Evocation en a été faite le 7 juillet 2021 au cours des 30ème et 31ème sessions ordinaires du Comité de pilotage du Bureau de mise à niveau des entreprises (BMN) camerounaises.
Selon les confidences d’un membre du Comité de pilotage (Copil), « Le financement de l’Agence française de développement (AFD), consécutif au 3ème CD2 (Contrat désendettement, NDLR), s’épuise en décembre 2021. Puisque le BMN n’a pas été reconduit pour le second triennat. Une vaste réflexion est engagée par le Comité de pilotage pour permettre un autofinancement du BMN ».
Dans un contexte d’émergence des zones de libre-échange et depuis sa création en 2011, le BMN déploie des outils tels que le Programme national de mise à niveau (PNMAN). Selon des chiffres vérifiés, près de 800 entreprises ont volontairement adhéré à ce programme phare du BMN. Une centaine de plans de mise à niveau ont été validés par le Comité de pilotage, après un tri et suivant des critères d’éligibilité. Plus d’un milliard de FCFA ont été octroyés par le gouvernement à ces entreprises au titre de primes sur investissements matériels, apprend-on.
Outre cet accompagnement, le BMN a signé des partenariats avec plusieurs organismes financiers, en vue de faciliter l’accès aux financements, aux entreprises bénéficiaires des programmes de cette structure.
Stratégie adoptée par l’entreprise
Des sources internes au Comité de pilotage de cette institution publique, les difficultés financières actuelles qui mettent à mal l’avenir du BMN, arrivent au lendemain de l’adoption par l’entreprise de sa stratégie 2020-2024, en droite ligne de la nouvelle stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND20-30) adopté par le Gouvernement camerounais. En effet, selon la stratégie de cet organisme étatique, il a besoin d’une enveloppe de 65 milliards de FCFA pour la réalisation de ses objectifs sur la période 2020-2024. C’est dans le sillage de pouvoir conduire la mise à niveau de 600 entreprises camerounaises.
Précisons que cette structure a été mise place par l’Etat pour accroître la compétitivité des entreprises locales.
Innocent D H