Alors que l’avion survolait le Niger, l’un des quatre moteurs de l’A380 a connu une défaillance. L’équipage a pris la décision de faire demi-tour et le quadri-réacteur s’est posé sans problème à l’aéroport Félix Houphouët Boigny d’Abidjan. Mais à bord, les quelque 501 passagers étaient pris de panique, d’après les témoignages.
« Nous volions au-dessus du Niger, d’après l’écran de géo localisation. J’ai vu une boule de feu pendant quelques secondes puis j’ai entendu un grand bruit du côté gauche de l’avion », raconte à l’AFP un journaliste de l’agence Bloomberg, Baudelaire Mieu. « L’avion a commencé à tanguer, tout tremblait, les gens ont commencé à paniquer. Le pilote a annoncé « nous venons de perdre un moteur gauche, nous rentrons à Abidjan »… L’avion a continué de vibrer pendant tout le retour vers Abidjan, les gens priaient, j’entendais des Seigneur, des Allah… C’était chaud ! J’ai eu la peur de ma vie ! »
L’appareil s’est finalement posé sans problème à l’aéroport Félix Houphouët Boigny d’Abidjan, tous les passagers ont applaudi et ont pu débarquer sains et saufs, selon le journaliste. Il y a donc eu plus de peur que de mal. Toujours selon le journaliste, L’appareil en question a entre huit et dix ans.
Contacté par l’AFP, le directeur général d’Air France KLM pour l’Afrique de l’Ouest, Jean-Luc Mévellec a expliqué : « Techniquement, c’est ce qu’on appelle un pompage réacteur. C’est une avarie moteur qui est connue. Ca arrive de temps en temps. Ce sont des phénomènes connus, maîtrisés, les équipages sont parfaitement entraînés toute l’année au simulateur à gérer ce type de panne… Ca peut être lié à l’ingestion d’un oiseau par un réacteur au décollage ».
Air France « va mettre en place un vol supplémentaire, un Boeing 777-200 qui opérera demain matin, en complément des vols réguliers de ce soir et de demain soir », a déclaré le directeur général.
Notons que ces passagers ont eu plus de chance que ceux du Boeing 737 d’Ethiopian Airlines qui effectuait la liaison Addis Abeba-Nairobi qui s’est écrasé dimanche.