Les résolutions prises
Pendant trois jours d’échanges riches et fructueux à l’hôtel Mont Febe, les participants, notamment les représentants des administrations fiscales des pays membres du Cercle de réflexion et d’échange des dirigeants des administrations fiscales (CREDAF) et les organisations internationales partenaires de cette association ont réfléchi autour :
- D’une table ronde
Au cours de celle-ci, ils ont exploité le panorama des enjeux de développement qu’offrent les technologies numériques pour le continent africain. Une tribune que le Sénégalais Mohamadou DIALLO, Directeur de publication du magazine CIAO-MAG, a saisi, pour mettre en lumière la forte progression de l’économie numérique dans les pays africains au cours des dernières années, ainsi que l’immense potentiel de ce secteur qui demeure sous-exploité. Avant de questionner l’utilisation du numérique pour faire basculer les activités informelles dans le secteur formel.
Au cours des échanges, les intervenants ont insisté, en guise de recommandations, sur la nécessité d’une harmonisation entre les stratégies de digitalisation des administrations fiscales et les stratégies au niveau national, l’importance du soutien des autorités gouvernementales dans le déploiement des télé-procédures, l’apport du numérique dans la mise en place des plateformes d’échanges de données entre les administrations fiscales et d’autres administrations, la nécessité de repenser les modes de recrutement dans les administrations fiscales et de densifier la formation des agents et la nécessité de renforcer la sécurité des systèmes d’information.
- Des présentations thématiques
Il y en a eu quatre, relatives aux activités récentes du CREDAF, notamment le colloque sur l’économie numérique des administrations fiscales tenu à Montréal en 2019 et le séminaire introductif tenu à Alger en 2019, sur la maîtrise d’ouvrage informatique. Avant d’aborder les travaux menés en collaboration avec les partenaires du CREDAF, en l’occurrence la plateforme de partage des connaissances entre administrations fiscales (KSPTA) et les opportunités d’élargissement de l’assiette fiscale offertes par l’échange de renseignement numérisé.
Les participants ont aussi évoqué les thématiques portant sur la Sécurisation des données fiscales, le renforcement de la transparence fiscale, le Contrôle de comptabilités informatisées …
Succès total
En prononçant son allocution de circonstance à la fin du colloque qui avait pour thème général : «Le numérique au service de l’élargissement de l’assiette fiscale », le ministre des finances Louis Paul Motaze, a parlé de « la densité et de la qualité des travaux, menés pour la pertinence des solutions proposées ». Ces dernières, selon le membre du gouvernement, ont permis de faire l’état des lieux des solutions numériques au sein des pays membres, dans le cadre de la recherche de la matière imposable, des recoupements et des contrôles informatisés.
Ce qui permet d’explorer les pistes plus prometteuses qui s’offrent aux pays du CREDAF, notamment en termes de mobilisation du renseignement : « Il faut retenir que le numérique présente un intérêt certain dans la mesure où il abaisse le coût de la collecte de l’impôt pour l’administration et la discipline fiscale pour le contribuable, tout en offrant des possibilités d’élargissement de l’assiette grâce à l’amélioration de l’identification et du suivi des contribuables, ainsi qu’à une exploitation rationnelle de quantités significatives de données issues de ressources multiples », a t –il encore relevé.
Nicole Ricci Minyem
Du 10 au 13 juin 2019, le Cercle de Réflexion et d’Echange des Dirigeants des Administrations fiscales (CREDAF) organise, en partenariat avec la Direction générale des Impôts du Cameroun, sa 34ème conférence annuelle à Yaoundé, sur le thème « Le numérique au service de l’élargissement de l’assiette fiscale ».
Les 34 ème assises du CREDAF qui ont été lancées hier lundi dans la ville de Yaoundé, se poursuivent ce jour et s’achèveront jeudi 13 juin 2019. Selon le Bihebdomadaire « Repères » en Kiosque hier lundi, l’objectif principal de ces concertations est de poser les bases des transformations nécessaires des administrations fiscales, qui dans un souci d’efficacité, doivent impérativement adapter leurs méthodes de travail pour l’arrimer au numérique.
Ainsi, pour le directeur Général des Impôts, Modeste Mopa Fatoing, la numérisation de l’administration fiscale est d’une urgente nécessité. Car, « c’est un enjeu d’amélioration de la mobilisation des ressources internes des Etats, qui est une préoccupation constante des autorités publiques », a-t-il indiqué.
Du même avis que le Directeur Général des Impôts, Roland Atanga Fongue chef de la division de la législation et des relations fiscales internationales de la Direction Générale des Impôts (DGI) pense que « les travaux du CREDAF vont permettre au Cameroun d’accélérer le train de mesures déjà mises en place. Il y aura une sorte de mutualisation avec ce qui se fait ailleurs en termes de numérique, pour faire en sorte que nous puissions bénéficier des avancées enregistrées dans d’autres pays, et mettre en place de nouvelle dynamiques pour aller un peu plus loin dans les reformes qui son mise en place à la DGI »
Rappelons que, l’objectif du CREDAF est de réunir les administrations fiscales francophones pour échanger sur des problématiques qui ont un intérêt pour l’ensemble des pays membres, et de déterminer ensemble des bonnes pratiques en matière d’administration. Mais aussi de rendre un service de qualité aux contribuables. Le CREDAF est aussi et surtout un cadre privilégié d’échange d’expériences, de mutualisation des bonnes pratiques et d’opportunité d’approfondir ou de mettre en place des coopérations régionales et internationales. Le tout dans un esprit de convivialité et de fraternité reconnu de tous. Le CREDAF accompagne ainsi ses pays membres dans leur démarche de modernisation et de performance, avec le souci constant du respect des droits et des devoirs de chacun, administration et contribuables, dans un contexte international en évolution permanente.
Ainsi, aux côtés des pays membres du CREDAF (30 pays d’expression française, situés sur 4 continents), participeront à cet événement des représentants de pays invités et de plusieurs organisations internationales.
Danielle Ngono Efondo