Les séparatistes demandent aussi au chef traditionnel Sehm Mbinglo II de se désintéresser de tout ce qui se rapporte à la politique.
C’est avec des conditions que la faction de séparatistes fideles à Samuel Ikome a consenti à relâcher le Fon de Nso Sehm Mbinglo II, qu’ils ont enlevé jeudi dernier avec le Cardinal Christian Tumi. Dans un message audio qu’ils ont réalisé, ils affirment que le chef est coupable des faits qui lui sont reprochés. Selon eux, il a été trompé par certaines élites qui sont dans les régions francophones.
Toutefois, les «Warriors Bui» déclarent que Fon Sehm Mbinglo II a accepte les conditions qui lui ont été posées. Ces conditions sont «qu’il se désintéresse complètement de tout ce qui a trait a la politique et au Cameroun français». Ils indiquent que le chef va de ce fait remettre une lettre de retrait de sa candidature aux élections régionales aux Ambazoniens. C’est après cela qui lui sera permis de rentrer dans son village Nso. Dans le cas contraire, il pourra aller a Yaoundé ou ailleurs.
Les séparatistes précisent aussi que si le Fon de Nso ne se plie pas aux conditions posées, il sera de nouveau enlevé. Ils affirment que l’autorité traditionnelle a accepte de travailler comme un chef non corrompu pour le peuple de Nso comme l’a été son père. Ils soulignent que son mélange avec la politique camerounaise française l’a corrompue.
Par ailleurs, ils disent que le Fon va envoyer une lettre au Président de la République. L’objet de cette lettre va porter sur la libération de Sisiku Ayuk Tabe et les autres. Il sera question aussi d’exhorter le Chef de l’Etat à se mettre sur la table des négociations et ordonner le retrait de l’armée de l’Ambazonie.
Liliane N.
Les chrétiens de Bui ont décidé de se rendre dans un camp séparatiste qu'ils soupçonnent être le lieu de détention du Cardinal Christian Tumi.
Le Cardinal Christian Tumi est toujours détenu par les séparatistes. Après les alertes erronées de sa libération, les chrétiens de Bui ont entrepris ce matin du 6 novembre 2020, de se rendre à Babessi dans un camp séparatiste présumé être le lieu où est détenu le prélat. Cette information est relayée par Franck Foute, journaliste de Jeune Afrique.
Il faut souligner que ce 6 novembre 2020, l’Archidiocèse de Douala à laquelle appartient le Cardinal Tumi a confirmé son enlèvement. Dans son communiqué, elle affirme que c’est aux environs de 18h30, qu’il a été enlevé sur la route de Kumbo ainsi que son chauffeur et une dizaine d’autres personnes.
Aussi l’Association des ressortissants de Nso, des sujets du Fon Sehm Mbinglo II, a sorti aussi ce vendredi, un communiqué pour confirmer le fait que leur souverain roi et le Cardinal Christian Tumi avec les personnes enlevées hier, demeurent en détention.
«Comme il est évident maintenant et contrairement aux informations qui ont circulé la nuit dernière que notre Fon, le Cardinal et certains membres de leur entourage avaient été libérés, les ravisseurs les gardent toujours en otage», écrit le président général de la NSODA. Ce dernier a saisi l’opportunité de ce communiqué pour condamner cet acte qui «piétine notre Tradition et notre Religion».
Liliane N.