Les laisser passer et d’autres documents importants qui ont servi pour la cérémonie de ce jeudi au Palais d’Etoudi ont été confectionnés dans un secrétariat au quartier Ngousso à Yaoundé.
« La présidence de la république est-elle encore une institution sérieuse ? Les hommes et femmes qui y vivent et y travaillent sont-ils sérieux ? La présidence de la république du Cameroun est-elle si fragile au point d'imprimer des documents sensibles dans un petit secrétariat à Ngousso ? Pourquoi un tel libertinage à la présidence ? Chacun fait-il ce qu'il veut là-bas sous prétexte de la proximité avec cette institution ? Tous ces signes rassemblés, quelle serait la meilleure conclusion ? ».
C’est par cette série d’interrogations que les lanceurs d’alerte de la page Facebook Mediatik ont présenté ce fait plutôt rocambolesque. Des questions qui laissent croire que la Présidence de la République du Cameroun, la plus haute instance du pays est devenue la cour du Roi Pétaud.
Quelle légèreté ?
Quelles sont les garanties de sécurité que peut apporter un espace ouvert et accessible à tous comme c’est le cas de ce petit secrétariat du quartier Ngousso. N’y a-t-il pas au sein de la présidence une secrétaire qui soit assez compétente pour confectionner des laisser passer ? Comment savoir à la fin qui aura accès au sein de la présidence si la fabrication de documents de sécurité comme des laisser passer sont réalisés au sous quartier ?
Certainement, les agents de la présidence de la république ne mesurent pas le risque qu’il y a dans une manœuvre comme celle-ci. Dans un environnement de guerre déclarée par le Chef de l’Etat, comment ne pas craindre que des brigands ou des kamikazes puissent se procurer des documents fabriqués dans ces conditions pour s’infiltrer au sein de la présidence.
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La manœuvre est connue. Il s’agit d’un marché public passé au sein des services de la présidence. Et pour que l’entourloupe soit consommée, on fait appel au petit copain à qui on confie la confection des documents aussi sensibles de la présidence. Venez voir le montant de la facture. Tout est bon pour grappiller autant que possible les sous des poches des citoyens. Manifestement, le travail d’une secrétaire ordinaire est transformé en marché public, pour des fins de détournements. Comment être surpris dès lors que des documents sensibles de la Présidence du Cameroun se retrouve dans la rue. Le ver est dans le fruit. Le mal est profond.
Stéphane NZESSEU