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Selon les témoignages constants des élèves de cette salle de classe, le contentieux entre le professeur et l’élève Bisse aurait commencé pendant les examens de décembre dernier. Il y a eu une première bagarre entre les deux pendant cette composition. Et à cette époque l’élève s’était enfui par la fenêtre. Mais ce mardi, les choses se sont enchaînées à une vitesse terrible.

 

« Aujourd'hui le prof est entré en classe, il dit à l’élève Bisse : "Si tu veux assister à mon cours soit tu te couches à même le sol ou alors tu sors de ma classe". Et l’élève BISSE lui dit : "Mr je ne me couche pas et je ne sors pas de la salle de classe". Et le prof de lui dire, "si vous ne sortez pas je vais vous brutaliser". Il a retiré sa montre et m’a remis sa montre et son téléphone. Ce que j’ai remis au surveillant. Le professeur avait un compas, il s’apprêtait à commencer le cours. Le prof lui dit, "quitte dans ma salle de classe, tu me gênes". L’élève lui a dit, "Mr ce n’est pas votre salle de classe".

Il commence à pousser l’élève BISSE hors de la classe. L’élève BISSE a frappé la main du prof le compas est tombé. L’élève envoie un coup de poing au prof, et le prof esquive. Il donne à son tour un coup de poing à l’élève. Ils ont commencé à bagarrer. Comme l’élève BISSE voyait qu’il y avait déjà beaucoup de monde, il a sorti un couteau. Les camarades disent qu’il était venu avec ça hier, en promettant de faire quelque chose au prof de mathématiques. Il a sorti son couteau et il visait la poitrine du prof, le prof a esquivé et le couteau. Il a piqué presque à l’épaule (à l’intersection entre l’épaule et la poitrine, ndlr). Le sang a commencé à jaillir. L’élève BISSE a retiré son couteau et s’est enfui. On a emmené le prof à l’infirmerie. »

Il y a aussi ce témoignage du Professeur Franck Djeumen. L’enseignant est lui aussi en service au sein du Lycée classique de Nkolbisson. Il dit avoir assisté à ce drame qui s’est déroulé dans ce lycée.

« Le problème entre le prof et l'élève date de décembre. Le gars a promis d'assassiner son professeur mais les élèves n'ont prévenu personne ! Le "one mop" quoi ! Le jour d'avant le gars et ses amis ont manqué du respect au prof au point où le gars s'est retrouvé avec la blouse déchirée. En entrant donc aujourd'hui pour remettre les copies de la troisième séquence, il trouve le "don man" carrément assis ! Il demande au "boy" de se mettre dehors, le gars dit niet ! Il retire donc sa montre, la remets avec son téléphone à une élève pour mieux s'occuper de ce garnement. C'est après l'avoir foutu à la porte et au moment de vouloir se retourner, le criminel dégaine son couteau à double tranchant et le lui met au fond du cœur, retourne à l'intérieur, retire avant de l'enfoncer de nouveau ! À l'instant nous avons été traumatisés par la violence de l'acte et le jet de sang que sa poitrine pissait ! Il était question de le secourir au point où le criminel s'est enfui ! Le prof est décédé avant même d'avoir franchi le portail. »

Lire aussi : Drame en milieu scolaire : Un enseignant du Lycée de Nkolbisson a été poignardé à mort par un élève 

 

Par Stéphane NZESSEU

 

Son procès ouvert ce Mardi devant le tribunal correctionnel va permettre de mettre en exergue, les agressions sexuelles sur mineurs survenues il y a plus de 30 ans

 

Au premier jour du procès, ses victimes présumées ont pris la parole. Chacune à leur tour. Parfois à huis clos pour préserver les confidences d’un secret difficile à révéler. Parfois en cherchant leurs mots. Jamais dans la colère malgré l’émotion livrée à la barre.

Des témoignages ont été recueillis par nos confrères de « 20 Minutes » qui ont suivi chaque seconde de cette action de justice : « A chaque fois, j’étais déconnecté, glacé. Il essayait de m’embrasser et de mettre la langue mais je serrais les dents », confesse Jean-François, 41 ans, abusé pour la première fois à l’âge de 10 ans. L’homme d’Eglise exigeait qu’il baisse son pantalon pour lui mettre la main sur le sexe, lui demandant en retour de lui caresser le pénis.

« Des fois, en public, il levait sa jambe pour se frotter contre moi mais personne ne voyait rien », poursuit l’ancien scout de la paroisse Saint-Luc. Les agressions ont eu lieu entre 1988 et 1990 lors de camps organisés en Normandie ou en Irlande.

Aujourd’hui, ce père de famille avoue qu’il ne « supporte pas d’être touché ». Pas même une main sur l’épaule. « Je ne peux pas aller chez le coiffeur. Je me coupe les cheveux tout seul ». Il dit également avoir du mal à confier ses enfants à un tiers : « J’ai réussi à quitter les scouts sans parler de ce qui s’est passé à mes parents. Pour moi, c’était une question de survie », appuie-t-il.

Pierre – Emmanuel a lui essayé de parler à sa mère. Elle n’a pas compris : « Je lui ai fait payer pendant 30 ans », raconte le jeune homme, évoquant des relations passées difficiles mais aujourd’hui apaisées. « A chaque fois, qu’elle me déposait, je lui en voulais. Elle a été très protectrice envers moi mais cela a produit l’effet inverse ».

Le petit garçon devient difficile. L’envie de se révolter. De hurler une colère qui ne pouvait s’exprimer autrement : « Ma sexualité a été compliquée après ».  Son parcours scolaire a été apocalyptique. Celui de François Devaux, l’un des fondateurs de la Parole Libérée, également.

« J’ai occulté une grande partie de mon adolescence qui a été très violente et chaotique. J’ai flirté avec des choses dangereuses. J’ai minimisé mon préjudice », réalise-t-il à la barre, avouant pour la première fois avoir tenté de mettre fin à ses jours. Il en a aussi voulu à ses parents, qui ont été pourtant les premiers à écrire au cardinal Decourtray pour dénoncer ce qu’il se passait.

Aujourd’hui, François Devaux se souvient des « fibres de la chemise » de l’ancien curé, de « son râle, de ses palpations, de ses fortes étreintes : « J’avais l’impression d’étouffer. A chaque fois qu’il m’approchait, je sentais le danger ». Pourtant, comme les autres enfants, il adulait Preynat. « Cinq minutes après, je me disais que c’était quelqu'un de bien. J’étais fier d’être son préféré ».

Matthieu a également été l’un des chouchous de l’homme d’Eglise, un certain temps. Le principal intéressé dira d’ailleurs à son sujet qu’il l'« a beaucoup caressé » tout en contestant les masturbations. Orphelin de père, l’ancien scout évoque « une emprise très forte : « Bernard Preynat représentait l’autorité. Il était impossible pour moi de remettre en cause ce qu’il faisait. En tant qu’enfant, on ne comprend pas ce qui nous arrive », explique-t-il à son tour. « Je n’en ai jamais parlé à ma mère car elle avait trouvé refuge dans la religion depuis la mort de mon père. Elle adorait Preynat ». Alors pour la protéger il n’a révélé les sévices subis qu’après son décès en en 2014.

L’ancien scout persiste : « Je me souviens de sa respiration profonde et rauque que j’assimile aujourd'hui à du plaisir. Cela durait entre trois et cinq minutes mais pour moi, c’était une éternité ». Lui aussi a défendu son ancien mentor lorsque ses parents l’ont interrogé. Anthony a carrément oublié pendant des années ce qu’il s’était passé, victime d’une amnésie traumatique.

Amnésie traumatique

L’homme se présente avec fragilité à la barre malgré son imposante carrure. La souffrance transpire dans chacun de ses mots. Depuis le lycée, il multiplie les crises de stress traumatique semblables à des crises d’épilepsie : « Je ne contrôle plus les sursauts de mon corps. Comme si mon cerveau était de la bouillie. Mes muscles se contractent et mon cœur s’arrête de battre. Et là, je tombe, expose-t-il. C’est la descente aux enfers depuis des années ». Les médecins ne sont jamais parvenus à en expliquer la raison.

En face, l’ancien curé écoute attentivement mais finit par contester une partie des accusations. Comme il le fera pour Benoît, racontant la difficulté de « se soustraire à son physique ». Prenant de l’assurance au fil des heures, le prévenu dément avoir serré l’enfant contre lui au point de lui « mettre la tête au niveau du sexe » à travers son pantalon. Il évoque à la place des caresses sur le torse. « Seulement ».

« Je sais qu’il y a un lien avec ce que j’ai subi même si c’est difficile à prouver d’un point de vue médical. Je ressens exactement les mêmes sensations que lorsqu'il me touchait ». Un témoignage glaçant qui laissera Bernard Preynat sans voix, quelques minutes. « Aujourd'hui, j’ai une vie pourrie, merdique à cause d’un homme qui ne le reconnaît pas. C’est difficile à entendre ».

« J’entends mais je ne pense pas être responsable de son mal », finit par lâcher Bernard Preynat, affirmant une dernière fois qu’il ne se rappelle définitivement pas du garçonnet.

 

N.R.M

 

Il s’agit de la continuité du processus de distribution des cartes entamé il y a quelques jours. L’opération qui se déroule dans les trois antennes communales d'Elections Cameroon (Elecam) Garoua entre dans le cadre des préparatifs du double scrutin du 09 février prochain dans cette partie du pays. 

 

Il est 10 heures ce mardi 14 janvier 2020 au Bureau de l’antenne communale d’Elecam de Garoua IIIème. Les scènes de vie sur les lieux s’apparentent à des instants de pression. Le personnel en place se dévouent à la tâche, l’heure n’est plus à la distraction. Chacun cherche à libérer le plus vite possible l’usager qu’il en face de lui, venu retirer le précieux document (carte d’électeur). 

Ici comme dans les autres antennes (Garoua Ier et IIème), l’ambiance est similaire, le temps reste meublé par la distribution des nouvelles cartes sélectionnées débuté il y a quelques jours. « Nous avons reçu le 09 janvier dernier 6.091 cartes à Garoua Ier. Depuis cette date, nous avons distribué plus de 1.000 cartes d’électeurs. Nous avons comme stratégies, des appels téléphoniques et nous avons eu ces résultats-là », explique Abdouraman, chef d’antenne communale Elecam de Garoua Ier. 

Abdoul Nasser Hayatou, chef d’antenne communale de Garoua IIème, explique à son tour : « Chez nous, nous avons reçu 2.877 cartes électorales. Il y a certains qui ont déjà reçu des appels téléphoniques et sont venus nombreux récupérer leurs cartes. Nous avons aussi prévu des descentes dans les quartiers ». 

Pour donner un coup d’accélérateur au processus de distribution, des commissions locales de distribution sont mises à profit, et à tous les niveaux, le travail évolue plutôt bien comme le témoigne Mohamadou Bassora, représentant du Rdpc, par ailleurs membre d’une commission de distribution, « notre rôle, c’est de sensibiliser les électeurs sur l’importance de retirer sa carte. La clarté de nos actions dans la commission en dépend ». 

Cette distribution des cartes d’électeurs en cours dans le Nord, démontre s’il en était besoin la volonté d’Elecam dans cette partie du pays comme dans les 09 autres régions, de réussir le pari de l’organisation du double scrutin prévu le 09 février prochain. En rappel, le Chef de l’Etat Paul Biya dans son discours de fin d’année à la Nation, garantissait la tenue des deux élections locales à échéance indiquée. 

 

Innocent D H

 

C’est ainsi qu’Elie Noubi, Enseignant en colère a choisi de présenter les agressions et autres actes de barbarie auxquels sont confrontés ces hommes et femmes qui ont fait le choix de former les citoyens de demain.

 

Rien ne leur est épargné parce qu’au-delà du fait qu’ils sont peu ou mal payés, par ceux là même à qui ils ont transmis le savoir, ils doivent également faire face au mépris de la Société, des parents, des élèves ; un mépris qui va jusqu’au meurtre.

Elie Noubi revient sur quelques faits marquants

- 20 novembre 2018 : Un commandant de Brigade et son épouse débarquent au Lycée de Mayo-Oulo et bastonnent sèchement le Surveillant Général. 

Son crime : « Un groupe d’élèves a été consigné pour mettre la propreté au lycée. La fille du commandant, Savana Jeannette, était dans le groupe. Elle a refusé de s’exécuter. Ce qui est plus grave, c’est qu’elle s’est saisie d’une machette pour agresser le surveillant. Mécontente de la punition qui lui a été infligée, Savana est allée appeler son papa au secours ».

- 19 septembre 2019 : Louisette Teualen, enseignante en classe de CE2 à l’école publique du « Garage Militaire » à Bafoussam, est prise à partie par un militaire. Pour cause, celle-ci a puni son fils pour devoirs non faits. 

- 22 octobre 2019 : Le Proviseur du lycée bilingue d'Eboné, Adolf Tambe et sa fille sont agressés. Son crime : « D'après des sources, tout serait parti du discours tenu lundi par le proviseur lors du rassemblement, fustigeant la violence au sein de l’établissement par des élèves exclus qui envahissent le lycée et agressent leurs ex-camarades. A en croire la même source, les présumés agresseurs seraient des anciens élèves exclus du lycée pour indiscipline aggravée. Le proviseur dit d’ailleurs avoir reconnu l’un de ses agresseurs qui lui aurait dit pendant l’agression « c’est Pichou ». Après vérification des documents administratifs, les soupçons ont été portés sur l’élève exclu Pichou Mouandjo ».

- 5 novembre 2019 : Un gendarme tabasse copieusement les responsables du lycée bilingue de Bonassama dans le littoral. Il accusait les responsables dudit établissement d'avoir violenté sa fille. En réalité, cet homme en tenue est arrivé à l’établissement en compagnie de sa fille inscrite en classe de terminale. Selon le règlement dans cet établissement, chaque élève qui arrive en retard est obligé de laisser son sac auprès d’un responsable. Une fois que cela est fait, l’élève franchit le portail en courant jusqu’à récupérer son sac avant d’entrer en classe en course. Le papa de la jeune n'a pas accepté que sa progéniture soit traitée de la sorte. Il s’en est pris violemment aux Responsables de l'établissement en signifiant qu’étant gendarme, il ne peut pas accepter que sa fille soit ainsi traitée.

- 14 janvier 2020 : Tragédie au Lycée de Nkolbisson. Notre jeune collègue Njoni Tchakounte Maurice est assassiné par son élève dans des circonstances qui restent à élucider.

Combien de morts faut-il encore compter pour que les autorités en charge de l'éducation comprennent qu'il faut agir ? Si rien n'est fait pour protéger l'enseignant alors nous nous organiserons pour nous défendre par nos propres moyens.

 

N.R.M

 

Les autorités ont lancé une campagne de prévention et de lutte contre la variole du singe.

 

La variole du singe est présente au Cameroun. Le Dr Anicet Désiré Mintop, Délégué régional de la santé publique pour l’Est a sorti un communiqué qui date du 13 janvier 2020. Dans ledit communiqué, le Délégué tire la sonnette d’alarme. Il fait savoir à la communauté nationale que la maladie a tué une personne dans le district de santé d’Ayos, le jeudi 09 janvier 2020.

Pour les autorités, il convient donc d’informer les populations sur la nature de cette maladie, ses causes et ses moyens de transmission. La variole du singe est présentée comme une maladie causée par un virus. Ledit virus se transmet par la manipulation d’un animal notamment l’écureuil, le rat, le singe, le gorille. Pour que la maladie se transmette d’un homme à un autre, il faut un contact avec le liquide venant entre autre des boutons, du sang et de la salive. Le sujet atteint par la variole du singe a des boutons sur la paume de la main et sur le corps.

Pour éviter la maladie, le corps médical recommande aux populations d’« éviter tout contact physique prolongé avec des personnes infectées, de se laver les mains avec de l’eau propre et du savon après un contact avec un malade ; d’éviter la manipulation et la consommation des animaux trouvés morts ».

Pour ce qui est du personnel de santé, il leur est prescrit de « respecter les mesures de précaution standard devant tout contact ; de se laver les mains avec de l’eau propre et du savon après s’être occupé des personnes infectées ou leur avoir rendu visite ».

Pour les éleveurs, vendeurs de gibier et chasseurs, pour ne pas attraper la maladie, ils doivent « porter des gants et des vêtements de protection lorsqu'ils veulent manipuler des animaux malades ; se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon après avoir manipulé des animaux malades ; éviter de manipuler les gibiers trouvés morts ».        

 

Liliane N. 

 

Ces bulletins de vote et bulletins de campagne doivent être déposés le moment venu dans environ 27 000 bureaux de vote.

 

Elections Cameroon (Elecam) est au four et moulin en ce moment. L’organe en charge de l’organisation des élections doit fournir aux bureaux de vote, le matériel nécessaire pour que les élections législatives et municipales du 9 février 2020, se déroulent dans de bonnes conditions et sans couacs techniques. Pour ce qui est de la production des bulletins de vote et de campagne, Elecam a choisi de s’offrir les services de la Société de presse et d’éditions du Cameroun (Sopecam), de l’imprimerie nationale et de plus petites unités de production dans la ville de Yaoundé.

Pour ce qui est de Sopecam, on apprend des colonnes du quotidien Le Jour que la commande reçue de ce côté est en fin de production. Il ne reste que les bulletins du Social democratic front à faire. « Les bulletins des législatives sont prêts et stockés depuis le 4 décembre dernier », déclare Ignace Claude Ozela, le Directeur de la production. Toutefois, le travail n’est pas fini. La cause se trouvant au fait que plusieurs listes de candidats ont été réhabilitées ou modifiées lors du contentieux pré-électoral.

L’imprimerie nationale pour sa part, a à produire 9 millions d’enveloppes de vote. Cependant la commande n’est pas encore achevée. La raison est que la deuxième machine de l’imprimerie, qui date de 1974, est tombée en panne dans la nuit de mardi à mercredi. L’entreprise de Walter Paul Komo devait encore fabriquer 825 000 enveloppes. La date line de livraison au passage était prévue pour le vendredi dernier, 10 janvier 2020. «La panne nous ralentit, mais il faut tenir l’échéance », a prescrit le directeur de l’Imprimerie nationale, Walter Paul Komo. Du coup, le rythme de travail a été accéléré. Les ateliers ont été contraints de tourner 24h/24. La confection des enveloppes a aussi été faite à la main par une cinquantaine d’agents temporaires.

 

Liliane N. 

 

L’enseignant conduit aux urgences du Centre hospitalier universitaire y a rendu l’âme.

 

C’est un nouveau drame que le Cameroun enregistre en milieu scolaire. M. NJONI TCHAKOUNTE l’enseignant de Mathématiques a été poignardé par un élève de sa classe de 4 ème. Selon nos sources, le professeur qui dispensait les cours de mathématiques au Lycée de Nkolbisson a donné une note, qui n’a pas plus à l’élève le dénommé Bisse Ngosso Brice. Celui-ci est âgé d’une quinzaine d’années.

Ayant pris un compas, il a bondi sur l’enseignant qui distribuait le reste de copies aux autres élèves. Bisse Ngosso Brice a poignardé à plusieurs reprises son professeur. M. NJONI TCHAKOUNTE qui était vacataire au Lycée de Nkolbisson a été conduit aux urgences du Centre hospitalier universitaire de Yaoundé. C’est là-bas qu’il a rendu l’âme. Ayant été mise au courant de l’affaire, Nalova Lyonga le Ministre des Enseignements secondaires (Minesec) a fait une descente sur le lieu du drame. Le Minesec a annulé sa visite de travail dans le Nkam.

C’est un drame qui rappelle celui qui s’est déroulé au Lycée bilingue de Deido le 29 mars 2019. Le drame a ému toute la communauté. Les camerounais de tous les bords ont donné leur point de vue, en avançant tout un chapelet de recommandations au gouvernement, pour éviter que des tragédies comme celle suscitée se représente. Ousmane Bleriot élève en classe de Terminale a lui été poignardé par un ancien élève de ce Lycée. Un ancien élève qui avait été exclu de l‘établissement scolaire mais qui, a pu avoir accès au Lycée. Ousmane Bleriot poignardé par son bourreau qui a pris la poudre d’escampette, a été conduit à l’hôpital de district de Deido. Malgré l’intervention du corps médical, l’élève est passé de vie à trépas.

 

Liliane N.

 

Dans une lettre qui sera remise ce mardi à la ministre de la Santé Agnes Buzyn et que nos confrères de « 20 Minutes » ont pu lire, des centaines de chefs de service hospitaliers français annoncent leur « décision inédite et difficile de démissionner collectivement de leurs fonctions ou mandats » ce mardi. Tous  dénoncent des conditions de travail « détériorées ».

 

Le plan d’urgence pour sauver l’hôpital public annoncé par la ministre en novembre dernier, à leurs yeux bien insuffisant au regard des besoins : « C’est trop peu, trop partiel, trop étalé dans le temps », dénonce ce courrier, rédigé à l’initiative du collectif Inter-Hôpitaux.

Après avoir défilé dans la rue, les chefs de service de plusieurs hôpitaux français ont donc décidé, en guise de cri de colère, de faire la grève de la paperasse : « A titre personnel, je ne pense pas que la grève, qui reviendrait à pénaliser une fois de plus les usagers, serait opportune », justifie François Luneau, responsable du service gynécologie obstétrique à l’hôpital d’Avignon, qui participe à ce mouvement. L’accès aux soins hospitaliers est assez compliqué comme ça.

Sous-effectif récurrent 

Selon ce praticien, les conditions de travail dans son service ne sont plus tenables : « Dans notre service, il existe un sous-effectif récurrent qui nous contraint à recruter à un prix exorbitant des médecins remplaçants. Le problème est bien connu depuis des années, mais rien ne bouge…».

Une situation complexe commune à plusieurs hôpitaux français, à en croire Jean-Luc Jouve, chef du service d’orthopédie pédiatrique à La Timone, à Marseille : « L’état des hôpitaux publics français s’est dégradé de manière importante ces vingt dernières années, quel que soit le gouvernement en place. Dans mon service, trois infirmières sont absentes suite à une grossesse. Et elles ne sont pas remplacées, puisqu’on me dit que mon effectif est complet… sur le papier. Actuellement, nous avons quatre lits qui ne sont pas occupés par manque de personnel, sur un total de 18… ».

Les médecins débordés

Selon Jean-Luc Jouve, « on se retrouve avec une direction générale qui est une direction de comptables, avec des gens qui disent que l’objectif est d’être à l’équilibre financier, quitte à fermer des lits. Actuellement, les médecins n’arrivent plus à suivre. On est obligé d’annuler des interventions chirurgicales complexes par manque d’anesthésistes…».

Et de regretter : « nous sommes aussi face à un problème d’entretien des locaux. Les gens viennent s'y faire opérer de la France entière dans notre service, qui est classé premier dans le classement du Point, mais venez voir l’état des chambres. Le service n’a pas été modifié depuis trente ans. Il n’est pas aux normes incendie, comme toute la Timone… ».

De telles conditions de travail créent de plus une crise des vocations qui vient un peu plus assombrir l’avenir de l’hôpital public selon ces médecins en colère. « Cela fait 20 ans que je travaille à l’hôpital d’Avignon. A l’époque, quand j’ai trouvé ce poste, c’était la voie royale. Aujourd’hui, les gens ne veulent plus travailler à l’hôpital. Compte tenu des salaires, des suppressions de postes, ils veulent partir. J’ai vu des gens pleurer dans leurs services. Dans le mien, on est cinq sur les six médecins à avoir plus de 55 ans. Et quand ces gens partiront, on ne pourra pas les remplacer. Il n’y a personne derrière qui veut prendre la relève… », confie Philippe Masson, chef de service néonatologie.

 

N.R.M

 

Ces agriculteurs disposent désormais d’une unité de décorticage et de stockage issue d’une technologie de pointe qui a officiellement coûté 633 millions de FCFA. Ce dispositif technologique vient d’être inaugurée à Maroua, la capitale régionale de l’Extrême-Nord par le ministre de l’Agriculture et du développement rural Gabriel Mbaïrobe.  

 

Le train de modernisation de l’Agriculture camerounaise en branle depuis plusieurs années doit rouler à une vitesse optimale. Ceci passe inévitablement par l’existence d’une industrie suffisamment efficace et efficiente pour la conservation et la transformation des produits agricoles. C’est sans doute ce qui justifie l’inauguration le 10 janvier dernier par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) d’une unité de décorticage et de stockage des céréales notamment du sorgho. 

Un projet salutaire conjointement porté par le Conseil régional des organisations paysannes de la partie septentrionale du Cameroun (Cropsec) et la Société coopérative de commercialisation des céréales du Nord (Sococcen). Une machine qui dote ainsi le groupement des producteurs de céréales de cette partie du triangle national, des moyens techniques et technologiques pour la commercialisation du sorgho, matière première pour la société brassicole Guiness Cameroun, filiale locale du géant britannique Diageo. 

Un vent d’espoir

Cette unité est perçue comme une manne par les producteurs confrontés par le passé à d’énormes difficultés (décorticage et de conservation des fruits de leurs récoltes), ce qui entraînait très souvent un gros manque à gagner quand arrive le moment de la commercialisation. Sans mécanique fiable de décorticage et de conservation, les céréales ne peuvent pas être compétitives sur le marché. Raison toute trouvée par les bénéficiaires d’exprimer de vive voix leurs remerciements aux porteurs du projet. 

Pour le Minader, dans le sillage de la promotion de l’agriculture de seconde génération chère au Chef de l’Etat, les producteurs doivent s’approprier davantage la donne en faisant bon usage de cette infrastructure dont la technologie correspond aux standards internationaux. 

Il faut évoquer ici que, l’infrastructure a été financée dans le cadre du Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (Pidma). La part contributive de la Banque mondiale (BM) pour la matérialisation de ce projet est de l’ordre de 50 milliards de FCFA. 

Les producteurs de céréales dans la région de l’Extrême-Nord pourront donc désormais mieux assurer le décorticage et le stockage de leurs produits agricoles et favoriser à leur manière la croissance économique dans la dynamique de l’émergence du Cameroun dont le cap est fixé sur 2035. 

 

Innocent D H

 

Il est question de redorer les lettres de créances de ce secteur, afin qu’il intègre le processus de développement souhaité par le Président de la République mais qui malheureusement, tarde à se faire ressentir dans le quotidien des usagers  

 

Et pour donner un cachet peut être plus solennel à ces assises, c’est le premier ministre, chef du gouvernement, qui a ouvert les travaux ce Lundi dans la salle des conférences de l’hôtel de ville de Yaoundé.

« Modernisation de la Fonction Publique Camerounaise : Etat des lieux, défis et perspectives » est le thème central retenu pour encadrer le rendez vous de Yaoundé et, les participants, venus de différents points du triangle national, ont été invités à réfléchir sur les problématiques telles que :

-         Fonction Publique : Historique, règles et principes »

-         Quelles ressources humaines pour l’atteinte des ODD et de l’émergence : le nouvel agent public camerounais »

-         Quels outils pour la modernisation de la Fonction Publique»

-         Fonction Publique : logiques de déconcentration et de décentralisation

Contexte

Dans une interview accordée à nos confrères de la presse gouvernementale, Joseph Le, interrogé sur l’importance du colloque de Yaoundé ainsi que sur le choix de ce thème, a affirmé qu’« Il est question de matérialiser la promesse faite par le Président de la République en Novembre 2018, en relevant que l’objectif de l’émergence doit être érigé en grande cause nationale, qui mobilise l’ensemble des Camerounais afin de faire du Cameroun, un pays moderne et socialement avancé… ».  

Les agents du service public comme ceux du secteur privé ont un rôle important à jouer

Jusqu'à ce jour,  les employés de la Fonction Publique Camerounaise du moins dans leur grande majorité ont semblé faire preuve d’attentisme, d’inertie, d’immobilisme. Ils sont devenus des grands (es) hommes /femmes d’affaires, tournant le dos au fil des années à l’éthique de même qu’aux valeurs qui encadrent les fonctions qui leurs incombent.

Au-delà de l’indisponibilité de ces fonctionnaires, les dessous de table pour l’avancement des dossiers apparaissent comme le moindre mal, sans compter du chantage, de l’extorsion dont certains sont passés maîtres dans l’art. Les malversations sont incomptables sans oublier la condescendance et le mépris que certains affichent, faisant passer l’usager comme un être inférieur…Installés derrière les bureaux, ils ont tôt fait d’oublier qu’ils ne sont que des serviteurs/servantes de leur pays et de leurs concitoyens.

La marche de la fonction publique au Cameroun aujourd'hui remet en mémoire, les chansons de l’un des titres à succès de Ndedi Eyango : « Chez nous tout le monde est patron, qui est donc planton ? Chacun se dit grand, qui est donc petit ? Chacun arrive à son heure et fait ce qu’il veut, menace à son tour… ».   

Un colloque pour résorber tous ces problèmes ?   

Les assises de Yaoundé, qui vont très certainement s’achever par la présentation des vœux au ministre de la Fonction Publique, pourront – elles au-delà des discours, permettre que les agents publics et privés renouent avec l’éthique qui sou tend le soubassement de leur métier, afin de hisser les fondements de la Fonction Publique Camerounaise, et inciter les agents à se tourner résolument vers la recherche et la satisfaction de l’intérêt général ?

Objectif visé par le colloque de Yaoundé

De manière générale, Joseph Le, a entre autres affirmé que les participants sont invités à « opérer une lecture critique des textes, des formalités et procédures en vigueur au sein de la Fonction Publique Camerounaise, dans une perspective de gestion harmonieuse et rationnalisée des ressources humaines de l’Etat. Il est par ailleurs important pour chacun, de valoriser la contribution du secteur public au processus de développement…

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01