que d’autres ISC puissent s’engager dans l’audit des revenus issus du secteur des industries extractives », a souligné la ministre Rose Mbah Acha. Ce projet a été financé par la Banque mondiale à hauteur de près de 300 millions de FCFA.
Otric N.