Le président de la République a décidé de nommer à la place de Peter Essoka, le journaliste Joseph Chebonkeng Kalabubse qui dirigera désormais le Conseil national à la Communication.
Depuis le 4 juin 2021, Peter Essoka n’est plus le président du Conseil national de la Communication (CNC). Il a été remplacé par un décret présidentiel qui nomme le journaliste retraité de la CRTV, Joseph Chebonkeng Kalabuse. Il dirigeait cette institution chargée de la régulation des médias depuis 2015. Il y avait remplacé Mgr Joseph Befe Ateba décédé en 2014 et qui en fut le tout premier président.
Le président de la République n’a pas seulement nommé Joseph Chebonkeng Kalabuse. Il a aussi nommé comme membre du CNC, un autre journaliste de la CRTV appelé Serge Ngando Ntonè. Dans l’ancienne équipe de Peter Essoka, juste deux membres n’ont pas été remerciés. Il s’agit du vice-président Joseph Janvier Mvoto Obounou et du journaliste Guibai Gatama. Les autres membres remerciés sont Alfaki Abdourahman, Charly Ndi Chia, Jean Claude Ottou, Christophe Bobiokono, Suzanne Kala Lobe et Nadine Machikou Ngameni.
Liliane N.
Le président du Conseil national de la Communication (CNC) vient d’adresser une lettre d’observation au promoteur de la chaîne de télévision privée Equinoxe. Dans sa correspondance, Peter Essoka s’insurge contre les propos tenus par l’artiste Nyangono du Sud lors de son passage à l’émission « Dimanche avec vous ».
Dimanche dernier, au cours de cette émission dominicale de grande écoute, l’artiste Nyangono du Sud aurait fait l’apologie de l’avortement et de l’infidélité. « Parfois quand ma femme part comme ça, comme actuellement elle est au village, je ne peux pas rester seul. Je suis obligé de chercher une femme pour jouer. Je vais faire comment ? C’est ça le fonctionnement (…) N’est-ce pas quand je suis rentré de Chine, je suis venu trouver qu’elle a un retard de 2 mois. Et je l’ai emmenée à l’hôpital. J’ai dit au médecin qu’il faut m’enlever ça ! Le médecin a fait son travail, il a dégagé et j’ai dit à ma femme, allons à la maison », à en croire les propos de l’artiste.
Face à ces déclarations, le CNC dans son rôle de gendarme des médias au Cameroun a décidé de faire son travail de rappel à l’ordre. Le président de l’institution a adressé ce vendredi, 14 août 2020 au président du groupe La Nouvelle expression, Séverin Tchounkeu, une lettre d’observation.
L’artiste s’est ainsi livré mondovision à un écart de langage que la présentatrice du programme, Esther Maël Meffowe n’a pas pu recadrer. Il faut rappeler qu’au Cameroun, la pratique de l’avortement est condamnable. L’article 337 du Code pénal est fort évocateur à ce propos.
Dans sa correspondance, Peter Essoka a écrit : « j’appelle votre attention au sujet de la nécessité de la bonne conduite des programmes interactifs par leurs présentateurs, qui assument principalement la responsabilité des propos tenus par leurs invités ».
Innocent D H
Cette interdiction intervient sur ordre du président du Conseil national de la communication (CNC). Tout serait parti des plaintes enregistrées après que des propos visant le Président ivoirien Alassane Ouattara soient émis par des intervenants sur les antennes de la chaîne panafricaine.
Peter Essoka, le président du Conseil national de la communication (CNC), a ordonné la suspension d’Afrique Média. Pour cette fin, il a saisi l’Association nationale des câblo-opérateurs dans l’optique du retrait « sans délai de la chaîne Afrique Media » des bouquets de l’Anco.
Il est reproché à Afrique Média, la diffusion de « propos portant atteinte à l’éthique et à la déontologie professionnelles ». Le président ivoirien Alassane Ouattara est visé à plusieurs reprises, au moins 5, dans des extraits issus de programmes de la chaîne de télévision, constate le président du Conseil national de la communication. Peter Essoka estime également que les dérives notées sont « susceptibles de déteindre les bonnes relations d’amitié entre le Cameroun et la Côte d’Ivoire ».
Au regard du contenu de la lettre de suspension émanant de Peter Essoka, l’interdiction d’Afrique Média n’est pas une première. Il rappelle qu’une suspension similaire est intervenue en 2015. Les motifs évoqués étaient, « pour fautes éthiques et déontologiques en matière de communication sociale ». Toutefois, les responsables d’Afrique Média n’avaient pas mis en application la décision de suspension.
L’hypothèse d’une suspension à la demande de Ouattara
C’est le président Alassane Ouattara qui a saisi les autorités camerounaises pour la suspension, si l’on s’en tient au journal Confidentiel Afrique. Ce dernier fait mentionner que le Chef de l’État ivoirien n’a pas beaucoup aimé le débat de libre antenne sur la chaîne de télévision panafricaine Afrique Média portant sur l’arrestation ratée de Guillaume Soro en Espagne. Saisissant le prétexte du Sommet Russie-Afrique, à Sotchi, Alassane Ouattara aurait fait mention du cas au ministre camerounais des Affaires Étrangères. Il a ainsi pointé la posture « partisane » d’Afrique Média en référence au débat de libre antenne consacrée à la Côte d’Ivoire. A la suite de cela, le ministre camerounais des Affaires étrangères aurait rendu compte au Président Biya. C’est comme ça que le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi a été saisi pour trouver une solution au problème posé.
Innocent D H