Emmanuel Wakam le désormais ancien président de la Fédération Camerounaise de Karaté et Disciplines Affinitaires, affirme qu’il apportera son soutien à ceux qui seront aux affaires.
Durant huit années, Emmanuel Wakam ne sera pas impliqué dans aucune activité sportive. C’est la sanction qui lui a été affligée par le Comité National Olympique et Sportif du Cameroun (Cnosc), pour violation du code éthique. Le désormais ancien président de la Fédération Camerounaise Karaté et Discipline Affinitaires a été indexé avec d’autres responsables dans une affaire d’harcèlement sexuel, dévoilée par le rapport du Cercle des Ceintures noires du Centre. Approché par le journaliste Boney Philippe dans le cadre de son programme Olympia Sports diffusé sur la radio Amplitude FM, il a déclaré qu’il se soumet à la sanction sus rapportée.
« Je respecte tout simplement cette décision. Ce sont des personnes d’une certaine dimension qui ont siégé, nous ont écoutés. Elles ont décidé de m’infliger huit ans, je ne peux que respecter la décision », a déclaré Emmanuel Wakam ce vendredi 09 octobre 2020 sur les antennes d’Amplitude FM.
A la question de savoir s’il se reconnaît coupable des accusations portées contre lui, Emmanuel Wakam a laissé entendre qu’il a été sanctionné par des personnes qui ne sont pas juristes. Toutefois celui qui a passé onze années à la tête de la Fédération de Karaté déclare qu’il apportera son soutien à ceux qui seront aux affaires.
« Les gens qui ont pris cette décision ne sont pas des juristes. Ce n’est pas un problème de droit. C’est un problème de violation de l’éthique. On ne peut que se plier à cette sentence… Le karaté, c’est ma vie, c’est ma passion. Lorsque j’ai pris cette fédération en 2009, il fallait hisser le karaté à un certain niveau. Aujourd’hui, nous sommes dans le top 5 au niveau africain. Je vais donc essayer d’apporter mon coup de main pour soutenir ceux qui sont aux affaires », a déclaré Emmanuel Wakam.
Harcèlement sexuel à la Fédération de Karaté: Emmanuel Wakam écope d'une suspension de 8 ans
Liliane N.
Le Comité National Olympique et Sportif du Cameroun a décidé d’exclure Emmanuel Wakam le président de la Fédération Camerounaise de Karaté et Disciplines Affinitaires, de toutes activités sportives, pour violation du code éthique, suite aux accusations d’harcèlement sexuel qui pèsent sur sa personne.
Emmanuel Wakam va devoir se tenir loin de toute activité sportive durant une période de huit années. C’est la sanction à lui infligée par le Comité National Olympique et Sportif du Cameroun (Cnosc). Le Cnosc s’est réuni en session extraordinaire le mercredi 7 octobre 2020 à Yaoundé.
Il convient de préciser qu’Emmanuel Wakam écope cette sanction qui prendra fin 2028 à cause des accusations d’harcèlement sexuel qui pèsent sur lui. Tout a commencé avec un rapport du Cercle des Ceintures noires du Centre. L’affaire ayant été connue de Narcisse Mouelle Kombi le Ministre des Sports et de l’Education physique (Minsep), celui-ci avait alors prescrit une enquête pour en savoir davantage. Le Minsep avait aussi de décider de suspendre le président de la Fédération Camerounaise de Karaté et Disciplines Affinitaires à «titre conservatoire». L’enquête instruite par le patron des Sports au Cameroun avait conduit à l’audition de certaines personnes. Parmi ces personnes, on retrouvait pour l’essentiel, des plaignantes, des accusés, des membres du Cercle des ceintures noires.
Aujourd’hui donc, les sanctions commencent à tomber. Car en plus d’Emmanuel Wakam le président de la Fédération de Karaté, le quotidien Le Jour paru en kiosque ce jeudi 8 octobre 2020 rapporte que quatre autres responsables de la fédération cités dans ce scandale ont également été sanctionnés. Il s’agit de maitre Jean Bobda, le Directeur technique national-adjoint n°2, de Jean Francis Esse, l’entraîneur principal de la sélection nationale juniors de karaté, de Germain Ambani, l’entraîneur adjoint de la sélection nationale juniors, et de l’athlète Christian Ndougsa, qui écopent également de huit ans de suspension chacun.
Liliane N.
Les personnes auditionnées sont pour l’essentiel, des plaignantes, des accusés, des membres du Cercle des ceintures noires et plusieurs autres témoins.
Durant une semaine d’investigation, Michel Dissake, inspecteur général des services du Ministère des Sports et de l’Education physique et les membres de son équipe, ont entendu 50 personnes dans le cadre de l’enquête prescrite par le Ministre Narcisse Mouelle Kombi pour voir clair dans les accusations de scandale sexuel dans lesquels les responsables de la Fédération camerounaise de Karaté sont indexés. Parmi les personnes qui ont donc été entendus, on retrouve les plaignantes notamment les femmes Karatéka, les accusés, les membres du Cercle des ceintures noires et des témoins.
Cameroon tribune le quotidien à capitaux publics rapporte dans son édition parue en kiosque ce mardi 28 juillet 2020, que lors des auditions, l’équipe de Michel Dissake a été confrontée à des zones d’ombre. Il y a eu des contradictions dans les témoignages. Cependant, l’exploitation des éléments physiques, numériques et sonores remis à la commission d’enquête permettra de tirer tout au clair. «Sur la base de ce rapport final et conformément aux textes de la Fekada, des sanctions peuvent être prises à l’endroit des coupables. En fonction de ce dernier, le Ministre des Sports et de l’Education Physique peut également prendre des mesures au-dessus de celles prévues par le règlement intérieur de cette association», précise Cameroon tribune.
Il faut rappeler que le scandale sexuel qui fait l’objet d’une enquête aujourd’hui, a été révélé par le rapport du cercle des Ceintures noires de Karaté du Centre. Ledit rapport a porté sur «les violences sexuelles dans le Karaté». Et il a été rendu public le 7 juillet 2020.
Liliane N.