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Le nouveau stade d’Olembé est en cours de finition, tandis que le stade Ahmadou Ahidjo, rénové pour la CAN féminine 2016 est prêts, ainsi que le plusieurs stades d’entrainement.  

 

Lors de l’attribution de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019 au Cameroun en 2014, la Confédération Africaine de Football (CAF) avait initialement indiqué que la compétition se déroulerait entre 16 nations. Pourtant, avec l’arrivée d’un nouveau président de la CAF, le Malgache M. Ahmad Ahmad, en 2017 un symposium se déroulant à Rabat fait passer le nombre d’équipes participantes à 24, induisant une augmentation de la charge de travail pour le Cameroun.

Si entre-temps la CAN 2019 a été attribuée à l’Egypte, les autorités camerounaises et les prestataires ont néanmoins pu maintenir les délais de livraison des infrastructures sportives, routières, touristiques, sanitaires, et de communication.

Selon le cahier des charges de la CAF, le Cameroun doit disposer de six stades d’une capacité de 15 000 à 40 000 places. Pour chacune des six poules qui vont accueillir l’événement, il faut au moins un stade de compétition, et deux stades d’entraînement.

Face aux députés vendredi dernier, le ministre des Sports et de l’Education physique, Narcisse Mouelle Kombi, a révélé par exemple que l’offre actuelle en infrastructures sportives est de 34 stades au Cameroun, dont sept de compétition et 27 pour les entraînements. Des six poules, Yaoundé dispose ainsi de neuf stades dont deux pour la compétition.

Selon le Comité d’organisation, Yaoundé abritera deux poules. Le groupe A sera logé au stade Paul Biya d’Olembe à Yaoundé d’une capacité de 60000 places. Les stades d’entraînements de cette poule A sont : Le stade annexe Paul Biya 1, Le stade annexe Paul Biya 2, Le stade de la Beac. Le groupe C jouera au stade Ahmadou Ahidjo à Yaoundé ; stade de 40 000 places. Les équipes s’entraîneront : au stade annexe Ahmadou Ahidjo 1 et 2, stade militaire. En dehors du stade d’Olembé en cours de finition, tous les autres sont prêts.

« Nous proposons bien plus. Le moindre stade que le Cameroun propose a une capacité de 20 000 spectateurs. Celui d’Olembé, où se jouera le match d’ouverture, est de 60 000 places. Même le fait que la CAN soit passée de 16 à 24 équipes ne change rien : le Cameroun sera prêt », confiait récemment Samuel Zo’ona Nkomo, le rapporteur de la commission communication du comité d’organisation de la CAN. 

 

Otric N.

De l’avis d’une anthropologue et généticienne occidentale, à l’origine, nous étions tous noirs. En soit cela n’est pas une découverte récente mais cela mérite d’être répété.

 

« On vient tous d'Afrique et on était tous noirs », a déclaré l'anthropologue et généticienne Évelyne Heyer lors de l'exposition sur la peau qui s’est tenue au mois de mars dernier au Musée de l'Homme à Paris nous apprend BBC Afrique.

L’événement baptisé « Dans ma Peau » fut l'occasion d'informer les participants sur cet organe qui est le plus grand du corps humain.

Le directeur scientifique de la maison L'Oréal, Jacques Leclaire, a rappelé à cette occasion selon notre source que « l'apparition d'une peau plus claire et d'une peau blanche est arrivée au cours des migrations des populations ». L'un des faits qui aurait marqué l’assistance lors de cette exposition aura été cette vérité crûment dit qu’à l’origine, toute l’humanité avait la même couleur de peau.

Évelyne Heyer, anthropologue et généticienne, expliquait alors : « Nos ancêtres étaient tous noirs. Et c'est seulement qu'on colonise des endroits un peu plus au Nord de la planète qu'il y a une pression de sélection pour une couleur de peau plus blanche, mais ça prend beaucoup de temps ».

La scientifique aurait expliqué qu'il y a seulement 10 000 ou 12 000 ans en Europe, ils étaient noirs et donc que l’apparition de la peau blanche là-bas n’est qu’assez récente.  

 

La peau : Un organe  mal connu et complexe

Lors de cette exposition, la complexité de la peau avait été exposée nous indique BBC Afrique. Toute chose ayant révélé aux nombreux visiteurs leur méconnaissance de cet organe. En effet apprend-t-on, grâce à une présentation immersive et ludique, les visiteurs ont découvert que la peau, en fonction des individus mesure entre de 1,5 et 2 m2. Plus lourd que le cerveau, son poids oscille entre 3 kg et 5 kg chez un adulte.

Ils ont découvert par la même occasion, les progrès médicaux sur la reconstruction de la peau humaine depuis les années 1970. Son utilisation pour des greffes de grands brûlés a été exposée et sa bio-impression en 3D expliquée. Ladite impression en 3D donne selon BBC, des espoirs de fabriquer un jour la structure de la peau et même des cheveux.

Tenons pour acquis dès à présent que la mélanine a pour principale fonction de protéger la peau contre les rayons nocifs du soleil. Que l’éclaircissement progressif de la peau, donc la diminution du taux de mélanine est survenu lors suite à la colonisation par les humains des régions moins ensoleillées du globe. Une sorte d’ajustement du système à de nouvelles réalités. Ceci étant, il ne peut être que déplorable d’enregistrer en ce 21ème siècle des actes racistes.

 

Source : BBC Afrique

La première édition du festival d'art, culture et danses patrimoniales de Batouri (Fespa) qui avait pour principal cadre la place des fêtes du chef lieu de la Kadey, Batouri, est entrée dans les anales de l'histoire mercredi dernier avec la cérémonie d'ouverture. 

 

Pendant 3 jours, le nombreux public qui a littéralement pris d'assaut le théâtre de l'événement a vibré aux rythmes et aux couleurs traditionnels de l'arrondissement situé sur les berges du fleuve Kadey à Batouri. Il a pu découvrir et se plongé dans l'anthologie culturelle Kako particulièrement mais aussi dans celle des autres peuples du Cameroun qui ont apporté à ce festival une sensationnelle image de carrefour culturel du vivre ensemble harmonieux camerounais. 

Ouvert par Aboubakar Iyawa, Préfet de la Kadey, en compagnie du maire Dimba Kombo Pierre de la commune de Batouri, du Dr Bigono Bingono et autres personnalités de renom dans sa suite. Le festival Patengué s'achève avec une note de satisfaction. Les organisateurs, par le biais du président du Fespa Paul Bayiké, ne l'ont pas caché. 

Sur le plan populaire, il a drainé d'immenses foules. La place des fêtes s'est avérée étroite. Elle a pu apprécier chaque soir des concerts lives où les artistes locaux en herbe et professionnels ont performé avec maestria sous l’encadrement technique du délégué départemental des arts et de la culture de la Kadey.

De la compétition des danses patrimoniales et initiatiques, on retient la participation d'une vingtaine de groupe. Les premiers Mbengou d'or ont été décernés aux plus méritants. 

Tellement couru aussi, le concours de beauté. La première miss Patengué de l'histoire du Fespa a été couronnée. 

Le festival a été  un succès populaire. Vivement que la prochaine édition tienne la promesse des fleurs.

 

Bossis Ebo'o

Dans un discours télévisé mardi soir, Abdelkader Bensalah, officiellement président par intérim, s’est engagé à organiser sous 90 jours « un scrutin présidentiel transparent et régulier ».

 

Suite à la démission du Président Abdelaziz Bouteflika, le 2 avril, le parlement algérien, avec ses deux chambres, s'est réuni mardi 9 avril pour mettre en application l'article 102 de la constitution. À cet effet, il a entériné la vacance définitive du poste de Président de la République et installé le Président du sénat, Abdelkader Bensalah, comme chef de l'État par intérim pour une durée de 90 jours. Ce dernier doit s'atteler durant cette période à l'organisation d'une élection présidentielle à laquelle il n'a pas le droit d'être candidat.

Abdelkader Bensalah, président par interim a ainsi promis d'organiser sous 90 jours une élection présidentielle, malgré l'opposition de la rue. « Moi, président du Conseil de la nation, je prends les fonctions de chef de l’État durant une période de 90 jours au maximum. Durant cette période, je m’engage devant vous aujourd’hui à organiser une élection présidentielle. » A-t-il déclaré dans un discours à la Nation retransmis à la télévision nationale.

Ce scrutin, dont tous les Algériens seront les « garants », selon Abdelkader Bensalah, permettra au peuple d'exercer son choix libre et souverain. Abdelkader Bensalah a également affirmé que le gouvernement et les services administratifs concernés seraient « chargés de la soutenir et de l’accompagner dans l’accomplissement de ses missions en toute liberté ».

En outre, il a appelé tout un chacun à surmonter les divergences et à s'investir dans une action collective historique à la hauteur des défis de l’étape, reposant sur les valeurs de solidarité, de cohésion et d’abnégation, dans le but d’atteindre l’objectif suprême, c’est-à-dire poser les fondements de l’Algérie du futur.

L’accession de Bensalah à la tête du pays ne calmera pas la contestation. L’homme de 78 ans, à la tête du Sénat depuis 17 ans, n’est pas symbole de renouveau et c’est un proche d’Abdelaziz Bouteflika. Il est d’ores et déjà contesté par la rue, par la société civile et par des partis politiques. Les Algériens, qui continuent de manifester en masse pour réclamer le départ du « système », avaient clairement affiché leur refus de voir le président du Conseil de la Nation (chambre haute du Parlement), prendre l'intérim, comme le prévoit la constitution. Les appels à manifester et à la grève générale se sont multipliés sur les réseaux sociaux à la suite de sa nomination. 

 

Danielle Ngono Efondo

En visite officielle aux Etats–Unis, Faustin-Archange Touadéra s'est montré optimiste ce mardi quant à la réussite de l'accord de paix,  signé en février avec des groupes armés et ayant débouché sur la formation d'un gouvernement incluant plusieurs de leurs membres.

 

Il a souligné que cet accord, le huitième signé depuis le début de la crise marquée par le renversement en mars 2013 du président François Bozizé comporte des mesures sur des sujets cruciaux comme le partage du pouvoir.

L’on se souvient que c’est à la fin du mois de Mars que le Chef de l’Etat centrafricain a un nouveau gouvernement, accordant davantage de portefeuilles aux groupes armés signataires de l'accord de paix, conclu à Khartoum, au Soudan, début février :  « Nous pensons que ça peut être le dernier accord si nous tous, nous engageons fermement à la mise en œuvre. Cet accord a quelque chose de plus que les autres, parce que toutes les parties prenantes ont eu le temps nécessaire pour discuter tous les points qui ont fait l'objet de l'accord », a-t-il déclaré lors d'une rencontre à l'institution United States Institute of Peace.

Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par la guerre depuis 2013. Le renversement de François Bozizé par la Séléka, rébellion à majorité musulmane, avait suscité une riposte de milices d'auto-défense, baptisées antibalaka. La France avait alors lancé l'opération militaire Sangaris, sous mandat de l'ONU, afin de rétablir la sécurité.

L'accord de Khartoum a été signé début février entre le pouvoir et 14 groupes armés qui contrôlent 80% du territoire de la Centrafrique. Un mois plus tard, les parties se sont entendues sur un gouvernement inclusif.

Pour le président centrafricain, l'accord de paix a aussi réglé des questions importantes comme la demande insistante de certains combattants de ne pas être poursuivis en justice : « C'est vrai qu'il y a eu des moments difficiles dans ces négociations, notamment les questions de l'impunité, c'est à dire, la question d'amnistie et aussi le partage de pouvoir. Toutefois, je pense que, en respectant les paramètres, toutes les parties se sont rendues compte que nous ne pouvons pas avoir la paix en mettant de côté les questions de justice », a-t-il dit.

Faustin-Archange Touadéra doit rencontrer à Washington le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, et espère encourager les investissements américains dans son pays.

Alors que la France s'inquiète de l'influence grandissante de Moscou dans le pays, M. Touadéra a par ailleurs défendu son implication, faisant valoir les exemptions à l'embargo sur les armes accordées à la Russie par l'ONU : « Il y a de la place pour tout le monde en Centrafrique », a-t-il déclaré.

 

Nicole Ricci Minyem

En pleine session plénière d’adoption du projet de loi fixant le nombre de conseillers régionaux par région au Cameroun, Chief Nfon Mukete a exprimé sa colère contre le sommet de l’Etat.

 

Chief Nfon Mukete s’en est une fois de plus pris au président Paul Biya pour la gestion de la situation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. En effet, Le 5 avril dernier au Sénat, Victor Nfon a laissé exploser sa colère au cours d’une plénière d’adoption du projet de loi fixant le nombre de conseillers régionaux par région au Cameroun.

 « Je m’en fous. Allez le dire à n’importe qui. Allez dire à Paul [Biya]. Citez-moi n’importe où. Qu’est-ce que toutes ces absurdités ? Mon peuple meurt, il souffre et nous nous livrons à des jeux ici à Yaoundé. On devrait être prudent», a tonné Chief Nfon Mukete le sénateur du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) pour le Sud-ouest, et doyen des élus de la Chambre haute du Parlement.

Dans un exposé qui a laissé l’audience étonné d’après plusieurs témoins, le chef supérieur des Bafaws (Sud-Ouest) a fustigé la gestion actuelle de la crise anglophone au Cameroun. « Le système a échoué, la fédération est l’unique solution. Dix états fédérés pour que chaque région puisse gérer ses affaires. Pourquoi les gens ont peur de la fédération ? Je ne parle pas comme cela parce que le pays devrait être divisé. Non ! Je me suis battu ardemment pour la réunification de l’ex Southern Cameroon et l’ex République du Cameroun. Et je ne pourrais jamais détruire cet acquis », a-t-il déclaré.

Rappelons que c’est la seconde fois, en un peu plus d’un an, que le doyen des sénateurs du Cameroun se prononce publiquement contre la politique du gouvernement en ce qui concerne la crise anglophone. En février 2018 en effet, dans les colonnes de Jeune Afrique, celui qui a fêté son 100e anniversaire en fin 2018, jetait déjà une pierre aux coupables.

Pour lui, la solution à la crise actuelle est le fédéralisme. « Il ne peut y avoir aucune ambiguïté : l’extrême centralisation actuelle est une erreur », avait alors estimé Chief Mukete. « Si l’on s’était abstenu d’emprisonner des leaders modérés qui n’avaient en définitive que des revendications sociales. Si l’on s’était abstenu aussi de brider la parole des protagonistes des deux camps, celui des modérés comme celui des sécessionnistes », avait regretté le sénateur.

Mais quelques jours après cette sortie, son fils Ekale Mukete, avait déclaré que la pensée du sénateur n’avait pas été bien comprise, et que ce dernier n’est pas pour un retour au fédéralisme. Celui-ci avait rappelé que son père reste un fidèle de Paul Biya.  Il accusait cependant Jeune Afrique de publier des propos qui avaient été tenus des mois à l’avance, donc hors contexte.

 

Danielle Ngono Efondo

Un Brexit sans accord profiterait largement à la Chine et aux Etats–Unis, tandis que l’Union Européenne et certains autres partenaires commerciaux du Royaume-Uni, dont la Turquie, y perdraient gros, a indiqué l'Organisation des Nations Unies dans un rapport mardi.

 

Un divorce brutal entre Londres et l'Union européenne affecterait de manière significative les conditions d'accès au marché britannique des pays en voie de développement comme des pays développés», estime la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (Cnuced) dans cette étude.

Le marché britannique représente environ 3,5% du commerce mondial et le Royaume-Uni a importé l'an dernier quelque 680 milliards de dollars (604 milliards d'euros) de marchandises en provenance du reste du monde, selon le document. Plus de la moitié de ces exportations proviennent des pays européens, qui risquent ainsi, en cas de «no deal», de perdre près de 35 milliards de dollars, selon le rapport

Le Royaume-Uni est un important partenaire commercial pour de nombreux pays émergents, dont les exportations ont bénéficié jusqu'à présent de conditions très favorables d'accès au marché britannique, grâce notamment aux régimes préférentiels de l'UE, relève la Cnuced.

 

Le Brexit n'est pas seulement une question régionale

Dans le scénario du «no deal» – donc sans période de transition pour négocier d'éventuels accords bilatéraux –, la Turquie serait deuxième derrière l'UE sur la liste des perdants, avec des exportations vers le Royaume-Uni amputées de 2,4 milliards de dollars. Suivraient la Corée du Sud, la Norvège, l'Islande, le Cambodge et la Suisse, selon le rapport.

« Le Brexit n'est pas seulement une question régionale», a commenté Pamela Coke-Hamilton, responsable de la division Commerce international à la Cnuced, dans un communiqué. « Quand le Royaume-Uni aura quitté ses 27 partenaires de l'Union européenne, cela altérera la capacité des pays n'appartenant pas à l'UE d'exporter vers le marché britannique », a-t-elle ajouté.

Mais si Londres quitte l'UE sans accord pour protéger ses actuels partenaires commerciaux, cela « augmenterait la compétitivité relative de grands pays exportateurs comme la Chine ou les Etats Unis », a analysé Pamela Coke-Hamilton. En effet, selon les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), un pays ne peut accorder un traitement préférentiel à un partenaire commercial et doit appliquer les mêmes taxes à tous, excepté en cas d'accord commercial.

La Chine pourrait ainsi empocher 10,2 milliards de dollars supplémentaires d'exportations vers Londres, et les Etats-Unis 5,3 milliards. Le Japon pourrait espérer voir ses exportations vers le Royaume-Uni gonfler de quelque 4,9 milliards de dollars, et la Thaïlande, l'Afrique du sud, l'Inde, le Brésil, la Russie, le Vietnam sont aussi susceptibles d'engranger des gains, selon la Cnuced.

 

Nicole Ricci Minyem

Pour la deuxième fois en l’espace de deux mois, des documents au caractère confidentiel avéré de la présidence de la République se retrouvent publiés sur la toile. De l’avis de certaines sources, ces divulgations de documents sensibles participent d’une manœuvre de déstabilisation. Des auditions seraient en cours croit savoir camer.be.

 

Fin février, le plan de vol du président de la République, avec force précisions techniques, est divulgué dans les réseaux sociaux. Mal en prend à ceux qui, pour des desseins ne faisant plus de doute aujourd'hui, ont savamment orchestré la fuite. Paul Biya n’effectuera pas ce voyage en Suisse. Mais les ennemis de l’intérieur ne désarment pas. Dès samedi 6 avril au soir, c’est le message-fax signé deux jours plus tôt par le chef du protocole d’Etat du cabinet civil de la présidence de la République qui se retrouve sur la Toile.

Dans ce message dont l’urgence est signalée, Simon Pierre Bikélé demande, en vue d’un séjour du chef de l’Etat en Suisse, à l’ambassadeur du Cameroun d’obtenir auprès des autorités helvétiques des autorisations nécessaires pour certains éléments de la sécurité rapprochée de Paul Biya. Le message donne des détails sur le nombre d’éléments, les armes en leur possession, leurs dates et lieux de naissance, leurs numéros de passeports, leurs types et numéros d’armes et le nombre de munitions de chacun.

Bien que la manœuvre ait déjà été mise à nu et abondamment relayée par la presse, ses auteurs ne se découragent pas. Ils publient dans les réseaux sociaux des photos de certains membres de la garde rapprochée du chef de l’Etat, ainsi que celles de leur progéniture. Face à cette autre manœuvre de déstabilisation, le voyage présidentiel prévu dès le 07 avril est reporté sine die. « Jamais des informations aussi sensibles ne se sont retrouvées sur la place publique. En dévoilant l’identité de ceux qui tiennent en main la sécurité du président de la République, il est fort possible qu’on soit en train d’adresser subtilement un message à des gens se préparant ou nourrissant le projet d’attenter à sa vie », souffle une source sécuritaire.

Une autre source bien informée abonde dans le même sens, en soutenant qu’il ne s’agit pas d’une simple fuite de documents au caractère sensible avéré. En effet, le 28 mars 2018, le Premier ministre d’alors tirait la sonnette d’alarme. Dans une circulaire adressée notamment à tout le gouvernement et aux chefs de missions diplomatiques, Philemon Yang déplorait « la diffusion récurrente, notamment sur les ‘’réseaux sociaux’’ ou autres moyens de communication de masse, de documents présentant un caractère sensible et souvent revêtus de la mention "Confidentiel", "Secret" ou "Très secret". Il en est également de la diffusion des informations relatives aux opérations menées dans le domaine de la sécurité et de la défense ».

D'ailleurs, pour convaincre que les fuites sur les voyages présidentiels vont au-delà du constat de l’ex-chef du gouvernement, différentes sources sont formelles que certains responsables du palais de l’Unité ont été auditionnés et on aurait procédé à des interpellations. Les enquêtes visent essentiellement la direction de la Sécurité présidentielle (DSP), l’état-major particulier du président de la République et le protocole d’Etat. « Dans le cas du plan de vol, le protocole d’Etat et le ministère des Relations extérieures sont concernés au premier chef. S’agissant de la divulgation de la liste des membres de la sécurité rapprochée du chef de l’Etat, les suspects se recrutent au sein de la DSP, de l’état-major particulier et du protocole d’Etat », croit savoir une source visiblement bien au fait du dossier. Pour elle, « ce qui se passe depuis quelque temps dans l’entourage immédiat du chef de l’Etat montre bien que les gens s’inscrivent dans la logique d’une fin de règne, et ne cachent même plus leur volonté de précipiter son départ ».

 

Source : Camer.be

Selon les membres du directoire de cette formation politique : « L'interdiction d'une manifestation publique se fait par arrêté et non par communiqué de presse »

 

« Une telle décision dont les motifs sont fallacieux pour certains et diffamatoires pour d'autres, avec force affirmations gratuites et sans fondement, est attentatoire aux droit et libertés civiques et politiques et n'a pour seul dessein que de diaboliser le MRC et ses dirigeants et d'éliminer un adversaire politiques perçu comme une vraie menace par les autorités gouvernementales…», révèle les collaborateurs de Maurice Kamto

Paul Atanga Nji a fermement reconnu l’implication du MRC dans la destruction des ambassades du Cameroun à Paris et à Berlin, un avis que partage la quasi majorité des camerounais mais, cette affirmation est, elle aussi réfutée par les militants de ce parti, qui estiment qu’il s »’agit d’une : « affirmation diffamatoire en ce qu'elle lui impute directement des faits dont il n'apporte, ni n'offre d'apporter aucune preuve ». 

Les camarades de Maurice Kamto rappellent que « Les saccages du 26 janvier 2019 ont été revendiqués par leurs acteurs qui ont toujours déclaré n'avoir aucun lien avec le MRC, ni prendre aucune instruction de ce parti politique. Par ailleurs, aucune plainte n'a été déposée en France ou en Allemagne pour lesdits saccages».

Par rapport à leur projet de marche du 06 Avril, ceux qui feignent de ne point se rappeler que cette date suscite encore de mauvais souvenirs, dans l’esprit des camerounais, notamment ceux qui ont perdu des êtres chers, affirment que le ministre de l’Administration Territoriale fait preuve de mauvaise foi. Et, le 7 Avril dernier, interrogé sur leurs motivations, l’on a entendu l’un des portes paroles du MRC affirmé sur un plateau de télévision que le choix de cette date, est une réponse à la célébration de l’anniversaire le 24 Mars, de la naissance du RDPC. Nombreux sont ceux qui se posent encore la question de savoir si le MRC a été créé un 6 Avril ?

D'autres encore estiment que : « Les manifestations prévues le 06 avril avaient été reportée au 13 avril par soucis de conformité aux exigences légales en matière de déclaration telles que prévue par la loi de 1990. Le MRC rappelle que si la date du 06 avril rappelle aux camerounais de trustes événement il ne ressort nulle part dans la loi que le 06 avril est une journée interdite à l’activité politique au Cameroun ». 

C’est le 05 avril dernier que dans un communiqué de presse signé par le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji a interdit sur l'ensemble du territoire national, des manifestations que le mouvement pour la renaissance du Cameroun  aurait selon lui,  programmée les 06 et 13 avril. Sa sortie a été perçue comme une menace claire de la dissolution de cette formation politique. Ceux qui ont ainsi répondu au ministre de l’Administration Territoriale exigent le retrait de cet acte « manifestement illégal et se réserve le cas échéant de l'attaquer par tous les moyens de droit».

 

Nicole Ricci Minyem

L’ancien président sud-africain, Jacob Zuma, est accusé de détenir 30 millions de dollars que lui aurait confiés Mouammar Kadhafi. Des allégations démenties par Jacob Zuma.

 

L’ancien président sud-africain, Jacob Zuma, est de nouveau cité dans un scandale financier. Cette fois, hors des frontières de son pays. Il est accusé par un journal local sud-africain Sunday Times de détenir la colossale comme de 30 millions de dollars que lui aurait confié Mouammar Kadhafi.

L’affaire barrait la Une du journal dimanche 07 avril. L’ancien président sud-africain Jacob Zuma aurait reçu 30 millions de dollars de l’ex-guide libyen Mouammar Kadhafi. L’argent, précise le journal, aurait dû servir à garantir l’exil de l’ex-dirigeant libyen au cas où il eut été arrêté et traduit devant un tribunal ; où dans l’autre cas, être remis à sa famille s’il était tué. Le dirigeant a effectivement été tué le 20 octobre 2011 dans une offensive de forces rebelles soutenue par les puissances occidentales.

Seulement, le président Jacob Zuma n’a jamais fait mention de cet argent, à plus forte raison le remettre aux autorités libyennes, souligne le Sunday Times. A en croire le Sunday Times, l’argent aurait été stocké en 2011 dans une chambre forte dans la résidence privée de M. Zuma, avant d‘être transféré  en Swaziland, l’ancien Swaziland, où le roi Mswati III était informé.

Pour Jacob Zuma, il ne s’agit que de pures affabulations. Jamais il n’a entendu parler de cette affaire, et il ne posséderait aucun fonds appartenant à son ancien homologue. « Je dois des millions de dollars en frais de justice (…) J’entends maintenant que j’ai gardé de l’argent appartenant à mon défunt frère Kadhafi. Où est cet argent parce que Sa Majesté (Mswati, Ndlr) n’en sait rien ? », A-t-il écrit dans un tweet hier mardi.

Même réaction du côté de l’actuelle diplomatie sud-africaine. La ministre des Affaires étrangères Lindiwe Sisulu a du reste démenti l’information. Elle a toutefois affirmé que l’Afrique du Sud n’hésiterait pas à ouvrir une enquête si la partie libyenne l’exigeait.

La fortune de Mouammar Kadhafi a constitué et continue d’alimenter polémiques et fantasmes sur le continent et au-delà. En 2017, un rapport du Conseil de sécurité des Nations unies faisait était de plusieurs milliards de dollars appartenant à Libye qui seraient repartis dans plusieurs pays africains, dont une grande partie en Afrique du Sud. Mais pour l’heure, des informations exactes et vérifiables sur le montant de ce présumé argent sont inexistantes. 

 

Danielle Ngono Efondo

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Sunday, 05 June 2022 11:01