Selon les ingénieurs de sécurité mentionnés dans un article du journal The Seattle Times, l'analyse du système de sécurité du Boeing 737 MAX aurait révélé certains défauts techniques, qui pourraient être en rapport avec les crashs des avions d'Ethiopian Airlines en mars et de Lion Air en octobre dernier. Il n'est pas à exclure, estiment certains experts, que ces défauts pourraient survenir lors d'une telle mise en concurrence.
La patience est de rigueur, en particulier quand il s'agit des correspondants des médias, car de nombreuses informations non vérifiées qui circulent sur le Web nuisent à l'industrie aéronautique, a déclaré à Sputnik Kyriakos Kourousis, grand spécialiste de la navigabilité aérienne de l'Université de Limerick en Irlande, répondant à la question de savoir si Boeing aurait pu effectivement ignorer les exigences de sécurité.
« Le Boeing 737 MAX est en effet un concurrent de l'Airbus 321LR (variante longue portée). Nous constatons généralement ce type de concurrence entre différents modèles de Boeing et d'Airbus. […] La concurrence entre ces deux grands constructeurs d'avions civils est un élément positif de l'industrie aéronautique », a indiqué M. Kourousis.
Et d'expliquer, qu'en règle générale, une telle concurrence entraînait une meilleure technologie, une meilleure rentabilité, etc.
« Quoi qu'il en soit, les raccourcis pour la certification de la sécurité dans la concurrence ne sont pas quelque chose à quoi nous nous attendons ou que nous avons constatés dans le secteur aéronautique. Par conséquent, l'opinion exprimée selon laquelle les défauts techniques peuvent avoir été ou ont été dissimulés doit être justifiée avant toute discussion sérieuse. Je suis très sceptique quant à de telles affirmations, en particulier à ce stade », a souligné l'universitaire.
Le 10 mars, un Boeing 737 MAX 8 de la compagnie aérienne Ethiopian Airlines, avec à son bord 157 personnes, s'est écrasé au sud-est d'Addis-Abeba sans laisser de survivants. En octobre dernier, un Boeing 737 MAX 8 de la compagnie indonésienne Lion Air s'était abîmé en mer de Java, tuant 189 personnes.
Le 12 mars, l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) a annoncé la suspension des vols des Boeing 737 MAX 8 et 9 dans l'espace aérien européen. La même décision a été prise par les États-Unis, le Canada, la Chine, l'Australie, la Malaisie, l'Indonésie, le Vietnam, Oman et Singapour.
Source : Sputniknews
Selon le New York Times cité par sputniknews, nombre de pilotes de Boeing 737 Max n’étaient pas informés de façon appropriée sur les particularités de ces avions et ont appris à les manipuler sur des iPad. Une reconfiguration du logiciel de navigation était envisagée par le constructeur peu de temps avant le crash d’un de ces appareils en mer de java…
Ce modèle d’avion du constructeur américain Boeing est celui qui le 10 mars dernier, propriété de la compagnie aérienne Ethiopian Airlines, avec à son bord 157 personnes, s'est écrasé au sud-est d'Addis-Abeba sans laisser de survivants. C’est également ce même modèle appartenant à la compagnie indonésienne Lion Air qui en octobre, s'était abîmé en mer de Java, tuant 189 personnes.
Selon des informations du New York Times, alors que les pilotes passent habituellement de nombreuses heures à s'entraîner sur des simulateurs de vol coûteux, beaucoup de ceux qui pilotaient les Boeing 737 Max n'ont utilisé à ces fins qu'un iPad.
Les syndicats de pilotes des sociétés Southwest Airlines et American Airlines, poursuit le journal, ont à plusieurs reprises demandé à Boeing de mettre au point un simulateur pour le modèle Max. Cependant, leurs demandes sont restées lettre morte, car la société et la Federal Aviation Administration sont parvenues à la conclusion que les pilotes n'avaient pas besoin d'entraînement supplémentaire et se sont contentées de les informer sur les problèmes éventuels ainsi que sur le fonctionnement du nouveau logiciel.
« Ils [Boeing, ndlr] étaient en train d'assembler l'avion et de travailler à sa conception », a déclaré le président de l'association de pilotes de Southwest Airlines, Greg Bowen. « Les données nécessaires pour assembler un simulateur de vol n'étaient pas disponibles avant que l'avion ne soit prêt à voler ».
En outre, ajoute le journal, le groupe de pilotes qui testait le nouveau Boeing 737 Max a rédigé une notice d'utilisation de 13 pages sur les différences entre ce modèle et son prédécesseur, y compris au niveau du tableau de bord et des turbines. Toujours est-il qu'il n'a pas évoqué les particularités du nouveau logiciel MCAS, lequel dirige « le nez » de l'avion vers le bas sous certaines conditions.
Quelques semaines avant le crash d'un avion de ligne Lion Air, la société Boeing s'était engagée à reconfigurer le logiciel, sans toutefois organiser de cours d'entraînement supplémentaires pour les pilotes. Après la catastrophe, les spécialistes ont constaté que le MCAS pouvait s'activer sans raisons apparentes, notamment si les détecteurs fournissent des données erronées, conclut The New York Times.
Source : Sputniknews
Le Royaume-Uni a été le premier pays européen à suspendre les vols des Boeing 737 MAX dans son espace aérien, par mesure de précaution. Peu après, l’Allemagne, assurant que « la sécurité passe avant tout », a pris pareille décision. Dans la foulée, la France a également interdit les Boeing 737 MAX dans son espace aérien. L’Irlande, l’Autriche et les Pays-Bas en ont fait de même, tout comme l’Italie, à compter de 21 heures le mardi soir.
Par la suite, Le ministère japonais des Transports a annoncé jeudi qu'il interdisait l'entrée dans son espace aérien des avions américains Boeing 737 MAX, dont la plupart sont cloués au sol après deux accidents. Les compagnies japonaises ne possèdent pas encore ce type d'appareil, mais des transporteurs étrangers sont susceptibles de les utiliser, d'où la nouvelle instruction transmise par l'autorité nippone.
Etats-Unis compris, de nombreux pays ont fermé leur espace aérien aux Boeing 737 MAX 8 et 9 et, ou demandé à leurs compagnies d'immobiliser ces modèles, à la suite du crash d'un avion d'Ethiopian Airlines, dimanche près d'Addis Abeba.
De fait, cet accident survenu dimanche à Addis Abeba, et qui a fait 157 morts, est le deuxième en moins de six mois pour le Boeing 737 MAX 8. Dans des circonstances similaires, un avion identique de la compagnie indonésienne Lion Air s'était abîmé en mer au large de l'Indonésie en octobre dernier, faisant 189 morts. Selon les experts qui ont comparé le profil du vol d'Ethiopian Airlines avec le profil de Lion air, il y a des parallèles dans leurs trajectoires et leurs variations, qui dépassent un seuil de ressemblance quant aux causes possibles de l'écrasement en Éthiopie.
Le groupe japonais ANA Holdings a annoncé en janvier une commande à Boeing de 30 appareils 737 MAX 8 dont 10 en option, mais n'a pas à ce jour remis en cause cet achat, les livraisons étant prévues au-delà de 2021. Aucune autre compagnie japonaise n'a pour le moment fait le choix de cet appareil.
Une avalanche d’interdictions et de suspensions qui mettent en mal la compagnie aérienne.