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La camerounaise Djaïli Amadou Amal remercie tous ceux qui l’ont soutenu depuis sa nomination au prix Goncourt, le prix le plus prestigieux de la littérature française.

 

Même si l’écrivaine camerounaise Djaïli Amadou Amal n’est pas la lauréate du prix Goncourt édition 2020, elle garde de cette expérience de très beaux souvenirs. Dans une publication faite après la révélation du résultat tant attendu le 30 novembre 2020, elle a tenu à se montrer reconnaissante envers tous ceux qui l’ont porté depuis sa nomination survenue le 15 septembre 2020.

« Depuis ma présélection, le 15 septembre dernier, au prix Goncourt, le prix le plus prestigieux de la littérature française, j’ai vécu à ce jour des moments les plus haletants et des plus exceptionnels de ma vie littéraire. Une campagne qui m’a portée, étape de sélection après étape, à l’ultime marche historique pour la littérature camerounaise et africaine. Je remercie mon éditeur Emmanuelle Collas Galaade et toute son équipe, ainsi que tous celles et ceux, de part le Cameroun, l’Afrique et le monde, qui m’ont accompagnée et soutenue dans ce périple Ô combien éprouvant mais exaltant », peut-on lire dans sa publication.

Page historique de la littérature

Djaïli Amadou Amal affirme qu’avec tous ses soutiens, une page historique de la littérature camerounaise et africaine a été écrite. Cela est pour elle « la reconnaissance du combat central » de ses convictions littéraires dévolues à la femme, mère de l’humanité.

« Ensemble nous avons porté l’espoir dans une nouvelle dimension, l’espoir d’un lendemain meilleur pour non seulement la femme, mais pour l’humanité entière. La flamme que nous avons allumée ne s’éteindra pas ! J’exprime par la même occasion une pensée à tous ceux et celles qui m’ont soutenue dans mon parcours, ainsi qu’à mes devancier(e)s, ces noms de la littérature africaine et internationale qui m’ont inspirée et qui, d'une façon ou une autre, ont forgé ma carrière d’écrivaine », a écrit l’écrivaine.

«Les impatientes»

A titre de rappel c’est pour son ouvrage intitulé «Les impatientes», que Djaïli Amadou Amal a été sélectionné au prix Goncourt.

« Ce sont trois femmes confrontées à la violence qui prennent tour à tour la parole pour exprimer ce qu’elles ressentent. Il y a d’abord Ramla, qui subit un mariage précoce et forcé avec un homme d’une cinquantaine d’années. Il y a sa sœur Hindou, mariée le même jour avec un cousin drogué et alcoolique, avec le silence complice de toute la famille qui espère ainsi canaliser la violence du jeune homme. Enfin, il y a Safira, à qui son mari impose une co-épouse plus jeune que sa fille après vingt ans de mariage. Cette co-épouse est justement la jeune Ramla », raconte Djaïli Amadou Amal.

Liliane N.

  

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Djalil Amadou Amal était parmi les finalistes. Même si le Goncourt a finalement été attribué à Hervé le Tellier avec son roman « L’Anomalie » la romancière Camerounaise qui, selon le « Figaro » était placée en pôle position grâce à son œuvre littéraire « Les Impatientes », n’a pas démérité. Ouvrage dans lequel elle explore le « mariage forcé et la polygamie » des femmes vivant dans les zones Sahélienne.

 

Son rang de Nominée parmi les meilleures a surpris plus d’un

C’est du moins l’avis du média français, qui dans cet article, relève que « la romancière Camerounaise a créé la surprise, en se hissant à cette place qui n’est réservée qu’à la crème de la littérature mondiale et tout porte à croire qu’elle a toutes les chances de remporter le plus prestigieux des prix littéraires français ».    

Pour la romancière Camerounaise âgée de 45 ans, il est question de « Ramener le Goncourt au Cameroun et, ce sera quelque chose d’incroyable, d’inespéré».  

Son roman, « Les Impatientes » paru aux éditions. Emmanuelle Collas, également finaliste du Goncourt des lycéens, donne la parole à trois femmes peules à qui l'on ne cesse d'assener «Munyal», qui signifie patience en peul, pour leur faire accepter leur destin ainsi que la  violence induite par le mariage forcé et la polygamie.

Source d’inspiration de « Les Impatientes »

Djalil Amadou Amal de père Camerounais et de Mère Égyptienne a été contrainte à un mariage forcé en 1992 alors qu’elle était à peine âgée de 17 ans, à un quinquagénaire qu'elle ne connaissait pas, elle a subi les pires sévices d’un mariage de ce type. Et, c’est cinq ans après que bravant toutes les difficultés, elle parvient à divorcer de cet homme qui lui a été imposé.

Malheureusement, son calvaire ne s’arrête pas à ce niveau

Dix ans plus tard, elle se remarie mais est victime de violences conjugales. Alors qu'elle parvient à s'échapper de l'emprise de son second mari, ce dernier kidnappe ses deux filles pour la faire revenir. Dans le même temps, elle s'accroche pour terminer un BTS en gestion, seules études que son époux l'a autorisée à suivre, même si elle admet qu'elle aurait préféré faire des études littéraires.

Son salut, elle le trouvera dans la littérature. D'abord la lecture, qui lui permet de s'«évader». Elle dévore les livres de l'autrice sénégalaise Mariama Bâ ou du Malien Seydou Badian Kouyaté, avant de prendre la plume, pour pouvoir «dire ce qu’ (elle) ressent».

Société patriarcale

A travers les confidences faites chez nos confrères, Djalil Amadou Amal révèle que « Son tout premier texte, elle décidera toutefois de ne pas le publier. En 2010, elle finit par sauter le pas avec Walaande, l'art de partager un mari, qui raconte l'attente sans fin de quatre femmes mariées au même homme. Le livre est un succès de librairie au Cameroun où elle accède à la notoriété. En 2012, elle est invitée au Salon du livre de Paris.

Dans Les Impatientes, la romancière décrit, dans un style simple et rythmé par des phrases courtes, une société patriarcale qui brise les femmes. Et d'énumérer: «le mariage précoce et forcé comme l'une des premières violences, le viol conjugal qu'on ne veut pas reconnaître comme tel, les violences physiques et enfin la polygamie comme violence morale ».

La romancière s'attache aussi à montrer à quel point les femmes, d'abord victimes, reproduisent de manière inconsciente ces violences, que ce soit dans le cadre de l'excision ou du mariage forcé où le rôle de la mère «dans la persuasion et le harcèlement» de la jeune fille est important, selon elle.

«Ces femmes n'agissent pas ainsi par méchanceté mais parce qu'elles n'ont connu que ce système qu'elles ont pour rôle de reproduire», souligne la romancière, pour qui il faut une «prise de conscience des femmes».

Pour aider à cette prise de conscience, elle a créé dès 2012 l'association Femmes du Sahel, qui œuvre en faveur de l'éducation des filles de la région. Car si elle se dit «chanceuse d'être allée à l'école» et d'avoir pu faire un BTS, «la réalité est tout autre pour des milliers de petites filles du Sahel».

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Les quatre finalistes du prix Goncourt viennent d’être dévoilés. On y retrouve la Camerounaise, Djaïli Amal Amadou avec son roman autobiographique, Les Impatiences (Emmanuelle Colas). La troisième sélection du prix a eu lieu ce mardi, 27 octobre 2020 par visioconférence. 

 

La romancière camerounaise, autobiographe, Djaïli Amadou Amal sélectionnée parmi les quatre finalistes du prix Goncourt 2020. L’ambassadrice du Cameroun à cette finale, va competir naturellement avec son ouvrage, Les impatiences qui traite du mariage forcé et la polygamie.    

Pour ce qui est des trois autres finalistes. Il s’agit de Hervé Le Tellier avec son œuvre L’anomalie (Gallimard), livre au suspense haletant sur un événement inexplicable que la société occidentale s'échine à rationaliser. Il y a aussi Maël Renouard avec L'Historiographe du Royaume (Grasset), qui raconte l'histoire d'un homme de lettres au service du roi du Maroc Hassan II. Il y a enfin, Camille de Toledo, avec son roman autobiographique, Thésée, sa vie nouvelle (Verdier), sur la dépression et le lourd passé d'une famille.

Ont été éliminés de la course finale Les Funambules de Mohammed Aïssaoui (Gallimard), Héritage de Miguel Bonnefoy (Rivages), Un crime sans importance d'Irène Frain (Seuil) et Mes fous de Jean-Pierre Martin (L'Olivier).

Proclamation du prix

Compte tenu du contexte sanitaire actuel marqué par la pandémie du coronavirus, l'annonce du prix Goncourt se fera depuis les fenêtres du Drouant à 12h45 le 10 novembre prochain.

Indiquons que tous les ans, c'est dans ce restaurant parisien qu'est annoncé le lauréat du prestigieux prix littéraire, devant un parterre de journalistes. Cette année, journalistes et badauds devront rester dans la rue Gaillon, devant le restaurant. De leur côté, les jurés investiront le salon Proust, plus grand que le traditionnel salon Goncourt, pour assurer la distanciation physique.

Autre particularité, la date de la proclamation a été reculée du 4 au 10 novembre, le Goncourt arrive donc après les prix Femina, Vendredi, Décembre et Médicis, alors qu'il est d'habitude l'un des premiers prix de l'automne à être remis.

Innocent D H

 

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Le roman «Les impatientes» de Djaili Amadou a été sélectionné par le Comité d’organisation de la plus prestigieuse des récompenses littéraires en France.

Djaili Amadou poursuit sa marche vers la victoire. L’écrivaine camerounaise vient de franchir la deuxième étape du Prix Goncourt 2020. Son roman «Les impatientes» a été choisi parmi les 8 sélectionnés par le Comité d'organisation du Prix Goncourt. Il avait d’abord été retenu le 15 septembre dernier dans une liste de 14 ouvrages. La troisième sélection aura lieu le 27 octobre prochain et la proclamation du lauréat sera le 10 novembre 2020.

Il faut savoir que «Les impatientes» (éditions Emmanuelle Colas, septembre 2020) est la version rééditée en France du livre Munyal, les larmes de la patience. Publiée la première fois, l’année dernière, au Cameroun aux éditions Proximité, le roman a permis à Djaïli Amadou Amal de remporter le Prix Orange du livre en Afrique 2019. Le livre dénonce les violences conjugales, physiques et morales liées à la condition de la femme dans le Sahel.

«Ce sont trois femmes confrontées à la violence qui prennent tour à tour la parole pour exprimer ce qu’elles ressentent. Il y a d’abord Ramla, qui subit un mariage précoce et forcé avec un homme d’une cinquantaine d’années. Il y a sa sœur Hindou, mariée le même jour avec un cousin drogué et alcoolique, avec le silence complice de toute la famille qui espère ainsi canaliser la violence du jeune homme. Enfin, il y a Safira, à qui son mari impose une co-épouse plus jeune que sa fille après vingt ans de mariage. Cette co-épouse est justement la jeune Ramla», raconte Djaïli Amadou Amal.

L’écrivain Patrice Nganang, plusieurs fois primé à l’international, a réagi à l’avancée de Djaïli Amal. «Félicitations à notre sœur, Djaili Amadou Amal! Aussi longtemps que je me souvienne, aucun écrivain d'Afrique au sud du Sahara, n'a pu aller aussi loin qu'elle, être dans la seconde sélection du Goncourt, le prix de littérature le plus prestigieux de France et de tout l'espace francophone donc. Si je me trompe, écrivez les noms de ceux-là qui ont atteint son niveau en dessous. Félicitations !», a-t-il déclaré.

Liliane N.

 

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01