La réunion qui s'est tenue sur le thème "normalisation, compétitivité des entreprises, professionnalisme des acteurs et assainissement des marchés" a porté sur les nouveaux domaines d'action et enjeux de l'ANOR pour les entreprises, le système national de qualité au Cameroun, l'appropriation du processus d'élaboration des normes par le secteur privé, le processus de certification ainsi que la représentation du secteur privé dans les instances sociales de l'ANOR.
S'exprimant lors de la réunion, le patron de l'ANOR a déclaré que le respect des normes contribue à une croissance économique durable. C'est pour cette raison qu'il a initié cette rencontre afin de familiariser les membres du GICAM avec le concept et les avantages de la certification. Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'une campagne nationale de sensibilisation sur la nécessité de respecter les normes et standards.
Le Président du GICAM, Célestin Tawamba, a déclaré que le Syndicat des Employeurs était conscient de l'importance des normes et des standards et qu'il a contribué à l'adoption de la charte des investissements qui a donné naissance à l'Agence Nationale pour les Normes et la Qualité. Le GICAM est allé plus loin en signant une convention avec l'ANOR dans le but d'améliorer la compétitivité du secteur privé par la promotion et le développement de normes et de démarches qualité.
Il a cependant déploré que l'ANOR soit comme un obstacle aux affaires en raison du coût de ses services et de la procédure de certification. Il a déclaré que de nombreux produits sur le marché ne respectent pas les normes nationales et que les produits importés ont un avantage sur les produits locaux. Le GICAM a donc recommandé le renforcement du mécanisme de contrôle et de surveillance du marché, une réforme du processus de certification et l'utilisation des normes camerounaises comme barrière non tarifaire pour certains secteurs sensibles.
Au terme des échanges, plusieurs recommandations ont été adoptées et constitueront la trame du nouveau partenariat scellé entre le GICAM et l’ANOR. Elles portent sur :
-la motivation de la conversion de certaines normes en règlements techniques, y compris à des fins de protection de l’industrie locale
-l’inclusion de normes sur les services (assurances, banques, …) dans les priorités du Programme Nationale d’Élaboration des Normes (PNEN) ainsi que celles sur les carburants et sur les échafaudages ;
-la publication et la mise à jour régulière, sur le site de l’ANOR, de la liste des entreprises disposant d’un certificat de conformité à jour ;
-l’organisation de concertation avec le secteur privé sur les modalités d’implémentation de la nouvelle mission de contrôle des marchés confiée à l‘ANOR ;
-l’organisation de concertations sur la mise en place d’un partenariat public/privé pour la construction de laboratoires de contrôle ;
-la mise en place d’un cadre d’échanges entre l’ANOR et GICAM sur le respect des exigences normatives par les entreprises bénéficiaires de certificats de conformité ;
-l’ouverture à une plus grande concurrence dans la sélection des prestataires intervenant dans le PECAE ;
-la publication d’un référentiel des délais de traitement des dossiers des usagers à l’ANOR ;
-la mise en place d’un cadre partenarial de suivi du partenariat entre l’ANOR et le GICAM.
Otric N.
Des heureuses retrouvailles entre le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Joseph LE et Faustin Clovis Noundjeu, vice-président Afrique centrale de l’Association africaine pour l’administration publique et le management (AAPAM). C’était mardi à Yaoundé au cours d’une audience.
« Bravo pour votre élection à la tête de ce prestigieux poste qui fait honneur au Cameroun », a lâché le Minfopra à son hôte. Joie partagée. « Je suis venu me présenter au ministre Joseph LE. Et je tiens à préciser que je joue le rôle de membre au sein du Conseil d’administration de cette institution », a tenu à préciser Faustin Clovis Noundjeu. Des propos rapportés par Cameroon Tribune, le quotidien gouvernemental.
D’après le vice-président Afrique centrale de l’AAPAM, le Cameroun de par son bilinguisme, a un rôle très important à jouer au sein de cette institution panafricaine. « Nous avons constaté que les pays francophones sont sous représentés dans cette association contrairement aux pays de culture anglo-saxonne. C’est dans ce sens aussi que nous avons discuté des stratégies à mettre en place avec le ministre afin d’amener notre pays à devenir une tête de proue parmi les pays francophones. Ceci en raison de cet avantage de parler les deux langues que sont le français et l’anglais », a relevé Faustin Clovis Noundjeu.
L’avantage de l’AAPAM est qu’elle offre de nombreux programmes pouvant intéresser l’administration publique camerounaise dans la perspective d’améliorer la qualité du service public. Pour en bénéficier, le ministre Joseph LE a indiqué qu’un groupe de travail sera mis sur pied. Concernant la représentation de l’AAPAM au Cameroun, les deux personnalités ont émis le vœu de la voir à nouveau fonctionnelle.
« Cette représentation du Cameroun n’existe plus du fait que ses dirigeants sont aujourd’hui à la retraite », a relevé le vice-président Afrique centrale de l’AAPAM. Ceci permettra à notre pays de bénéficier de certains de ses projets.
Laxisme, corruption et accueil mitigé des usagers. C'est du moins la perception que l'opinion nationale et internationale se fait du service public au Cameroun. Aux fins d'envisager une amélioration de la qualité du service au sein des administrations publiques et réconcilier l'usager et l'agent public, l'Agence des Normes et de la Qualité a mis en place le 23 juillet 2015 un Comité Technique autour de la triptique Administration-Education et Formation présidé par le ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative.
L'un des résultats majeurs auxquels sont parvenus les membres de ce Comité aura été l'homologation de la Norme Camerounaise NC 1756 relative à la qualité de service au sein des administrations publiques au Cameroun.
De l'avis du Directeur Général de l'Agence des Normes et de la Qualité, Charles Booto à Ngon, cette nouvelle norme présente l'avantage d'intégrer parfaitement les outils permettant l'amélioration durable de la qualité de service, y compris la responsabilisation de chaque acteur public dans la conduite des changements qui pourraient se révéler nécessaires. Il s'agit en effet d'une norme qui favorise la pérennité du travail de l'agent public et offre aux usagers la qualité des services qui leur sont rendus.
Otric N.