C’est la substance d’un communiqué de presse signé par le ministre camerounais en charge de la Santé publique (Minsante), Manaouda Malachie. Trois cas suspects ont été testés au Covid-19 parmi les 198 passagers du vol Air France arrivés à l’aéroport international de Yaoundé mardi dernier.
C’est un communiqué portant la mention « urgent » signée ce jeudi, 19 mars 2020 par le Minsante. Selon la teneur, le ministre « porte à l’attention des passagers du vol Air France (AF 900) arrivé à l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen le 17 mars 2020 à 20 h30, en provenance de Roissy-Charles-De-Gaulle, avec à son bord 198 personnes, que ce vol est considéré par ses services compétents comme un vol à risque. En effet, 03 cas suspects ont été testés positifs au Covid-19 parmi ces passagers ».
Manaouda Malachie demande ainsi à tous les passagers du vol concerné de bien vouloir se soumettre aux mesures de quarantaine qui ont été indiquées. Ils sont par ailleurs invités à contacter de toute urgence le 1510 pour se faire évaluer par les services dédiés à ces questions de mise en quarantaine. Le membre du Gouvernement annonce qu’en effet, un centre de prélèvement spécial sera aménagé sans délai au Palais polyvalent des Sports de Yaoundé, dans le respect su règlement sanitaire international, précise le communiqué.
« Toutes les personnes en provenance des pays à risque, et leurs familles respectives », sont appelées à plus de responsabilité par le ministre de la Santé publique. Il est question pour elles de faciliter l’action du dispositif de riposte et de protéger la Communauté en observant une quarantaine de 14 jours avant toute activité et contact.
A travers ce communiqué, Manaouda Malachie invite les populations à redoubler de vigilance et à respecter des règles d’hygiène afin de se prémunir contre cette pandémie que constitue le Coronavirus.
A ce jeudi, 19 mars 2020, ce sont 14 cas de malades qui ont été confirmés par le Minsante qui vient d’annoncer sur son compte twitter, « les deux premiers malades du Covid-19 dans notre pays, sont bien négatifs à nouveau. Ils viennent de quitter l’hôpital pour rejoindre leur domicile », informe Manaouda Malachie.
Innocent D H
Alors que l’avion survolait le Niger, l’un des quatre moteurs de l’A380 a connu une défaillance. L’équipage a pris la décision de faire demi-tour et le quadri-réacteur s’est posé sans problème à l’aéroport Félix Houphouët Boigny d’Abidjan. Mais à bord, les quelque 501 passagers étaient pris de panique, d’après les témoignages.
« Nous volions au-dessus du Niger, d’après l’écran de géo localisation. J’ai vu une boule de feu pendant quelques secondes puis j’ai entendu un grand bruit du côté gauche de l’avion », raconte à l’AFP un journaliste de l’agence Bloomberg, Baudelaire Mieu. « L’avion a commencé à tanguer, tout tremblait, les gens ont commencé à paniquer. Le pilote a annoncé « nous venons de perdre un moteur gauche, nous rentrons à Abidjan »… L’avion a continué de vibrer pendant tout le retour vers Abidjan, les gens priaient, j’entendais des Seigneur, des Allah… C’était chaud ! J’ai eu la peur de ma vie ! »
L’appareil s’est finalement posé sans problème à l’aéroport Félix Houphouët Boigny d’Abidjan, tous les passagers ont applaudi et ont pu débarquer sains et saufs, selon le journaliste. Il y a donc eu plus de peur que de mal. Toujours selon le journaliste, L’appareil en question a entre huit et dix ans.
Contacté par l’AFP, le directeur général d’Air France KLM pour l’Afrique de l’Ouest, Jean-Luc Mévellec a expliqué : « Techniquement, c’est ce qu’on appelle un pompage réacteur. C’est une avarie moteur qui est connue. Ca arrive de temps en temps. Ce sont des phénomènes connus, maîtrisés, les équipages sont parfaitement entraînés toute l’année au simulateur à gérer ce type de panne… Ca peut être lié à l’ingestion d’un oiseau par un réacteur au décollage ».
Air France « va mettre en place un vol supplémentaire, un Boeing 777-200 qui opérera demain matin, en complément des vols réguliers de ce soir et de demain soir », a déclaré le directeur général.
Notons que ces passagers ont eu plus de chance que ceux du Boeing 737 d’Ethiopian Airlines qui effectuait la liaison Addis Abeba-Nairobi qui s’est écrasé dimanche.