Pour l’écrivaine franco-camerounaise, la marginalisation des femmes qui joue de la résistance en Afrique doit être sanctionnée par un carton rouge absolu. Elle dénonce cette pratique notamment dans les sphères de prise de décisions. Elle plaide pour que disparaisse définitivement, cette attitude qui tend toujours à reléguer la femme au second rang, la considérant comme ne pouvant pas réussir par son intelligence et son savoir-faire.
Sur sa page Facebook ce mardi, 19 janvier 2021, Calixte Beyala condamne avec véhémence la marginalisation des femmes en Afrique. « De la misogynie en Afrique (…) Ainsi, la légende Africaine veut qu’une femme ne peut pas réussir par elle-même, par son intelligence, son savoir-faire (…) Forcément, il y a un homme quelque part, aussi minable soit-il qui l’ait aidée à devenir une si grande Dame », a écrit l’écrivaine. Elle est au parfum de la place pas toujours honorable accordée aux femmes dans le berceau de l’humanité. Très, souvent la femme étant écartée des sphères de prise de décisions tout simplement à cause du genre. Des attitudes que dénonce donc Calixte Beyala.
Dans une sorte de figure ironique, la romancière fait le parallèle avec les hommes qui excellent dans le même domaine que la femme, pour fustiger la misogynie qui semble dicter sa présence. « De nos femmes professeure ou médecin, de nos sœurs ministres ou journalistes, malgré leurs diplômes, elles sont passées selon la légende par le lit d’un homme ! Celles qui gagnent les marchés publics dans les états ne sont pas épargnées ! Elles seraient les amantes des ministres et autres qui leur auraient octroyé ce privilège », a-t-elle publié.
A la suite de cette démarche comparative, l’écrivaine franco-camerounaise veut comprendre un fait. C’est pourquoi, elle se questionne fort opportunément pour conclure : « Et les hommes professeurs ou médecins, ministre ou hauts fonctionnaires, avec qui ont-ils donc eu quelques rapports ? (…) Etant entendu que 90% des marchés publics sont octroyés aux mecs. Alors, Messieurs, dites-nous tout ! ».
Innocent D H