Les laisser passer et d’autres documents importants qui ont servi pour la cérémonie de ce jeudi au Palais d’Etoudi ont été confectionnés dans un secrétariat au quartier Ngousso à Yaoundé.
« La présidence de la république est-elle encore une institution sérieuse ? Les hommes et femmes qui y vivent et y travaillent sont-ils sérieux ? La présidence de la république du Cameroun est-elle si fragile au point d'imprimer des documents sensibles dans un petit secrétariat à Ngousso ? Pourquoi un tel libertinage à la présidence ? Chacun fait-il ce qu'il veut là-bas sous prétexte de la proximité avec cette institution ? Tous ces signes rassemblés, quelle serait la meilleure conclusion ? ».
C’est par cette série d’interrogations que les lanceurs d’alerte de la page Facebook Mediatik ont présenté ce fait plutôt rocambolesque. Des questions qui laissent croire que la Présidence de la République du Cameroun, la plus haute instance du pays est devenue la cour du Roi Pétaud.
Quelle légèreté ?
Quelles sont les garanties de sécurité que peut apporter un espace ouvert et accessible à tous comme c’est le cas de ce petit secrétariat du quartier Ngousso. N’y a-t-il pas au sein de la présidence une secrétaire qui soit assez compétente pour confectionner des laisser passer ? Comment savoir à la fin qui aura accès au sein de la présidence si la fabrication de documents de sécurité comme des laisser passer sont réalisés au sous quartier ?
Certainement, les agents de la présidence de la république ne mesurent pas le risque qu’il y a dans une manœuvre comme celle-ci. Dans un environnement de guerre déclarée par le Chef de l’Etat, comment ne pas craindre que des brigands ou des kamikazes puissent se procurer des documents fabriqués dans ces conditions pour s’infiltrer au sein de la présidence.
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La manœuvre est connue. Il s’agit d’un marché public passé au sein des services de la présidence. Et pour que l’entourloupe soit consommée, on fait appel au petit copain à qui on confie la confection des documents aussi sensibles de la présidence. Venez voir le montant de la facture. Tout est bon pour grappiller autant que possible les sous des poches des citoyens. Manifestement, le travail d’une secrétaire ordinaire est transformé en marché public, pour des fins de détournements. Comment être surpris dès lors que des documents sensibles de la Présidence du Cameroun se retrouve dans la rue. Le ver est dans le fruit. Le mal est profond.
Stéphane NZESSEU
On n’a pas encore fini de pleurer les morts de Bafoussam qu’un autre incident se produit. En effet, après une forte pluie qui s’est abattue sur la ville de Yaoundé dans la nuit de dimanche à lundi, un autre éboulement de terrain a eu lieu au quartier Ngousso à Yaoundé.
43, c’est le nombre de personnes qui ont perdu la vie dans la nuit du 28 octobre au 29 octobre, suite à un éboulement de terrain à Gouaché 4, à Bafoussam. Une plaie qui jusqu’ici n’a pas encore cicatrisé. Et comme si cela ne suffisait pas, un drame similaire s’est produit lundi 04 novembre au quartier Ngousso au lieudit Tem bloc 10.
Selon les informations reçues, l’incident est survenu suite à une forte pluie. Si l’incident est de moindre ampleur que la catastrophe de Bafoussam, cet éboulement de terrain aurait tout de même fait un mort. La victime, Mme Nimadja née Mbom Edith était un professeur d’Allemand au lycée de Soa.
La victime a été surprise alors qu'elle préparait ses cours. Un pan du mur de terre de sa demeure et un arbre surplombant l’habitation ce seraient détachés et ont terminé leur course sur la victime qui en est morte sur le coup.
C’est donc un mort de plus, un mort de trop dans ce type de situation. Sur la table on pose donc une fois de plus la problématique de l’urbanisation dans les villes du Cameroun soulevée par plusieurs observateurs avertis après l’éboulement de terrain de Bafoussam.
Vivement qu’une solution soit rapidement trouvée pour qu’on ne revive plus ces moments douloureux.
Danielle Ngono Efondo