La décision de Lanyuy Henry Ngwanyi, le préfet du département de Bui prend effet dès le 1er juin 2021 dans l’ensemble des six communes de son unité de commandement.
A partir de demain, pour circuler en moto dans tout le département de Bui, il faudra avoir un laisser-passer. C’est ce que stipule l’arrêté de Lanyuy Henri Ngwanyi le préfet dudit département. Et plus important, l’autorité administrative précise que seuls les sous-préfets d’arrondissements et les autorités municipales ont le droit de délivrer ces laisser-passer.
Le préfet du département de Bui a pris cette décision dans le but d’assainir l’activité des motos. L’engin à deux roues est présenté comme le principal moyen de transport des ambazoniens qui affrontent l’armée au Nord-Ouest comme au Sud-Ouest. Les Amba Boys ont très souvent mené des opérations à bord des motos. Les kidnappings se multipliant dans ces deux régions anglophones, il est question pour les autorités administratives et militaires de multiplier les mesures pour faire face à la recrudescence des attaques et autres exactions imputées à ces mouvements qui revendiquent la création d’un État imaginaire dénommé « Ambazonia ».
Il convient de noter qu’il n’y a pas que dans le département de Bui où la circulation en moto est dorénavant soumise à la détention d’un laisser-passer. Dans le Donga Mantug et la Mezam, des mesures similaires sont également en vigueur. Dans ces deux zones-là, on suspecte les opérateurs des motos d’être des complices des groupes sécessionnistes.
A titre de rappel, la crise anglophone a débuté en fin 2016 par des revendications corporatistes. Les parties prenantes au conflit s’étant radicalisées, on a assisté à la naissance des groupes séparatistes qui veulent absolument diviser le Cameroun.
Liliane N.
En plus des séparatistes neutralisés, l’armée a détruit un camp d’entraînement et de fabrication d’armes artisanales à Bui.
Durant une semaine, les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ont ratissé la ville de Bui située dans la région du Nord-Ouest. L’opération baptisée «Bui 1» a permis de neutraliser 12 séparatistes et de détruire un camp d’entraînement et de fabrication d’armes artisanales à Yeloum, localité située entre Oku et Nkoo.
Il convient de souligner que pour mener cette opération, l’armée a mobilisé plus de 400 soldats. Ceux-ci ont été conduits par le Colonel Charles Alain Matiang, Commandant de la 51e Brigade d’infanterie motorisée. Intervenant au sujet de ladite opération sur les antennes de la CRTV, le Général Valère Nka, Commandant de la 5e région militaire interarmées a déclaré que «je leur ai dit de continuer dans le respect des droits humains, des règles d’engagement et de comportement. Nous devons pacifier le Nord-Ouest. Nous sollicitons aussi la collaboration des populations parce que ce sont elles qui souffrent contre les exactions des terroristes sécessionnistes».
Il faut aussi noter que l’opération «Bui 1» n’est pas le fruit du hasard. Elle a été motivée par les attaques séparatistes devenues récurrentes dans cette ville du Nord-Ouest. Des attaques qui ont couté la vie déjà à deux soldats et qui mettent en mal les populations. Les Forces de Défense et de Sécurité avaient donc l’objectif de ratisser large pour neutraliser l’ennemi qui continue à semer la désolation dans ce département.
Liliane N.