Nommé par décret du Chef de l’Etat à la tête de cette chambre consulaire, une nouvelle page s’ouvre dans l’histoire de ce digne fils de la Boumba-et-Ngoko dans la région de l’Est. Le nouveau président de la Chambre d’Agriculture, des Forêts, de l’Elevage et des pêches (Capef) se fixe comme défi majeur, la redynamisation de l’institution dont il a désormais la charge de présider aux destinées.
La principale mission assignée à Joseph Roland Matta, c’est sans doute, la redynamisation de la Chambre d’Agriculture, immense représentativité du monde agro-sylvo-pastoral et halieutique au Cameroun. Il se doit ainsi de mettre en œuvre les directives du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, sa tutelle technique.
Mouvaux défis
Soulignons que le membre du Comité central du RDPC prend les rênes de cette institution quatre ans après la réforme qui a engendré non seulement le changement de la dénomination du Capef, mais également touchant à ses missions. Joseph Roland Matta devra poursuivre l’œuvre de modernisation de cette chambre consulaire engagée par son prédécesseur, Janvier Mongui Sossomba décédé il y a deux ans. Trois grandes missions lui sont assignées : la mission de consultation, de promotion économique et de formation professionnelle.
S’agissant précisément de la mission consultative qui lui sont dévolues, le président du Capef est appelé à représenter et à défendre les intérêts de ses membres auprès des pouvoirs publics et des organismes nationaux et internationaux.
Sur le plan économique, il doit avec son équipe organiser des campagnes promotionnelles visant à accroître les ventes de la production agricole, animale halieutique, forestière et faunique à l’intérieur, tout comme à l’extérieur du pays.
A travers son statut d’organe consultatif, la Capef donne des avis et des informations au Gouvernement sur les questions de main d’œuvre et de la réglementation du travail de son domaine de compétence, ceci sous l’impulsion de son président. A ce titre la Chambre d’Agriculture, des Forêts, de l’Elevage et des pêches est consultée notamment sur les projets de loi de textes réglementaires portant sur les activités relevant de son domaine. Dans le cas d’espèce, il est par exemple attendu du président de la Capef, qu’il ressuscite le projet de création de l’établissement de microfinance agricole qui semble être jeté au rebut à cause des obstacles tels que législation autour du foncier, présentant encore quelques limites au Cameroun.
Atouts du nouveau Patron
Joseph Roland Matta n’est pas inconnu du milieu des affaires. Elu député à deux reprises pour le compte de la circonscription de la Bomba-et-Ngoko, il a été appelé au Gouvernement le 07 septembre 2007, en tant que Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Forêts et de La Faune. Il fait aussi parti de la première cuvée des sénateurs camerounais de 2013 à 2018.
Né le 13 février 1961 à Ngotto II par Yokadouma, Joseph Roland Matta est pensionnaire de l’Institut de formation aux métiers de tourisme et de l’hôtellerie (INFATH) de Gouvieux en France. Dès la sortie de l’école, avec son diplôme en main, il travaille pendant plusieurs années dans des établissements hôteliers. D’abord comme contrôleur de gestion de Sofitel-Roissy en France, puis auditeur à ce qui fût auparavant le Sofitel Mont-Febe à Yaoundé. Le nouveau président de la Capef a aussi officié comme directeur général au Novotel Mansa de Bertoua, apprend-on de sources crédibles.
Innocent D H
C’est une nouvelle ère qui semble débuter pour les opérateurs du secteur agricole. L’entreprise chinoise Cic Taihua vient de faire l’annonce de l’implantation dans les jours à venir, d’une usine de montage de machines agricoles. Ladite annonce a été faite au cours d’une rencontre avec les organisations paysanne et patronales. Cette rencontre se tenait à la Chambre d’agriculture, des pêches, de l’élevage et des forêts (Capef) à Yaoundé.
Souhaitant que le projet réussisse et réponde aux besoins locaux, l’entreprise chinoise Cic Taihua a tenu lors de la rencontre sus mentionnée à apprendre davantage sur les attentes des agriculteurs camerounais. D’ailleurs, Koue Moussa le président par intérim de la Capef a indiqué que l’une des spécificités de la Cic Tahua est de pouvoir s’adapter aux besoins de tous les types d’exploitation. « Il n’est pas question de fabriquer des engins lourds pour des producteurs qui sont pour la plupart de petits exploitants. Les machines devront être compatibles avec les moyens et les besoins des agriculteurs », a-t-il déclaré.
Lors de cette rencontre avec l’entreprise chinoise Cic Taihua, il a été dit que les agriculteurs locaux vont recevoir sous forme de crédit des machines. Ce qui est en fait un risque que consent de courir ladite entreprise. « Les gains issus de l’exploitation des machines serviront à payer les créances », a indiqué Tony Liu le Directeur général adjoint (Dga) de Cic Taihua. Le point du transfert de technologie toujours dénoncé dans ce genre de coopération a également été pensé. Il est prévu une formation d’ingénieurs camerounais, a assuré le Dga de l’entreprise chinoise.
La rencontre a permis aux agriculteurs de parler du type de machines dont ils ont besoin. Ils ont entre autres cité des moissonneuses, des tracteurs et des laboureuses.
Liliane N.