Les observateurs avertis auront certainement bien compris, c’est pour la troisième fois que le prêtre jésuite adresse une correspondance au Pr. Jacques Fame Ndongo. Dans sa récente note épistolaire, père Ludovic Lado appelle le ministre de l’Enseignement supérieur à avoir recours à la sagesse divine pour pouvoir mieux abriter l’affaire Okala Ebodè du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) dont la soutenance de thèse de doctorat a été annulée à l’Université de Douala.
Concernant l’annulation de la thèse de doctorat d’Okala Ebodè, militant du MRC, le Père Ludovic Lado note un cas de figure d’injustice. De ce fait, le prêtre jésuite a décidé de rompre le silence. Il vient d’adresser une lettre au ministre de de l’Enseignement supérieur. En effet, Ludovic Lado demande au Pr. Jacques Fame Ndongo de faire attention avec l’injustice car dit-il, elle finit par conduire à des violences. L’homme d’église estime que le refus de laisser soutenir Okala Ebodè est lié à son appartenance au MRC.
C’est ainsi que le prêtre jésuite relève dans sa lettre, une multiplication des formes de violences ces derniers temps dans le pays. « Et il y en a de plus en plus dans ce pays où deux citoyens viennent de perdre la vie dans une bagarre pour 100 FCFA. Le fruit ultime de l’injustice est la violence. Si je comprends bien M. Okala Ebodè ne s’est pas admis lui-même au cycle de doctorat de l’Université de Yaoundé II, il y a quelques années (…) ».
Une situation qui amène Ludovic Lada à indiquer que la soutenance de thèse de doctorat de M. Okala Ebodè dûment programmée par les autorités académiques de l’Université de Douala pour ce 24 juillet 2020 n’a pas pu avoir lieu à cause des instructions venues des cercles de pouvoirs de Yaoundé. « Rien ne justifie une telle ingérence dans les affaires académiques, surtout quand on lit la lettre du Recteur de l’Université de Douala, le Pr. Magloire Ondoua, qui rappelle avec clarté que le dossier de thèse de l’impétrant a été régulièrement instruit et que les conditions académiques étaient réunies pour la soutenance de cette thèse », se désole-t-il.
Pour finir, le prêtre soupçonne un manque de neutralité politique dans le traitement du doctorant Okala Ebodè qui a déposé sa thèse depuis 2017. Toutefois, le Père Ludovic Lado adresse à Fame Ndongo, « j’ose espérer que le fait que l’impétrant et son directeur de thèse soient de hauts cadres du MRC, un parti qui cherche à détrôner le vôtre dans la vie politique du Cameroun, n’obstrueront pas votre jugement. Dieu n’aime pas l’injustice, et l’une des marques de la justice est l’impartialité ».
Innocent D H