Dans une chronique publiée il y a quelques heures, le prélat affirme que la Nuit est bientôt Finie et qu’il ne faut surtout pas céder à l’option de facilité et croire que tout sera réglé au lendemain du 09 Février 2020.
« Au nom du sang des milliers de camerounais anglophones, qu’advienne enfin un prince de la paix capable de dompter les faiseurs de guerre !
Le premier dimanche de l’avent fait justement souffler le vent de l’espérance, l’espérance qui entretient en nous l’espoir de lendemains meilleurs. Oui, « La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. Rejetons les œuvres des ténèbres, revêtons-nous des armes de la lumière.
C’est cela l’espérance dans laquelle nous plonge le temps de l’avent aussi bien au niveau personnel que collectif. L’espérance n’est cependant pas un optimisme béat, mais une vertu théologale qui, en entretenant la vie divine en nous, nous motive à œuvrer de toutes nos forces pour un monde meilleur. Justement la parole de Dieu nous invite à la vigilance en ces temps qui sont les derniers au Cameroun. Espérance, oui, mais dans la vigilance.
Quand une personne ou une société traverse des moments de crise, la grosse tentation est de céder aux solutions de facilité ou aux fausses solutions. Les élections du régime Biya en sont une ! L’urgence c’est quoi aujourd’hui ? Arrêter d’abord le torrent de sang dans le No/So ou aller aux élections avec un code électoral taillé sur mesure pour un autre braquage électoral ? En effet, comment peut-on se préoccuper des élections dans un pays où le sang de nos frères et sœurs continue de couler ? Oui, appelons d’abord la paix sur le Cameroun : « Paix à ceux qui t’aiment ! Que la paix règne dans tes murs, le bonheur dans tes palais ! » À cause de mes frères et de mes proches, je dirai : Paix sur toi !
À cause de la maison du Seigneur notre Dieu, je désire ton bien
Oui, Frères, vous le savez : c’est le moment, l’heure est déjà venue de sortir de votre sommeil » et de devenir plus humain. En ces temps qui sont les derniers, c’est le moment de veiller pour savoir distinguer les voleurs des bergers, les opportunistes des vrais leaders qui portent le souci de relever le Cameroun, de conduire ce pays des ténèbres dans lesquels il est plongé vers la lumière. C’est le moment de faire bloc pour empêcher cette énième mascarade électorale qui ne résoudra aucun problème au Cameroun, en dehors de satisfaire les ambitions égoïstes de quelques opportunistes.
C’est le moment de faire bloc au nom du sang des anglophones pour faire fondre cet égoïsme collectif au soleil de notre humanité commune. Oui, Rejetons les œuvres des ténèbres, revêtons-nous des armes de la lumière. Conduisons-nous honnêtement, comme on le fait en plein jour, sans orgies ni beuveries, sans luxure ni débauches, sans rivalité ni jalousie…
Faisons d’abord la paix, De leurs épées, ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles.
Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée ; ils n’apprendront plus la guerre. Le Cameroun se relèvera, mais pas par les élections du 09 février 2020 qui ne visent qu’à reproduire un système politique peccamineux. Le prince de la paix, mais la vigilance s’impose.
Oui, Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. (…) Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra.
Oui, la nuit est bientôt finie, seulement personne ne connait ni l’heure ni le jour. Cependant la consigne est claire : veillez ! »
N.R.M
« Qu'on le veuille ou pas, qu'on l'aime ou pas, Maurice Kamto a démontré hier qu'il a la stature d'un homme d'Etat non seulement par ce charisme qu'il dégage, mais aussi par son discours rassembleur, sans projections de rancœurs ou de rancunes contre ses adversaires politiques, son bilinguisme et la bonne maîtrise des questions tant politiques, institutionnelles qu' économiques de l'heure.
1- Sur son charisme. On a vu un homme qui parlait avec assurance et conviction. Bref il imposait du respect.
2- Sur son discours rassembleur.
Son parfait bilinguisme, sa maîtrise des zones reculées du Cameroun du nord au Sud, de l'est à l'ouest. Par exemple quand il a dit qu'il s'est rendu à Oveng, ce petit arrondissement oublié du Dja et Lobo, à la frontière avec la République gabonaise, dont peu de camerounais connaissent l'existence, y compris de nombreux djalobiens. Ou encore quand il a dit qu'il a été plus de 03 fois à Yokadouma à l'est du Cameroun (Il faut y aller pour savoir de quoi il parle), dans des petites bourgades de l'extrême-nord et de l'Adamaoua.
Il a aussi martelé sur son refus de vengeance.
Enfin, jamais on aura assisté à une telle mobilisation médiatique du peuple camerounais pour suivre un événement politique. Même la diffusion des audiences au conseil constitutionnel lors de l'élection présidentielle du 07 octobre 2018 n'avait atteint des pics d'environ 26.000 vues sur facebook et plus de 15.000 vues sur you tube, comme observée hier nuit. Certains vidéos publiées sur des réseaux montrent des camerounais dans les bars en train de suivre cet entretien. Le Cameroun s'est un peu arrêté hier pour le suivre. C'est vraiment l'homme qui fait actuellement la météo politique au Cameroun.
3- Il serait sur abondant, voire redondant de faire mention de sa pertinence lorsqu'il aborde le fonctionnement des institutions. Il a démontré hier nuit qu'il avait une parfaite maîtrise des questions économiques et monétaires.
Ses analyses sur les données et économiques et monétaires notamment du CFA ont été remarquables. Il ne s'est pas arrêté à faire des diagnostics, mais a fait beaucoup de prospective.
4- Sur la question anglophone.
Son plan de sortie de crise était très cohérent. Il en a détaillé les voies et moyens notamment un fédéralisme à plusieurs États et le rejet catégorique du sécessionnisme alors qu'on lui a souvent prêté de faire le jeu des sécessionnistes.
Pour tout dire, il a beaucoup rassuré, même dans la fermeté de ses positions et postures sur les enjeux politiques tels que la nécessité d'adoption d'un code électoral et le règlement de la crise anglophone, avant toute élection.
On a vu finalement un homme apaisé, loin de clichés de va t-en- guerre qu'on lui a toujours prêtés à dessein. Même son chargé de mission Jean De Dieu Momo a reconnu qu'il s'est fait passer en quelque sorte pour un saint.
Je dis Bravo à ce leader politique pour cette belle prestation qui a effectivement apaisé et rassuré les Camerounais… ».
N.R.M
C’est à travers un communiqué paru dans la journée de ce lundi que le directeur général des élections informe les partis politiques à venir confirmer les couleurs de leurs bulletins de vote devant servir à la fois pour les campagnes et pour les élections proprement dites. Une étape qui si elle est actée, est un point de non-retour pour les partis politiques. Impossible de boycotter après cette étape du processus.
Les deux leaders politiques ont émis des réserves à leur participation à la prochaine élection. Pour le premier vice-président du SDF, la condition pour prendre part à l’élection c’est le retour d’une véritable paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Sous le prétexte que la paix n’est pas encore revenue, le SDF devrait se retirer dès cette étape du processus électoral. Pour le patron politique du PCRN, il a demandé au Conseil électoral de lui donner 15 jours de plus pour lui permettre la constitution de dossiers de ses candidats. Certes on n’est pas encore dans les délais des 15 jours, mais pour rester cohérent avec lui-même, le président du PCRN devrait décliner l’invitation de la Direction Général des Elections.
Dans un cas comme dans l’autre, si l’un de ces partis qui a émis des réserves à leur participation à l’élection choisissaient d’aller confirmer leurs bulletins de vote, cela signifierait qu’ils sont bel et bien partant pour les élections à venir. Sinon, ils amèneront l’Etat à faire des dépenses d’impression inutiles. Et pour des partis qui veulent présenter une autre manière de diriger, occasionner des dépenses inutiles du fait de ses incertitudes et de ses hésitations serait regrettable. Et de toutes façons, leurs bulletins de vote seront dans les bureaux comme ce fut le cas avec Akere Muna lors de la dernière présidentielle.
Le communiqué d’Elecam est clair. « Le Directeur Général des Elections invite les partis politiques ayant présenté les candidats pour le double scrutin législatif et municipal du 09 février 2020, à passer à la Direction Générale des Elections porte 309, préciser et confirmer la couleur du bulletin de vote et le sigle retenus par leur parti respectif, pour l’impression des bulletins de vote et de campagne. »
C’est dans l’ordre du processus électoral. Il s’agit pour les partis politiques de s’assurer que leurs bulletins de vote seront facilement identifiables par les populations. Aussi, c’est l’occasion de vérifier qu’aucun autre parti politique n’a ni la même couleur ou des sigles proches. C’est surtout l’occasion de confirmer sa participation effective à l’élection. Puisqu’après cette étape, aucune marche arrière ne sera crédible. Etant entendu que les supports seront envoyés à l’imprimerie pour mettre à la disposition des partis les outils de campagne nécessaires.
Stéphane NZESSEU
Une catastrophe qui a mis en exergue, le fait que le chef lieu du département du Mbam et Inoubou ne dispose pas d’une caserne de sapeurs pompiers et, c’est grâce à la citerne du groupe chinois qu’elles ont finalement été maîtrisées
Informé de la situation, Absalom Woloa Monono, le préfet est descendu sur le site, accompagné par les forces de maintien de l’ordre et, selon les premières informations, il n’est pas possible de déterminer avec exactitude les causes de cet incendie même si certains avancent la thèse d’un court circuit.
En dehors des dégâts matériels, puisque les boutiques parties en fumée étaient construites en matériaux provisoires, l’on ne déplore fort heureusement aucune perte en vies humaines.
Une enquête sera ouverte et, cette dernière va permettre de dire avec exactitude, ce qui s’est passé et, les personnes vivant à côté du lieu sinistré, à l’instar de Victor Abouem, accusent les autorités d’être inconséquentes : « Vous vous rendez compte, tout un chef lieu de département qui ne dispose pas d’une unité de sapeurs pompiers, imaginez un peu ce qui se serait passé si les chinois, venus construire la route nationale n’avaient pas été présents, s’ils n’avaient pas eu cette citerne, qu’est ce qui allait arriver » ?
Koss à Ngon renchérit : « Heureusement que cela est arrivé alors que le jour pointait déjà à l’horizon. Imaginez ce qui serait arrivé si cela avait été en pleine nuit, pendant le sommeil, certainement, c’est qu’on n’en parle pas ainsi. Yaoundé est à combien de km d’ici ? Si on avait compté sur eux et donné l’alerte, ils allaient mettre combien de temps avant d’arriver et, entre temps, qu’est ce qui se serait passé…C’est depuis longtemps que nous demandons que Bafia, qui est un chef lieu de département, soit doté de toutes les infrastructures qui puissent permettre de faire face à temps, de ce genre d’incidents mais, malheureusement ces doléances sont restées lettre morte et voici encore une preuve de l’inconséquence de ceux qui nous gouvernent… ».
De nombreux incendies déclarés de part et d’autre de la République
Si on doit parler d’inconséquence, ne devrait – on pas questionner l’attitude des consommateurs de l’énergie électrique, qui font des branchements hasardeux ? Ces derniers provoquent des courts circuits avec comme effets directs, la flambée des bâtiments et de nombreuses pertes.
Une attitude favorisée par l’attitude de la société distributrice de cette énergie qui, lorsqu’elle ne prive pas les clients, présente à la fin de chaque mois, des factures qui ne reflètent en rien la consommation dont on a disposé. Certains préfèrent dès lors faire des magouilles qui pensent – ils, vont les mettent à l’abri. Malheureusement, ils s’exposent à des dangers plus graves encore.
Nicole Ricci Minyem
La cérémonie du ballon d’or France football a sacré ce lundi soir le prodige argentin pour la 6e fois. Six trophées en 10 ans, ça il faut le faire et Léo Messi l’a fait.
Au compteur, 45 buts pour l’année 2019. Il reste constant puisqu’il a accompli 51 réalisations et 22 passes décisives la saison passée. C’est un record. Lionel Messi marque l'histoire, encore une fois, en remportant un sixième trophée, tout juste 10 ans après son premier en 2009. Malgré des résultats contrastés avec le Barça et l'Argentine, le bilan personnel de « la Pulga » est inattaquable et justifie ce titre.
Dans son discours, alors qu’il recevait son 6e trophée, il déclare : « Je voudrais remercier tous les journalistes qui ont voté pour moi, qui m’ont choisi et qui m’ont permis d’avoir cette distinction. A l’évidence, je remercie mes coéquipiers. C’est remarquable, merci infiniment. Il y a quelques années j’ai reçu mon premier Ballon d’Or à Paris, j’avais 22 ans. C’était impensable tout ce que je vivais à l’époque. Maintenant j’ai un 6e ballon d’or, c’est un moment complètement différent. Je tiens à remercier ma famille qui est avec moi. Comme me disait ma femme : "il ne faut jamais cesser de rêver, travailler". J’ai beaucoup de chance, je suis béni et j’adore jouer au football. Un jour la retraite devra sonner pour moi mais je pense que j’ai encore de belles années devant moi. »
Interrogé sur son meilleur moment de la soirée par la Chaîne L’Equipe, Robert Lewandowski a livré son sentiment sur le sacre de Lionel Messi : « Le lauréat du Ballon d’Or. Remporter le Ballon d’Or six fois c’est incroyable. Il est l’un des meilleurs joueurs du monde et peut-être de l’histoire. » C'est ensuite le président du Barça, Josep Maria Bartomeu, qui s'est exprimé : « C’est le plus grand joueur de tous les temps, de l’histoire du Barça. J’espère que ce ne sera pas son dernier (Ballon d'Or, ndlr). Il est jeune. Il peut encore beaucoup jouer avec nous. Il est meilleur de jour en jour. »
Avec cet autre trophée, Lionel Messi peut valablement revêtir la tunique de « dieu » du football moderne. Un record qui sera difficile à égaler en considérant que son alter égo et concurrent de tous les temps Cristiano Ronaldo est dans le déclin de ses performances. Bravo « la pulga ».
Stéphane NZESSEU
Si l’on reste lucide sur l’évolution des prévisions budgétaires du Cameroun, un constat se dégage, il s’agit d’une première depuis au moins dix années que le budget du Cameroun connaît une baisse de chiffres. Par rapport à l’année dernière, un décalage de l’ordre de 260 milliards de FCFA est observé.
Selon les observateurs aguerris de l’évolution budgétaire du Cameroun, si l’on se repère à depuis 2018, le budget du Cameroun n’a plus connu de baisse après avoir réussi à franchir la barre de 2.000 milliards de nos francs. Depuis lors, les prévisions budgétaires n’ont pas cessé d’augmenter. Tenez, en 2019 elles se sont chiffrées à plus de 5.000 milliards de FCFA, au terme d’un collectif de budget sous hautes instructions du Chef de l’Etat en mois de mai de cet exercice.
A l’observation du projet de budget pour l’exercice 2020 actuellement en examen au Parlement, il s’élève en recettes et en dépenses à la somme de 4.951,7 milliards de FCFA. Comparativement à l’enveloppe budgétaire de l’année dernière qui pesait 5.212 milliards de FCFA, il se dégage une baisse d’une valeur de 260 milliards de FCFA.
Ce qui retient davantage l’attention de l’observateur, c’est que cette baisse apparaît comme étant la plus importante qu'ait connue le budget du Cameroun ces dernières décennies. Cette diminution de la consistance de l'enveloppe budgétaire peut s’expliquer notamment, par le contexte socio-économique difficile que traverse le pays. L’arrêt des activités au niveau de la Sonara a imposé au Cameroun, une importation massive des produits pétroliers à l’état fini. Il y a également, les dépenses engagées dans le cadre des défis sécuritaires dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord.
Selon les annonces faites par le Fonds monétaire international (FMI) pour le compte de 2019, le taux de la croissance économique du Cameroun en 2020 ne pourrait pas aller au-delà des 3,9%, alors qu’en 2018, ce taux était de 4,1%.
Innocent D H
Selon le Peuple uni pour la rénovation sociale(PURS), cette forme de politique n’est aucunement productive. Elle ne favoriserait pas le vote des lois pour le bien être des populations camerounaises.
Ce n’est plus un secret, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a annoncé sa décision de ne pas participer aux joutes électorales du 09 février 2020. Comme un effet de contagion, le Cameroon people’s party(CPP) d’Edith Kah Walla ne sera pas également de ce rendez-vous. Pour le PURS, il s’agit tout simplement d’une situation déplorable. La formation politique estime dans un communiqué publié à l’issue d’un point de presse ce dimanche à Douala dans la capitale économique du Cameroun, « ne pas participer aux élections, c’est donner gratuitement plus d’espace au parti au pouvoir qui, depuis 37 longues années embastille la gestion de l’Etat et confisque les richesses ».
La politique de la chaise vide telle qu’appréciée par le PURS
La politique de la chaise vide est contre productive lance la formation, avec des conséquences visibles à savoir : le vote des lois qui n’est pas en faveur du bien être des populations. « Si nous voulons vivre dans un pays géré différemment, nous avons l’impérative mission de créer un contre-pouvoir », précise le PURS. Pour étayer son argumentaire, il s’appuie sur des faits antérieurs ayant marqué la vie politique au Cameroun. « Souvenons-nous de ce qui s’est passé en 1992 et en 1997. Le boycott des élections législatives et municipales (…) a montré ses failles, entraîné le développement obèse du parti au pouvoir. Et l’amenuisement de l’espace d’expression pour les autres formations politiques », peut-on toujours lire dans le communiqué rendu public par le parti Serge Espoir Matomba.
Le parti compte bel et bien participer aux prochaines échéances électorales. Elle est péremptoire sur l’idée selon laquelle, il faut éviter les erreurs du passé, lesquelles sont à l’origine du déséquilibre observé aujourd’hui au sein de l’opposition camerounaise, fait-il savoir.
Innocent D H
Les élections législatives et municipales de 2020 ne seront pas reportées. Comme annoncées par Paul Biya le Président de la République, ces élections vont se dérouler le 09 février 2020.
En conviant les partis politiques à venir faire le choix de la couleur de leurs bulletins de vote, Elections Cameroon a mis fin aux supputations. Les élections législatives et municipales ne seront pas reportées. Les partis politiques ayant déposé des dossiers de candidature pour lesdites élections doivent continuer de se préparer pour la date du 9 février prochain, représentant le jour du vote.
Le Président de la République n’a donc pas entendu la demande de certains hommes politiques et de certaines Organisations non gouvernementales (Ong). Pour ce qui est des politiciens ayant requis un report des élections, on peut citer Jean Patrice Etonde Etonde ancien candidat recalé de la Présidentielle de 2018. Dans une sortie épistolaire rendue publique, il indique que les conditions ne sont pas réunies pour l’organisation des élections législatives et municipales.
« Les conditions déterminantes pour des élections crédibles et acceptées par tous ne sont pas encore réunies, l’Etat d’urgence dans les régions séparatistes, le couvre-feu à l’extrême Nord et à L’Est… Division, de violentes contestations sociales depuis des décennies. Le divorce entre le peuple Camerounais et ses dirigeants est prononcé. Emeutes, le Cameroun vit l’une des plus violentes contestations sociales que le pays ait connues depuis des décennies », a-t-il écrit. Le candidat recalé à l’élection présidentielle de 2018 évoque aussi le contexte sécuritaire dans les régions du septentrion.
Au rang des Ong ayant demandé un report des élections suscitées, on peut citer Mandela Center. L’Ong justifier cette requête par plusieurs éléments. Parmi ces éléments, on retrouve la crise anglophone dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Mandela Center affirme qu’à l’état actuel, le Cameroun ne peut pas organiser des élections libres, transparentes. Pour lui, si ces élections ont lieu, le pays risque de se retrouver dans une autre crise post-électorale.
Liliane N.
Deux individus, roulant à bord d’une moto, l’ont pris en chasse alors qu’il venait à peine de sortir de la banque, portant à bout de bras, un sac qui apparemment contenait de l’argent.
Une poursuite qui était d’autant plus facile pour ses meurtriers parce qu’il était lui-même passager d’un engin à deux roues. Selon les témoignages relatés par plusieurs sources, l’homme a reçu une balle alors que son chauffeur et lui venaient à peine de dépasser la Sgbc de Bonanjo.
Alors qu’il était couché sur l’asphalte, baignant dans son sang, les bandits ont arraché son sac et, pour annihiler toute idée de poursuite, ils ont tiré de nombreux autres coups de feu en l’air avant de fondre dans la nature.
Conduit à la garnison militaire de Douala, le caissier est décédé quelques minutes après son admission et une enquête a été ouverte pour en savoir plus par rapport à cette autre agression qui ressemble à celle qu’on voit dans les films policiers.
C’est ainsi que certains appréhendent la capitale économique du Cameroun. Il se passe rarement un jour, une semaine sans qu’on entende parler d’une histoire de meurtre, d’assassinat, d’agression et autres. Pour ironiser, les habitants de cette ville, ont pour habitude de dire « La vie appartient à ceux qui se lèvent tôt mais à Douala, si tu te lèves tôt et que tes arrières ne sont pas assurés, alors, tu n’es pas certain de revoir ton domicile pendant que tu es en pleine possession de tous tes moyens psychique, psychologie, intellectuelle et physique… ».
Douala n’est pas la seule ville dans laquelle on décrie la présence de l’insécurité. Certains considèrent comme métier à plein temps, le fait d’agresser, arnaquer, violer, assassiner leurs concitoyens.
C’est certainement la raison pour laquelle les gouverneurs des régions, réunis à Yaoundé dans le cadre de leur deuxième rencontre semestrielle, se sont appesantis sur la problématique de la sécurité des personnes et des biens, en cette période de l’année. Période au cours de laquelle, les agressions et autres cas de violation sont accrues, puisque au sein des familles, associations et autres, c’est le moment de la cassation. Partout, les dispositions sont prises, des sacrifices sont consentis tout au long de l’année afin que les fêtes se déroulent dans de bonnes conditions.
Certes, nul ne connait les conditions de son départ de la terre mais, la vigilance doit être accrue en tout temps et, les dispositions doivent être prises à tous les niveaux, afin d’assurer la sécurité des personnes et des biens, en cette période de fêtes de fin d’année.
Sincères condoléances à la famille de ce caissier.
Nicole Ricci Minyem
La position du gouvernement est claire : Après la prorogation à deux reprises du mandat des députés et des conseillers municipaux, conformément à l’article 15 de la Constitution et à d’autres textes encadrés par la loi, notamment l’article 170 du code électoral, les élections vont se dérouler à la date prévue
C’est la quintessence de la communication faite ce lundi, par le ministre de la Communication et Porte parole du gouvernement, qui avait à ses côtés, le ministre de l’Administration Territoriale, Paul Atanga Nji.
Ils ont été relevés par René Emmanuel Sadi : « La convocation du Corps électoral dans la perspective de la tenue des prochaines élections législatives et municipales. Elle est intervenue fort opportunément, dans une totale prise en compte des interpellations des Camerounais, en application de l’ordre légal et des prérogatives de droit dévolues par le Président de la République, et qui ouvre des perspectives nouvelles dans le jeu démocratique, avec l’élection imminente d’une Assemblée nationale rénovée et de nouveaux Conseils Municipaux… ».
« Il est en effet incontestable que les prorogations successives ont tenu compte du contexte socio-politique, et partant, du sentiment de la classe politique nationale, au sujet notamment, de la situation sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest…Le Président de la République, a dûment pris en compte l’évolution actuelle de la situation dans les régions concernées, et qu’il saura prescrire toutes les mesures nécessaires pour garantir le bon déroulement des élections dans ces régions… ».
Après avoir invité les différentes formations politiques à faire preuve de « civisme et d’une conscience nationale, citoyenne et républicaine, et à consacrer leurs efforts à la mobilisation de leurs militants pour prendre part dignement aux scrutins qui les attendent, et qui seuls confèrent la légalité et la légitimité nécessaires à la conduite des affaires de l’Etat… », le ministre de la Communication a estimé que « Tous les candidats ont été soumis aux mêmes contraintes, ont fait face aux mêmes difficultés, et ont dû tous se conformer aux exigences de la loi… ».
« Le Gouvernement entend fustiger toutes les manœuvres qui s’apparentent au chantage et à de la surenchère, tout comme il dénonce ces diverses tentatives d’ingérence extérieures ou ces velléités d’interférences contraires à nos lois et qui préconisent d’autres reports, des reports infinis des élections législatives et municipales en perspective… Aux leaders des partis politiques, il n’est pas superflu de rappeler qu’un processus électoral codifié et normé par le législateur, ne saurait être biaisé au gré des intérêts particuliers…Le Gouvernement invite donc tous et chacun, à s’abstenir de tout acte pernicieux susceptible de compromettre cette grande opération d’intérêt national… ».
Une sortie qui n’a pas été du goût de certains leaders de l’opposition qui estiment que le jeu politique est biaisé par le parti proche du pouvoir. Cependant, « aux citoyens électeurs et électrices, le Gouvernement recommande de se préparer à accomplir, en leur âme et conscience, leurs devoirs envers la patrie, en allant massivement, le 09 Février 2020, exprimer leur choix démocratique, dans la discipline, le calme et la paix… ».
Nicole Ricci Minyem
Il avait pris l’habitude d’enchainer les apprenants, en arguant qu’il s’agit d’une vieille pratique. Une affaire qui confronte traditions et droits de l’enfant, emprise des confréries religieuses et autorité de l'Etat.
L'image d'un garçon, chaînes aux pieds a déclenché un vif débat dans ce pays ultra-majoritairement musulman. Le sort de l'enfant et de ses camarades a envoyé leur maître, mais aussi leurs parents devant le juge. Il a provoqué le saccage d'un tribunal. Il est remonté jusqu'aux guides religieux, avec cette question: laisseront-ils condamner le maître?
Les faits se déroulent à Ndiagne (nord-ouest), une des milliers d'écoles coraniques du Sénégal : « Un petit enfant a été repéré traînant dans la rue le 22 novembre. Le scandale n'aurait pas éclaté et n'aurait pas eu lieu d'être si ceux qui l'ont trouvé n'avaient largement diffusé cette image sur les réseaux sociaux… », disent les nombreux défenseurs du marabout, le maître coranique.
D'autres enfants ont été découverts entravés dans l'école. Le maître, quatre pères et mères ainsi que le forgeron qui a confectionné les chaînes ont été arrêtés. Au cours de leur comparution, ils ont reconnu les faits.
Dans un pays en développement, mais où la pauvreté affecte environ 40% de la population, de nombreux enfants déguenillés errent chaque jour jusque dans le centre de Dakar.
Le maître coranique, Cheikhouna Guèye, a expliqué que : « Les parents demandaient qu'on entrave les enfants, pour les empêcher de fuguer, certains les amenant déjà entravés… ». Des révélations corroborées par les parents, qui ont en sus déclaré qu'ils voulaient juste que leur fils apprenne le Coran.
Tous ont dit qu'ils n'auraient pas agi de la sorte s'ils avaient su que c'était interdit. Le père d'un des enfants, Mor Loum, a dit à l'audience qu' « il était paysan et que son fils avait fugué dix fois. Quand il disparaît, j'arrête mon travail pour me mettre à sa recherche», a-t-il dit selon la presse.
Le parquet a requis deux ans de prison, dont deux mois ferme, contre Cheikhouna Guèye. Le jugement sera rendu mercredi prochain. Mais quand les dizaines de proches, fidèles et autres maîtres coraniques venus soutenir Cheikhouna Guèye ont appris que la justice refusait de relâcher les prévenus avant cette date, ils ont passé leur colère sur les portes et les meubles du tribunal.
« C'est un bon maître coranique qui est mis en cause. Il dispense un enseignement de qualité et dans des conditions décentes, comme les autres maîtres, les dérapages sont à mon sens, des cas isolés, imputables à la méconnaissance de la loi. Enchaîner les enfants ne signifie pas les maltraiter… »
a dit Moustapha Lô, président de la Fédération des écoles coraniques, qui compte plus de 22000 daaras dans le pays.
Ces maîtres, «on veut les humilier», a dit Abdou Samathe Mbacké. Ce dernier dirigeait une forte délégation de maîtres coraniques qui est allée prendre les instructions du calife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké.
Les mourides sont une des quatre principales confréries musulmanes du pays. Elles jouent un rôle prépondérant dans la vie des Sénégalais. Les chefs de ces confréries sont des figures éminemment respectées, très écoutées aussi des politiques.
Enchaîner les enfants est une «vieille pratique», a dit le chef de la délégation au leader spirituel des mourides. Il dénonce une campagne menée par des organisations étrangères de défense des droits humains.
Le calife a préconisé d'attendre le jugement. Des propos diversement rapportés par les médias comme temporisateurs ou menaçants pour la justice et l'Etat. Le dossier, évoqué au parlement vendredi, est délicat pour le gouvernement.
« L'Etat doit prendre ses responsabilités. Aucune morale, aucune philosophie, aucune loi n'accepte qu'on enchaîne des enfants. Mais on a un Etat qui se cache. L'Etat a peur», a dit à l'AFP, le sociologue Mamadou Wane.
Human Rights Watch avait déjà dénoncé le fait que «plus de 100 000 enfants seraient forcés de mendier chaque jour par leur maître coranique, sous peine de brimades physiques ou psychologiques». Beaucoup de ces élèves, ou talibés, sont victimes d'abus sévères et de négligences qui ont entraîné la mort d'une quinzaine d'entre eux ces deux dernières années, selon l'ONG. Tout cela dans une grande indifférence. Mais, cette fois, les langues se sont déliées, pour accabler ou défendre le marabout et la coutume.
Le président Macky Sall a rendu visite au calife des mourides au lendemain du procès.
N.R.M
Paul Eric Kingué, ancien directeur de campagne de Maurice Kamto et ex co – détenu du leader du Mrc est sorti de ses gongs et au cours des dernières semaines, n’a pas manqué de dire devant les Hommes des médias, ce qu’il pense de son ancien allié.
Interrogé sur le plateau d’Equinoxe ce Dimanche, dans le cadre de l’émission La Vérité en Face, le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun est resté discret, lorsqu’on lui a parlé de ses relations avec son ancien camarade dans la contestation ; Et pourtant, ce dernier ne semble pas avoir la même retenue.
Il laisse entre autres, entendre que tous les amis ou presque de Maurice Kamto lui ont tourné le dos…
« Et aujourd’hui, l’histoire donne raison à qui ? Où est Valsero ? Il est à côté de Kamto ? Où est Me Ndocki, est ce que vous suivez même ses déclarations mitigées ? Vous analysez même ses déclarations ? Elle est extrêmement amère contre Kamto. Je vous fais grâce des conflits intérieurs là bas. Où est Célestin Ndjamen ? Tout ce qu’il dit sur les plateaux de télévision aujourd’hui, c’est pour encenser Kamto ? Qu’est ce que j’ai encore à voir dans leur milieu ? Il n y’a qu’Albert (Ndzongang, ndlr), un singleton qui est resté parce qu’en réalité, il veut se donner une jeunesse. Une cure de jouvence politique… ».
Parlant de l’activateur Paul Tchouta
« Quand on m’annonce que Paul Tchouta doit arriver dans notre prison, je suis le premier à demander qu’on fasse tout pour qu’on lui trouve une place dans notre cellule, parce que c’est un jeune qui lutte pour nous ; Malheureusement, j’ai trouvé l’opposition de Ndzongang et celle de Fogue. Ils l’accusent d’avoir pris de l’argent chez Motaze et Ngo ‘o Ngo’o et qu’il ne peut pas vivre avec nous, parce qu’il va passer des informations dehors. Et, je n’ai jamais parlé de cela à Paul Tchouta…C’est un jeune pour qui j’ai beaucoup d’admiration mais, je n’en fais pas un ami pour autant. Parce que je ne suis sur qu’il a traversé les mêmes épreuves que moi. Cependant, je n’ai jamais dit que Paul Tchouta est un indic… ».
Coalition pendant la présidentielle d’Octobre 2018
« Je dis que votre Kamto, sur 378 partis, n’a pas pu réunir plus d’un parti. Je suis le seul à avoir accepté l’alliance avec lui. Ndzongang n’appartenant plus à aucun parti parce que même sa propre femme n’appartenait plus à son parti. Je suis le seul à avoir accepté de coaliser avec Kamto et c’est lui qui est venu me voir, il est encore vivant et, c’est Fogue qui est venu me voir, il est encore vivant…J’ai accepté alors que j’avais d’autres propositions de part et d’autre…
Penda Ekoka est le président de Agir qui n’est pas un parti politique. Et, si Kamto ne peut pas garder à ses côtés, son seul vrai allié politique, parce qu’il joue à l’élitiste, parce qu’il joue au sur aérien, je ne peux donc pas lui donner l’honneur d’aller vers lui sur le plan politique parce que je suis plus expérimenté que lui et, il l’aime bien le dire. Je peux aller vers lui, pour apprendre sur le plan académique. Il n’est pas venu vers moi parce que j’étais in dernier poussin, mais plutôt parce qu’il a appris mon histoire… ».
Réponse à Boris Bertolt
« Vous êtes en Allemagne et vous racontez n’importe quoi. Vous m’appelez malhonnête parce que j’ai demandé 13 conseillers sur 378 et 01 département sur 58. Vraiment, si c’est comme ça que vous entendez diriger le pays, on va vous le laisser. Tous les autres prendront marathon, chacun va fuit, le pied autour du coup, parce que vous faites peur…Au Mrc, 10% sont normaux et 90 % sont des talibans…Vous m’appelez indic, mais c’est malheureux pour vous. Quel est le secret de Kamto qui a été mis dehors » ?
Son point de vue par rapport à Maurice Kamto
« Est-ce que vous savez qui est Maurice Kamto ? Ce pire personnage là. Nous, nous savons qui il est mais, nous avons tous gardé son côté dangereux, parce que nous l’avions choisi comme notre champion. Malgré tout ce qu’on savait de lui, parce que vivant avec lui au quotidien…Battez vous pour prendre le Cameroun et, nous allons tous voir à quoi ça va ressembler. Si vous saviez qui est Kamto dans sa vie normale, vous n’en feriez pas un dieu. Nous avons vécu pendant neuf mois dans la même chambre que lui mais, nous avons su cacher cela, parce que ce n’est pas évident…Si vous dites que nous avons vendu Kamto, cela signifie qu’en 09 mois, il n’a pas su comprendre que nous l’avons vendu. Voilà un homme qui veut être président mais, si on le vend et, il n’est pas au courant, cela signifie tout simplement qu’il ne le mérite pas…Si vous ne vous rapprochez pas près du wc, vous ne saurez jamais à quel point il sent. Moi, je me suis rapproché du wc et je peux vous dire à quel degré de senteur il est… »
Par rapport à la cassure entre le Mrc et le Mpcn à l’aube du double scrutin de Février 2020
Mon électorat est constant. Je vais gagner les élections là où il faudrait que je les gagne, avec ou sans le Mrc…Je ne peux pas vous suivre dans ce chemin, je ne peux suivre une formation politique qui dit quelques secondes avant, nous irons aux élections, la politique de la chaise vide n’est pas bien et puis après, nous n’irons pas aux élections parce qu’il y’a le Noso. Est-ce que c’est aujourd’hui qu’il est né ? Vous prenez des gens comme des salopards au lieu de dire que vous n’avez pas réussi à constituer des listes…Je promets d’autres révélations lorsque je vais sortir de ce lit d’hôpital et, vous saurez alors que celui que vous prenez pour un dieu est très loin d’en être un. Vous le découvrirez le moment venu…Mais, sachez d’ores et déjà que je ne fais pas la politique du ventre. Je n’ai besoin du financement de personne, ni de vous, ni du Rdpc…
Ce qui me choque le plus, c’est qu’on doit suivre aveuglement Kamto. S’il dit que nous devons boycotter les élections, alors, on le fait. Il ne se concerte avec personne, il fait comme il veut, il décide comme il veut. De la vraie dictature telle qu’on veut la changer chez monsieur Paul Biya. Je lutte pour sortir d’une dictature et vous me demandez d’en subir une autre. Mais vraiment, quelque chose ne va pas dans vos têtes… » ?
En écoutant ces quelques extraits, certains ne manquent pas d’affirmer que la saga Cabral Libii – Prosper Nkou Mvondo était une « balade » de santé.
Nicole Ricci Minyem
Le premier vice - président Joshua Osih, dans l’explication donnée au sujet de ses réserves à la participation du SDF aux prochaines échéances électorales, a mis en avant la volonté de son parti à ne pas participer à la sécession de fait du Cameroun.
Le fief politique du SDF est paralysé. Les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest d’où le parti tire l’essentiel de ses élus sont en guerre. Impossible en l’état actuel de tenir des élections libres et transparentes dans le respect des règles de démocratie. Les deux régions cumulées ont perdu plus du million de sa population. Entre les trois mille morts voir plus, les plus de sept cent mille déplacés internes et les déplacés du côté du Nigéria voisin, les villages des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont au jour d’aujourd’hui des villages fantômes. Ce serait un suicide politique que de choisir d’aller à des élections locales avec toute sa base politique décomposée.
C’est au vu de toutes ces réalités que le premier vice-président du Social Democratic Front a décidé d’émettre des réserves quant à sa participation aux prochaines échéances électorales. Demandant au Chef de l’Etat, Paul Biya de trouver très rapidement une solution à la crise, de sortes que des élections puissent se tenir dans ces régions.
Plus encore, le SDF voudrait jouer un rôle prépondérant dans le règlement cette crise. D’autant plus que c’est le parti le mieux implanté dans les régions. Joshua Osih propose deux portes de sorties au pouvoir en place. D’abord le report pur et simple des élections envisagées, ou alors une mise en place effective et ce dans de brefs délai du statut spécial accordé à ces régions à l’issue du Grand Dialogue National. Des pistes de résolution qui apporteraient un apaisement de nature à permettre que des élections puissent se tenir dans ces régions.
Le SDF joue la carte du rassemblement. En s’inscrivant dans le processus électoral, le parti montre sa bonne foi et son désir de rester républicain. D’un autre côté, le parti ne voudrait pas donner caution à la séparation de fait du Cameroun. Car procéder à une élection qui exclurait les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest serait de fait acter la séparation de ces parties du Cameroun. C’est donc un message clair à l’endroit, à la fois du gouvernement mais aussi des populations des régions en crise, un message d’invite à l’apaisement de part et d’autres. Le SDF se présente désormais comme le trait d’union entre les différentes parties à la crise.
Stéphane NZESSEU
Il s’agit des militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun arrêtés dans le cadre de la marche du 1er juin 2019.
Quinze militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) vont passer six mois de prison ferme. C’est le verdict rendu par la justice du pays vendredi dernier dans la ville de Douala. Selon Me Gabriel Kontchou leur conseil qui s’est confié à notre confrère d’Agence France Presse (Afp), ces militants mis en cause du côté de la ville de Douala ont été condamnés pour «action de rébellion et manifestation illégale ».
Les militants condamnés n’ont pas figuré dans la liste de ceux qui ont bénéficié d’un arrêt de poursuites ordonné par Paul Biya le Président de la République. Il faut rappeler que c’est le 4 octobre 2019, que cette décision du Chef de l’Etat a été rendue publique. Elle concernait 333 personnes. 102 militants avaient été remis en liberté. Parmi elles, figuraient Maurice Kamto le président national du Mrc. Ses alliés que sont entre autres Albert Dzongang, Christian Penda Ekoka, Paul Eric Kingue, Alain Fogue Tedom, Me Michel Ndoki et Gaston Abe alias Valsero.
Après leur sortie de prion intervenue le samedi 5 octobre 2019, il avait été rapporté qu’on compte toujours 169 militants sous le coup des poursuites judiciaires. 82 d’entre eux sont de même poursuivies à Douala (Ndokoti, Bonanjo), Yaoundé, Nkongsamba. Bien plus, 67 personnes appartenant au parti de Maurice Kamto sont toujours en détention dans les prisons de Kondengui, Ngoumou, Eseka, Ntui, Mbalmayo, et Mfou. Depuis donc la sortie de prison de Kamto et ceux suscités, il n’y avait plus eu de condamnation pour les militants du Mrc, arrêtés dans le cadre des marches que le parti a baptisé «marches blanches».
Ces marches blanches, faut-il le rappeler, faisait partie d’un Plan national de résistance mis sur pied par le parti qui entre autres dénonçait le hold-up électoral, le retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations de football de 2019 au Cameroun.
Liliane N.