Le Ministre Minette Libom Li Likeng demande au Pr Justine Ndiffo présidente du Conseil d’administration de l’Agence de régulation des télécommunications, de travailler dans le cadre strict de ses compétences, telles que définies par les textes en vigueur.
Selon Minette Libom Li Likeng le Ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel), le dernier recrutement fait à l’Agence de régulation des télécommunications (Art) n’a pas respecté les textes en vigueur, en matière de gestion des établissements publics ainsi que des règles d’éthique et de gouvernance. Dans la correspondance qu’elle adresse au Pr Justine Ndiffo présidente du Conseil d’administration (Pca) de l’Art, elle souligne que les situations conflictuelles au sein de cette entreprise sont dues justement au non-respect des textes.
“En effet, ce recrutement s’est effectué directement, sans test, ni respect du plan d’organisation des effectifs de l'Établissement et des besoins réels en ressources humaines lui permettant d’atteindre les objectifs assignés en matière de régulation du secteur des télécommunications. C’est ainsi que des personnels relevant des corps spéciaux de l’Administration ont été recrutés, sans les autorisations nécessaires”, peut-on lire dans la correspondance du Minpostel.
Le Minpostel dans sa correspondance rapporte avoir eu des informations des sources qui indiquent que le dernier recrutement, “est empreint de forts soupçons de corruption, avec des marchandages de postes”. Le Ministre Minette Libom Li Likeng demande de ce fait au Pr Justine Ndiffo de tout mettre en oeuvre pour un retour à la sérénité sans délai au sein des organes dirigeants de l’Art.
Le Ministre Libom demande aussi au Pca de l’Art “de veiller à la saine et permanente des règles éthiques dans tous les actes de gouvernance à votre charge ainsi qu’à l’orthodoxie financière; de travailler dans le cadre strict de vos compétences telles que définies par les textes en vigueur”.
Liliane N.
Selon un classement établi par le ministère du Commerce, les importations de téléphones portables ont englouti la somme de 228 milliards de FCFA sur la période 2015-2017, faisant des téléphones le 8ème produit le plus importé.
A en croire les statistiques du ministère du Commerce, rapportées par le magazine Investir au Cameroun, le pic a été atteint au cours de l’année 2016, avec 146,2 milliards de FCFA d'importations, contre respectivement 81,3 et 60,4 milliards en 2015 et 2017. Cette augmentation peut s’expliquer par la progression fulgurante du taux de pénétration des terminaux mobiles au sein de la population, depuis l’avènement de la téléphonie mobile au Cameroun en l’an 2000.
En effet, selon les données du ministère des Postes et Télécommunications, le taux de pénétration de la téléphonie mobile est passé d’environ 12% seulement en 2005, à près de 83% en 2016. Cette progression a été encore plus vigoureuse à partir de 2015, avec le déploiement des réseaux 3G et des variantes de la 4G par les opérateurs de mobile du pays, mutation ayant imposé l’utilisation des terminaux adaptés pour accéder à l’internet mobile.
Ce dernier détail peut d’ailleurs expliquer l’explosion des importations de téléphones observée en 2016, année au cours de laquelle la valeur (146,2 milliards FCFA) de ces importations a plus que doublé celle de 2017 (60,4 milliards).
L’Agence de régulation des télécommunications (Art) du Cameroun s’est engagée dans le contrôle des terminaux télécoms présents sur le marché camerounais, en particulier les téléphones portables. Selon, Mengang Bekono, le directeur technique de l’Art, « des étapes de contrôles sont prévues, notamment avec les services de la douane au niveau des entrées et même des importateurs grossistes ».
A travers ce renforcement des contrôles, « il est question de lutter contre la présence sur le marché intérieur des téléphones non homologués et de maîtriser le volume de ces équipements en circulation sur le territoire national. Il s’agit aussi de protéger les opérateurs économiques locaux contre la concurrence déloyale des importateurs illégaux et d’endiguer l’importation des téléphones contrefaits et des risques qu’ils représentent pour l’utilisateur. Il est aussi question de lutter contre les terminaux contrefaits », ajoute Mengang Bekono.
D’après lui, chaque téléphone a un code unique. Il s’agit du code Imei utilisé en cas de recherche de perte, de vol ou identification d’un téléphone par le réseau de l’opérateur. Cependant, il se trouve que sur le marché, il y a des centaines de téléphones qui ont le même Imei. Du coup, en cas de problème, il s’avère très difficile de procéder à toutes ces vérifications. Autant de méfaits qui justifient la vaste opération nationale de contrôle que l’Art entend lancer prochainement.
Otric N.