Engagement exprimé lors d’un atelier de restitution des études de faisabilité pour la mise en place d’un centre technique de la chimie et d’un centre technique du textile tenu lundi, 15 novembre dernier. Il est question pour le Bureau de mise à niveau (BMN) d’apporter sa contribution à la construction d’un écosystème favorable à la compétitivité des entreprises industrielles.
D’entrée de jeu, la directrice du BMN, Chantal Elombat a tenu à faire la précision selon laquelle, le CTC-CAM contribuerait en effet, à développer une filière intégrée hydrocarbures-raffinage-pétrochimie permettant d’alimenter une industrie chimique aval (plasturgie, chimie de spécialités et de formulation, cosmétique et pharmacie) en produits chimiques de base et polymères à des coûts compétitifs.
C’est ainsi que la création d’un centre technique de Chimie pourrait favoriser la construction des filières intégrées en agro-industrie (Chimie-industrie agroalimentaire) pour l’huile de palme et le Caoutchouc, dans l’optique du développement des industries cosmétiques et de l’oléo chimie (Chimie verte).
L’étude circonscrit le vaste domaine de la chimie en se basant sur le périmètre présenté par l’Institut national de la statistique qui se décline ainsi qu’il suit : la branche 20 (raffinage pétrolier) ; la branche 21 (produits chimiques de base, intermédiaires pétrochimiques et polymères, engrais et produits phytosanitaires, chimie de spécialités notamment les colles, encres, peintures, cosmétiques et détergents, pharmacie) ; la branche 22 (plasturgie et transformation du caoutchouc).
La création d’emplois et la réduction de la pauvreté, la projection desdits emplois générés par le Centre technique du textile (CETTEX) révèle que le nombre d’emplois devra passer de 9 200 à 16 806 de 2022 à 2030 grâce à la mise à niveau, annonce la directrice du BMN. Mme Chantal Elombat prévoit par ailleurs, grâce aux différents appuis dudit centre technique, la modernisation de l’outil de production, la rationalisation des méthodes de travail, la spécialisation dans les sous-secteurs, sans oublier la professionnalisation.
Innocent D H
Evocation en a été faite le 7 juillet 2021 au cours des 30ème et 31ème sessions ordinaires du Comité de pilotage du Bureau de mise à niveau des entreprises (BMN) camerounaises.
Selon les confidences d’un membre du Comité de pilotage (Copil), « Le financement de l’Agence française de développement (AFD), consécutif au 3ème CD2 (Contrat désendettement, NDLR), s’épuise en décembre 2021. Puisque le BMN n’a pas été reconduit pour le second triennat. Une vaste réflexion est engagée par le Comité de pilotage pour permettre un autofinancement du BMN ».
Dans un contexte d’émergence des zones de libre-échange et depuis sa création en 2011, le BMN déploie des outils tels que le Programme national de mise à niveau (PNMAN). Selon des chiffres vérifiés, près de 800 entreprises ont volontairement adhéré à ce programme phare du BMN. Une centaine de plans de mise à niveau ont été validés par le Comité de pilotage, après un tri et suivant des critères d’éligibilité. Plus d’un milliard de FCFA ont été octroyés par le gouvernement à ces entreprises au titre de primes sur investissements matériels, apprend-on.
Outre cet accompagnement, le BMN a signé des partenariats avec plusieurs organismes financiers, en vue de faciliter l’accès aux financements, aux entreprises bénéficiaires des programmes de cette structure.
Stratégie adoptée par l’entreprise
Des sources internes au Comité de pilotage de cette institution publique, les difficultés financières actuelles qui mettent à mal l’avenir du BMN, arrivent au lendemain de l’adoption par l’entreprise de sa stratégie 2020-2024, en droite ligne de la nouvelle stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND20-30) adopté par le Gouvernement camerounais. En effet, selon la stratégie de cet organisme étatique, il a besoin d’une enveloppe de 65 milliards de FCFA pour la réalisation de ses objectifs sur la période 2020-2024. C’est dans le sillage de pouvoir conduire la mise à niveau de 600 entreprises camerounaises.
Précisons que cette structure a été mise place par l’Etat pour accroître la compétitivité des entreprises locales.
Innocent D H