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La chambre africaine de l'énergie se prononce ainsi sur l'affaire portant révélation de la BBC sur la gestion du pétrole et du gaz mettant en cause le maire de Guédiawaye, Aliou Sall et Franck Timis. Selon cette institution, Les montants de redevances potentiels mentionnés dans le programme sont totalement inexacts et exagérés et dépassent le cadre de la réalité.

 

Cette industrie pétrolière et gazière renommée à forte intensité de capital. Des sociétés comme BP, Exxon-Mobil, Saudi Aramco ou Shell font régulièrement partie du top 10 des plus grandes entreprises mondiales en termes de chiffre d’affaires, et les chiffres peuvent être si énormes et susceptibles de provoquer  la confusion du point de vue des individus. Probablement, une explication possible de la plainte extravagante du programme télé Panorama de la BBC, dans le cadre d’un "scandale" de 10 milliards de dollars qui aurait lieu au Sénégal et concernerait les plus hauts niveaux du gouvernement et la plupart des principaux acteurs pétroliers et gaziers du pays. Pour la Chambre africaine de l'énergie c’était soit cela, soit la nécessité même de présenter une vision exagérée des faits au nom de l’auditoire.

 

Le silence que brise la Chambre africaine de l'énergie se traduit à travers l’histoire de Panorama couvre la vente et l’acquisition de deux blocs pétroliers et gaziers offshore au Sénégal par une société du nom de Petro-Tim, société inconnue enregistrée aux îles Caïmans en tant que filiale d’une autre entreprise mondiale et qui aurait des allures fantomatiques, PetroAsia Resources. Le contrôle de Petro-Tim est fait par Frank Timiș, un homme d'affaires roumano-australien.

 

L'année 2012 aurait connu l'approbation de l'accord par ancien président Abdoulaye Wade et son ministre de l'Économie, Karim. Ceux-ci qui avaient prétendument fait preuve d'une diligence raisonnable et évalué le "bilan avéré" de PetroAsia, qui soutenait Petro-Tim. Ensuite Timis a vendu une grande partie de sa licence à Kosmos Energy, une autre société d’exploration renommée au parcours impeccable. Après des découvertes massives de gaz naturel dans les deux licences de la société, Timiș a vendu ses actions restantes à la société pétrolière mondiale BP pour un montant de 250 millions USD et certaines "concessions de redevances" non divulguées. Après un échange d’actions avec Kosmos, BP contrôle aujourd’hui 60% des licences Cayar Offshore Profond et St. Louis Profond en tant qu’opérateur. Kosmos en conserve 30%, et la compagnie pétrolière nationale sénégalaise Petrosen contrôle les 10% restants.

 

Maintenant, l'acquisition initiale des licences par Timiș sous l'administration Wade aurait pu avoir lieu dans des circonstances suspectes, comme le prétend la BBC, et pourrait certainement justifier une enquête, ce que le président Macky Sall a déjà entamé. Loin n’est cependant pas une raison pour " diaboliser l’ensemble du secteur pétrolier du pays et produire de fausses affirmations qui compromettent les travaux en cours pour développer une industrie susceptible d’apporter de la richesse, des emplois et une croissance économique considérables à ce pays en développement ", à en croire aux déclarations de la Chambre africaine de l'énergie.

 

Les chiffres qui sont probablement exagérés 

 

Selon les déclarations de la BBC, BP a versé 250 millions de dollars pour la part des deux licences pétrolières octroyée à Timiș, mais que, outre ce chiffre considérable, Timiș avait toujours le droit, ou " pouvait recevoir ", comme le dit le narrateur, de 9 à 12 milliards de dollars de redevances, en fonction du prix par million d’unités britanniques de gaz naturel. Le journaliste a décidé, il me semble, d'arrondir le chiffre à 10 milliards de dollars, sans autre raison que de rendre le titre de l'histoire plus attrayant.

 

Maintenant, mettons ce chiffre, qui devrait être payé à un seul individu, en perspective. Le produit intérieur brut annuel du Sénégal en 2017 s’élève à 16,37 milliards de dollars. Du point de vue des entreprises, BP, qui se classe au septième rang mondial et exerce ses activités partout dans le monde dans plusieurs secteurs différents, a enregistré des bénéfices record en 2018, dépassant de plus du double ses bénéfices de 2017, à hauteur de 12,7 milliards USD. Au vu de ces valeurs, l'affirmation selon laquelle BP aurait accepté de verser à Timiș la somme de 10 milliards USD de redevances pour sa participation minoritaire dans deux licences de production de gaz naturel non productives au Sénégal est non seulement étrange, mais irresponsable et révèle une ignorance totale du fonctionnement de l'industrie pétrolière et gazière.

 

Il est quelque peu ironique de constater que, lors du reportage d’une demi-heure, la journaliste de la BBC a montré au député d’opposition Mamadou Lamine Diallo une feuille de papier portant le logo de BP illustrant ce que la journaliste prétend être une fiche de paiement redimensionnée des redevances dues à Timiș (depuis lors, BP a dit " ne pas reconnaître le document montré qui fait référence à ces chiffres"), la réaction de M. Diallo est incrédule, regardant autour de lui et répétant la phrase " est-ce vrai? " à plusieurs reprises. Comme l'ont déclaré BP, et les normes de l'industrie le confirment,  les montants de redevances potentiels mentionnés dans le programme sont totalement inexacts et exagérés et dépassent le cadre de la réalité. Quel que soit l’accord conclu avec Timiș concernant les redevances, " ce serait moins de 1% de ce que la République du Sénégal recevrait. Et encore une fois - ce qui est très important - tout ce qui serait payé n’affecterait en rien la part convenue reçue par le Sénégal ", car il serait payé à partir de la part des bénéfices de BP et ne serait pas volé aux pauvres Sénégalais, comme le prétend le documentaire.

 

L’agenda des revelations

 

De plus, ce rapport est injustement préjudiciable sur plusieurs fronts. Cela viserait à perpétuer une image de la corruption chronique inévitable dans les entreprises africaines que tant de dirigeants africains, y compris le président Macky Sall, ont travaillé dur pour changer en encourageant la bonne gouvernance et la transparence.

 

Il met également en péril les nombreux efforts déployés ces dernières années par l'administration sénégalaise actuelle pour promouvoir le développement d'une industrie pétrolière et gazière susceptible de sortir des millions de personnes de la pauvreté et de favoriser le développement économique du pays. Cela crée une incertitude pour les investisseurs et augmente l'instabilité politique. Cela perpétue également l’image que l’industrie pétrolière est intrinsèquement destructrice pour les nations africaines comme le Sénégal, ignorant les nombreuses preuves du contraire, et ternissant la réputation de certaines des sociétés les plus réglementées au monde en les accusant de soutenir sciemment des accords corrompus, alors même que les informations relatives à la transaction ont été soumises et évaluées par la Securities and Exchange Commission des États-Unis et d'autres institutions de surveillance sans ne révéler aucune irrégularité. Enfin, il vise à s’attaquer au travail réalisé par le président Macky Sall dans le but de promouvoir les investissements étrangers et le développement économique au Sénégal. 

 

Innocent D H

 

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Mis en cause sur la gestion du pétrole et du gaz au Sénégal, Aliou Sall, le frère du président sénégalais Macky Sall, a annoncé lundi 24 juin, sa démission de son poste de directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), institution financière qu'il dirigeait depuis septembre 2017.

 

Trois semaines après avoir été pointé du doigt dans un reportage de la BBC sur la gestion du pétrole et du gaz au Sénégal, Aliou Sall, a annoncé lundi sa démission de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). « Il est de mon devoir de laver mon honneur sali, de protéger les miens, qui sont aujourd’hui encore plus touchés que moi dans leur chair et dans leur esprit. C’est à la fois un problème de justice, de dignité mais aussi de responsabilité », a déclaré Aliou Sall dans une lettre rendue publique hier lundi.

 

« C’est une campagne visant à me déshumaniser, qui me présente comme le méchant face aux bons, celui qui s’abreuve du sang et de la sueur du peuple sénégalais, le personnage sans foi ni loi qui nargue un peuple exsangue », a-t-il ajouté. Avant de conclure : « Fort de la conviction profonde que demain il fera jour et que la lumière finira d’avoir raison des ténèbres, je prends ici devant vous la décision de donner ma démission à la tête de la Caisse des Dépôts et Consignations à compter de ce jour. »

 

Un texte qu’Aliou Sall devait lire devant la presse à la mairie de Guédiawaye, ville de la banlieue de Dakar dont il est le maire, mais en a été empêché par des sympathisants qui s'opposaient à sa démission, selon la presse locale.

 

Pour rappel, le 03 juin, la chaîne de télévision BBC a diffusé une enquête dans laquelle elle affirmait qu’Aliou Sall  avait reçu 250 000 dollars soit environ 137 500 000 Fcfa de la part de Frank Timis, à travers une SARL dont il est l’actionnaire, Agritrans. Des accusations que le frère du président avait rejetées en bloc. « Je n’ai jamais reçu, directement ou indirectement, un quelconque paiement de la part de Timis Corporation à travers Agritrans », indiquait-il en conférence de presse, le 03 juin, au sujet de ce que la BBC qualifiait de « paiement ayant tout l’air d’un pot-de-vin ».

 

Aliou Sall n’est donc plus directeur de la Caisse des dépôts, mais il conserve pour le moment son poste de maire de Guédiawaye.

 

Danielle Ngono Efondo

 

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C’est ce qu’il affirme, alors que le pays tout entier est secoué par les accusations portées contre l’un des ses frères, en début de semaine.

 

Ces dernières ont été faites dans un reportage de BBC, consacré au prometteur secteur gazier et pétrolier de ce pays d'Afrique de l'Ouest. Une action qui a soulevé la colère du Chef de l’Etat sénégalais : « Nous savons que là où il y a du pétrole, certains vont tenter de déstabiliser le pays (...) Le gouvernement va poursuivre cette affaire », a déclaré Macky Sall, après la prière de l'Aïd al-Fitr marquant la fin du ramadan, alors que l'exploitation d'importantes réserves au large du Sénégal devrait commencer d'ici à 2021-2022.

 

Selon lui, il est important que les faits soient restitués : « Je tiens à ce que la vérité soit rétablie. S'il faut sanctionner, nous allons sanctionner », a-t-il dit, sans citer le nom de son frère en raison du caractère privé de cette mise en cause.

 

« Toutefois, nous n'accepterons pas de fausses accusations », a averti Macky Sall, réélu en février dernier, en assurant que « jamais un pays n'a pris autant de dispositions pour éviter les écueils par rapport aux ressources qui vont être exploitées dans les prochaines années ».

 

En juin 2012, peu après son accession à la magistrature suprême, le Président sénégalais avait confirmé la décision de son prédécesseur, Abdoulaye Wade, d'attribuer l'exploitation de deux champs pétroliers et gaziers au large du Sénégal à la société Timis Corporation de l'homme d'affaires australo-roumain Frank Timis, novice dans le secteur.

 

Dimanche, la BBC a affirmé que ce même groupe avait secrètement versé deux ans plus tard une prime de 250.000 dollars à Agritrans, une société contrôlée par Aliou Sall, frère cadet de Macky Sall. Des accusations qu’il a fortement contestées et qu’il qualifie de « totalement fausses ». Il entend d’ailleurs poursuivre  BBC en diffamation.

 

Lire aussi : Sénégal : Le frère du président Macky Sall, Aliou Sall soupçonné de corruption par la BBC

 

Cette chaîne d’informations a, dans le même reportage affirmé que les participations de Timis Corporation ont été rachetées par le géant pétrolier BP en 2017 pour 250 millions de dollars, assorti de redevances de quelque 10 milliards de dollars sur 40 ans, privant la population d'importants revenus alors que le Sénégal figure parmi les 25 pays les plus pauvres au monde. BP a assuré avoir effectué toutes les vérifications nécessaires en matière d'éthique avant de signer ce contrat.

 

La réaction de l’opposition sénégalaise

 

Le député Ousmane Sonko, l’un des malheureux candidats à la dernière élection présidentielle, a marqué sa surprise, face aux propos tenus par Macky Sall. Une sortie qui a fait le buzz sur Facebook : « Moi, Ousmane Sonko, je l'accuse d'être le seul responsable de cette corruption qui en cache des dizaines d'autres. Il est le responsable de faits caractéristiques de haute trahison. A chaque fois, la stratégie a consisté à tenter d'allumer un contre-feu en se cachant lâchement derrière l'argument d'une prétendue manipulation d'opposants ou d'une tentative de déstabilisation de notre pays par des forces obscures.... ».

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Le frère du président sénégalais Macky Sall, Aliou Sall est accusé par la BBC d’avoir touché des pots-de-vin lors de l’attribution de deux champs pétroliers et gaziers. À l’époque, Aliou Sall était salarié de l’homme d’affaires Franck Timis qui a obtenu les concessions au large du Sénégal. Ce ne sont pas les premiers soupçons de corruption à l’encontre d’Aliou Sall qui rejettent ces accusations et menacent de porter plainte alors que le média britannique diffuse pour la première fois des documents confidentiels.

 

C’est en 2012 que l’homme d’affaires Franck Timis a obtenu deux concessions de gaz et de pétrole. Deux contrats validés par le président sénégalais Macky Sall. La BBC publie un email de Franck Timis daté de 2014. L’homme d’affaires indique que 250 000 dollars doivent être versés à l’État sénégalais pour payer des taxes sauf que l’argent affirme le média britannique atterri sur le compte d’une société, Agitrans, qui est dirigée par Aliou Sall.

 

En 2016, la multinationale britannique BP a racheté les concessions sénégalaises de Franck Timis pour 250 millions de dollars. Nos confrères publient l’accord confidentiel entre les deux parties : il est indiqué que Franck Timis va toucher de BP dans les 40 prochaines années entre 9 et 12 milliards de dollars de redevances. Comme Aliou Sall, Franck Timis rejette tout versement illégal. Les deux hommes ne travaillent plus ensemble. En 2017, Aliou Sall a été nommé directeur de la Caisse des Dépôts.

 

Lundi, devant une nuée de caméras, Aliou Sall et ses avocats ont démenti ces accusations de corruption lors d’une conférence de presse. Aliou Sall, visiblement serein, a démonté pièce par pièce l’enquête de la BBC en dénonçant d’ailleurs un documentaire à charge et affirmé qu’il n’avait donc jamais touché les 250 000 dollars évoqués. « Quand on vous dit « vous avez vu les documents », cela veut dire que vous avez vu un document attestant que j’ai reçu un transfert de 250 000 dollars. C’est faux. En dehors de ce transfert imaginaire de 250 000 dollars, on ne me reproche que d’être le frère du président de la République », a-t-il déclaré.

 

Les avocats d’Aliou Sall ont donc indiqué que deux plaintes seraient déposées pour diffamation. « Nous allons immédiatement et sans délai porter plainte contre la BBC. Au niveau international, c’est donc le cabinet de Londres qui va s’en charger, et au niveau local, le plus rapidement possible », a spécifié Maître Dieng.

 

La BBC affirme dans son documentaire que Franck Timis, en revendant ses deux concessions de gaz et de pétrole au groupe BP, a obtenu 250 millions de dollars et qu’il toucherait près de 10 milliards de dollars sur les quarante prochaines années. Des chiffres improbables pour Aliou Sall. « Je ne vois pas comment une compagnie qui doit gagner, en trente ans, 7 milliards de dollars bruts, peut payer des royalties de 10 milliards de dollars. C’est tout à fait incongru », estime-t-il.

 

Les dossiers du gaz et du pétrole provoquent de vives tensions au sein de la classe politique. Le documentaire de la BBC devrait, une nouvelle fois, relancer les débats. 

 

Danielle Ngono Efondo

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01