C’est ce qui ressort principalement des recommandations formulées à l’issue des travaux de la 34ème conférence annuelle de cette association dont Modeste Mopa Fatoing, Directeur général des impôts, préside désormais aux destinées, pour un mandat d’un an.
Les résolutions prises
Pendant trois jours d’échanges riches et fructueux à l’hôtel Mont Febe, les participants, notamment les représentants des administrations fiscales des pays membres du Cercle de réflexion et d’échange des dirigeants des administrations fiscales (CREDAF) et les organisations internationales partenaires de cette association ont réfléchi autour :
- D’une table ronde
Au cours de celle-ci, ils ont exploité le panorama des enjeux de développement qu’offrent les technologies numériques pour le continent africain. Une tribune que le Sénégalais Mohamadou DIALLO, Directeur de publication du magazine CIAO-MAG, a saisi, pour mettre en lumière la forte progression de l’économie numérique dans les pays africains au cours des dernières années, ainsi que l’immense potentiel de ce secteur qui demeure sous-exploité. Avant de questionner l’utilisation du numérique pour faire basculer les activités informelles dans le secteur formel.
Au cours des échanges, les intervenants ont insisté, en guise de recommandations, sur la nécessité d’une harmonisation entre les stratégies de digitalisation des administrations fiscales et les stratégies au niveau national, l’importance du soutien des autorités gouvernementales dans le déploiement des télé-procédures, l’apport du numérique dans la mise en place des plateformes d’échanges de données entre les administrations fiscales et d’autres administrations, la nécessité de repenser les modes de recrutement dans les administrations fiscales et de densifier la formation des agents et la nécessité de renforcer la sécurité des systèmes d’information.
- Des présentations thématiques
Il y en a eu quatre, relatives aux activités récentes du CREDAF, notamment le colloque sur l’économie numérique des administrations fiscales tenu à Montréal en 2019 et le séminaire introductif tenu à Alger en 2019, sur la maîtrise d’ouvrage informatique. Avant d’aborder les travaux menés en collaboration avec les partenaires du CREDAF, en l’occurrence la plateforme de partage des connaissances entre administrations fiscales (KSPTA) et les opportunités d’élargissement de l’assiette fiscale offertes par l’échange de renseignement numérisé.
Les participants ont aussi évoqué les thématiques portant sur la Sécurisation des données fiscales, le renforcement de la transparence fiscale, le Contrôle de comptabilités informatisées …
Succès total
En prononçant son allocution de circonstance à la fin du colloque qui avait pour thème général : «Le numérique au service de l’élargissement de l’assiette fiscale », le ministre des finances Louis Paul Motaze, a parlé de « la densité et de la qualité des travaux, menés pour la pertinence des solutions proposées ». Ces dernières, selon le membre du gouvernement, ont permis de faire l’état des lieux des solutions numériques au sein des pays membres, dans le cadre de la recherche de la matière imposable, des recoupements et des contrôles informatisés.
Ce qui permet d’explorer les pistes plus prometteuses qui s’offrent aux pays du CREDAF, notamment en termes de mobilisation du renseignement : « Il faut retenir que le numérique présente un intérêt certain dans la mesure où il abaisse le coût de la collecte de l’impôt pour l’administration et la discipline fiscale pour le contribuable, tout en offrant des possibilités d’élargissement de l’assiette grâce à l’amélioration de l’identification et du suivi des contribuables, ainsi qu’à une exploitation rationnelle de quantités significatives de données issues de ressources multiples », a t –il encore relevé.
Nicole Ricci Minyem