L'information a été rendue publique ce jour à 13 heures et 59 minutes temps universel par l'AFP. La fragile économie vénézuélienne étant bâtie sur un seul pilier, celui du pétrole, une offensive directe est ainsi menée contre elle par les États-Unis. L'embargo américain dont il est question frappe ainsi le pétrole qui constitue 96% du revenu national. Il prend effet ce dimanche 28 avril. Une manœuvre étasunienne qui viserait manifestement à faire obliger Nicolas Maduro à entamer lui-même et l'ensemble de son Gouvernement leur sortie.
Le contenu de l'embargo
Cet embargo fixe comme cadre à compter de 00 heure et 01 minute, l'interdiction à toute entreprise américaine d'acheter du pétrole appartenant à la Compagnie publique PSVSA ou à l'une de ses filiales, ainsi que toute entité étrangère de procéder à l'utilisation du système bancaire américain pour se faire fournir en produits pétroliers vénézuéliens.
La décision serait pensée et instituée par le président américain Donald Trump pour faire écrouler l'actuel Gouvernement vénézuélien au profit de l'opposant Juan Gaido, l'auto-proclamé et reconnu président par intérim par une cinquantaine de pays dont la majorité sont latino-américains.
Les effets induits de l'interdiction
Le Venezuela perd un vaste marché d'exportation de son or noir quand sait qu'il faisait exporter en 2018, un demi million de baril par jour vers les États-Unis et trois quarts de ses produits pétroliers provenaient des clients américains.
Les sanctions s'appliquent à toutes les sociétés étrangères ayant des relations avec les États-Unis, ce qui touche presque toute la planète. Par exemple, l'Inde était le troisième importateur du pétrole vénézuélien en 2017 après la Chine et les États-Unis qui ont déjà commencé à mettre en application les prescriptions de l'embargo, de peur de subir des sanctions internationales.
Innocent D H