Le biyayiste Charlemagne Messanga Nyamding trouve que l’Honorable Jean Michel Nintcheu est un vrai opposant.
On sait qu’avant que Ferdinand Ngoh Ngoh le Ministre d’Etat Secrétaire général à la Présidence de la République commande un audit des fonds alloués à la lutte contre le Coronavirus, l’Honorable Jean Michel Nintcheu du Social democratic front (SDF) avait déjà lancé des accusations de détournement contre le Ministère de la Santé. Invité du débat dominical d’Equinoxe Tv du 27 décembre 2020, Charlemagne Messanga Nyamding a indiqué que ce dernier est dans son rôle. Il a raison de demander à ce qu’on enquête sur les fonds suscités. Il a d’ailleurs précisé que dans les Etats modernes, le premier contre-pouvoir est le Parlement.
«L’Honorable Nintcheu est dans son rôle..Il a raison de demander une enquête parlementaire», a déclaré l’enseignant à l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC). Le Pr Messanga Nyamding a rappelé au passage que c’est le SDF, parti politique du Député Jean-Michel Nintcheu, qui était à l’origine de la révélation du scandale de corruption baptisé «Mounchipougate». Tout naturellement, il a salué l’attitude de l’Honorable Nintcheu qui se trouve être à l’origine de plusieurs enquêtes sur la gestion des fonds Covid-19. «C’est ce type d’opposant que nous voulons. Des gens qui construisent idéologiquement et dans la République leurs revendications», a-t-il déclaré.
Certains camerounais comme Justin Roger Noah du Mouvement pour la renaissance du Cameroun ayant indiqué leur réticence par rapport à l’audit commandé, le Pr Messanga Nyamding a affirmé qu’il comprend leur position.
«Je pense qu’ils ont raison de douter. Nous avons des instruments nationaux de lutte contre la corruption. Je vois la CONAC, l’ANIF, les structures interministérielles de lutte contre la corruption, le CONSUPE. Mais il faut mettre un bémol. C’est vrai que la peur du gendarme est le commencement de la sagesse, le CONSUPE et la CONAC sont des services rattachés à la présidence de la République. Si vous faites un bon bilan, si vous comptez le nombre de personnes qui sortent de la Présidence de la République et qui sont aujourd’hui en prison, les Camerounais ont raison de dire: «nous sommes devenus Saint Thomas, il faut voir pour croire», a-t-il déclaré.
Liliane N.