A en croire notre confrère du site d'information spécialisé en économie EcoMatin, sur des prévisions de 18 millions de FCFA, le secteur Douanes Ouest a collecté 43 millions de FCFA. De cette recette, il se dégage une hausse de 25 millions de FCFA (138%).
Durant le mois de septembre 2021, le secteur des douanes de l'Ouest a enregistré une recette au-delà des attentes fixées. Selon notre source, pendant cette période, le secteur tablait sur des recettes de l’ordre de 18 millions de FCFA, mais s’en sortira plutôt avec 43 millions de FCFA, soit une hausse de 138% sur ses prévisions initiales. Pour ledit mois, les 12 secteurs des douanes composant les unités de recouvrement avaient pour objectif d’atteindre le cap de 77,2 milliards de FCFA, dont 18,4 millions de FCFA assigné au secteur douane Ouest, apprend-on.
Dans un communiqué de la douane, il ressort que ses services douaniers se sont fixés pour défi « de consolider ces chiffres tout au long du 4ème trimestre de l’année en cours ». Et pour que le cap soit maintenu, un accent particulier sera mis sur la campagne de contrôle de la régularité des opérations de dédouanement des véhicules à travers l’application Cosmos (une application créée par les douanes camerounaises pour rechercher des informations sur le dédouanement des véhicules et engins roulants en circulation au Cameroun ndlr) pour l’atteinte des objectifs, confie-t-elle.
Innocent D H
L’Institut national de la statistique (INS) vient de publier une note selon laquelle, la croissance économique du Cameroun résultant de la somme des quatre trimestres de l’exercice 2020 est estimée à 0,7% après être située à 3,7% en 2019. A la lecture de ce chiffre, il y a lieu d’être plutôt optimiste contrairement aux estimations et prévisions négatives d’autres institutions.
« Cette performance notable, au vue du contexte économique marquée par la crise sanitaire mondiale, résulte de la bonne tenue des activités dans le secteur secondaire (3,4%) avec une contribution de 0,9 point à la croissance annuelle, portées par la branche des bâtiments et travaux publics, des industries agroalimentaires et d’extraction de pétrole brut et gaz (1,3%). Le secteur primaire, dont la croissance annuelle de 2020 est aussi restée positive (1,1%) a aussi suffisamment contribué à cette résilience de l’économie en apportant 0,2 point à la croissance principalement grâce à l’agriculture vivrière », explique l’INS dans son rapport d’enquête.
Précisons cependant que selon l’Institut, les effets de la crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus se sont plus ressentis dans le secteur tertiaire. Il s’agit de la plupart de ses branches qui ont été touchées en particulier le commerce (-0,9%), le transport et l’entreposage (-2,4), l’hôtellerie et la restauration fortement affectées (-16,3%). Ainsi, le secteur tertiaire enregistre globalement, une contraction de 0,8% en 2020 et contribue négativement de 0,4 point à la croissance du Produit intérieur brut (PIB).
Il convient de relever surtout que cette estimation de l’INS est loin de correspondre aux prévisions d’autres institutions non moins importantes. Il s’agit notamment de la Banque mondiale (BM), le Fonds monétaire international (FMI), la Banque africaine de développement et même le ministère camerounais chargé de l’Economie qui est la tutelle technique de l’INS. Il se dégage de leurs prévisions que le Cameroun est entrée en récession (-2,6%) en 2020 du fait de la pandémie à coronavirus.
Innocent D H
La réunion de coordination des responsables des services centraux et déconcentrés de la Direction des douanes s’est tenue récemment par visioconférence sous la présidence d’Edwin Fongod Nuvaga, le Directeur général des douanes camerounaises. Cette réunion a permis non seulement de dresser le bilan de l’année 2020 au sein de l’institution rattachée au Ministère des Finances (Minfi), mais aussi de présenter les premiers résultats enregistrés par les douanes camerounaises pour le compte de l’exercice 2021.
Pour l’année 2021, les douanes camerounaises devront mobiliser 804,7 milliards de FCFA de recettes, soit une hausse de 24% par rapport à l’exercice fixé en 2020. Ce qui correspond à des recettes mensuelles évaluées à 67 milliards de FCFA. Les deux premiers mois ont été malheureusement laborieux en termes de recettes. Au total, 119 milliards de nos francs ont été collectés en janvier et février 2021, soit en moyenne 59,5 milliards de FCFA. Il se dégage que ce résultat est en hausse par rapport aux 91,5 milliards de FCFA comptabilisés à la même période l’exercice précédent.
Au vu de cette performance réalisée à mi-parcours, Edwin Fongod Nuvaga, le Directeur général des douanes, d’importants défis restent à relever. Ils portent notamment sur la résilience face à la deuxième vague de la covid-19, la réduction des délais et coûts de passage des marchandises, la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et la poursuite du démantèlement tarifaire dans le cadre de l’Accord de partenariat économique (Ape) avec l’Union, et le renforcement de la sécurité.
D’autres Contraintes
Pour ce qui est des contraintes qui pèsent sur les douanes camerounaises, il s’agit notamment, des moyens qu’elles doivent mobiliser, l’amélioration de l’environnement des affaires, le suivi des flux financiers, l’impact des mesures douanières nouvelles, le renforcement de la gouvernance et la promotion de l’éthique, l’harmonisation des règles d’origine, l’amélioration de la production contentieuse, l’apurement sommier des régimes suspensifs, l’encadrement du transit conventionnel et celui non conventionnel, l’extension de la mise en œuvre de Camcis.
La réunion de coordination des responsables des services centraux et déconcentrés de la Direction générale des douanes camerounaises a débouché sur des recommandations de l’institution pour l’atteinte de l’objectif fixé à 80,7 milliards de FCFA à collecter. Dans ce sillage, le DG des douanes a été claire au terme des travaux : « Il faut s’appuyer sur les acquis et les innovations. Les piliers traditionnels seront en outre usités pour une atteinte des objectifs assignés. Nous devons par ailleurs affirmer la place prépondérante de l’administration des douanes dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement 2030, notamment dans ses segments industrialisation et import-substitution », a instruit Edwin Fongod Nuvaga.
Innocent D H