Sous l’initiative de la Communauté, le 16 octobre 2018, certains acteurs qui contribuent à la production des produits vivriers et animaliers.
Ce sont des acteurs de poids dans la production alimentaire qui se sont réunis au côté de Fritz Ntone Ntone, le Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala (CUD). Les assises qui ont eu lieu le jour de la célébration de la journée internationale contre la faim, ont permis à l’autorité d’encourager les jeunes à se lancer dans l’agriculture. Il n’y a pas que la Fonction publique qui fait vivre, le secteur agricole est aussi bien et utile. Surtout que la ville de Douala logée dans la région du Littoral a besoin de nourrir ses 3 millions d’habitants. «Que chacun sache qu’il peut contribuer à la lutte contre la faim, quelle que soit la superficie que vous occupez. Aimez la terre, cultivez-là, pas forcément une vision industrielle mais travaillez la terre pour que les gens n’aient plus faim car, si des gens ont faim, l’estomac prend la place du cerveau et vice versa, ils ne pourront plus réfléchir», a déclaré le Délégué du gouvernement auprès de la CUD.
Les assises sus mentionnées ont permis aux populations de comprendre qu’au Cameroun, l’agriculture contribue à hauteur de 20 % au produit intérieur brut. Le Ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) dirigé par Henri Eyebe Ayissi a révélé qu’en 2017, la contribution de l’agriculture à la croissance économique du Cameroun a été de 76,38% en 2017. En 2016, elle a été de 68%. Ces performances enregistrées dans ce secteur en 2016 et 2017 étaient d’après le Minader, les résultats d’une série d’activités menées par le gouvernement, dans le but de promouvoir le développement des filières agricoles à fort potentiel de valeur ajoutée. Une emphase a été mise sur l’appui à la promotion de la mécanisation agricole et des équipements dans les filières stratégiques telles que, le cacao, le café, le coton, le caoutchouc, le riz, la banane, le manioc, etc.
Tout cela a permis d’accroître la production, par exemple la production du cacao qui a connu un taux d’accroissement de 9% en 2016. Une croissance de 18% est prévue en cette année 2018. Pareil pour la banane dont le taux d’accroissement était de 1% en 2016 et se situerait à 5% en 2018. Par ailleurs, des productions de semences et de matériel végétal de qualité ont été mises à la disposition des producteurs pour permettre d’accroître les rendements des différentes spéculations. La mise en place des exploitations agricoles à l’échelle nationale a permis d’augmenter les superficies cultivées.
Même si pour les autorités l’agriculture est un secteur porteur, la réalité est qu’actuellement, on enregistre sur les 17 millions d’hectares de terres arables, juste 20 % qui sont exploités pour les besoins agricoles. Pourtant, la lutte contre la faim est le deuxième point des objectifs durables du développement. 193 pays parmi lesquels le Cameroun ont adopté le concept de faim zéro. Au plan mondial, la faim est en hausse, selon la délégation régionale du Minader. Il y a 821 millions de personnes qui souffrent de la faim. Pour que la tendance soit renversée, il faudrait que de nombreuses chaînes se mettent ensemble: la production des machines, la disponibilité des intrants, l’accès à la terre, la disponibilité des semences, a indiqué Jean Claude Kountè, le délégué du Minader.
Liliane N.