Pour le patron de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le monde est entré dans une « phase dangereuse » à mesure que rouvrent les pays qui avaient mis en place des mesures de confinement ou de restrictions à la mobilité.
Un avertissement donné ce Vendredi : « Beaucoup de gens sont évidemment fatigués de rester chez eux. Les pays sont évidemment désireux de rouvrir leur société et leur économie », a déclaré ce vendredi Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse virtuelle.
Plus 150.000 nouveaux cas recensés cette semaine
« Mais le virus continue de se propager rapidement, il reste mortel et la plupart des personnes restent exposées », a-t-il ajouté, précisant que l’OMS avait recensé jeudi plus de 150.000 nouveaux cas, un record sur une seule journée depuis le début de l’épidémie.
Près de la moitié de ces cas ont été enregistrés sur le continent américain et la pandémie progresse également en Asie du sud et au Moyen-Orient.
« Nous appelons tous les pays et toutes les personnes à exercer une vigilance extrême. Continuez à garder vos distances, restez à la maison si vous vous sentez malade, continuez à couvrir votre nez et votre bouche quand vous toussez, portez un masque dès qu’il le faut, continuez à vous laver les mains », a insisté Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Une deuxième vague dès la fin octobre ?
« Le conseil scientifique considère que, compte tenu de ce qu’il se passe en Amérique du Sud, le risque d’une vraie deuxième vague venant de l’hémisphère sud fin octobre, en novembre ou en décembre, est un risque qui doit être considéré », a de son côté souligné Jean-François Delfraissy.
Le conseil scientifique a publié il y’a peu, un avis estimant que le scénario d’une « épidémie sous contrôle » dans les prochains mois était le plus probable, mais que les pouvoirs publics devaient se préparer activement pour anticiper des scénarios plus défavorables, pour « ne pas se retrouver dans la situation vécue le 12 mars » où le confinement était devenu inévitable, a rappelé son président devant les députés.
Un « confinement partiel » en cas de deuxième vague ?
Jean-François Delfraissy a aussi répété qu’un nouveau confinement généralisé ne serait à son sens « ni possible, ni souhaitable », car « il ne serait pas accepté par la population » et aurait des conséquences économiques et sociétales trop lourdes. En cas de besoin, il envisage plutôt « un confinement partiel » conseillé aux « populations plus âgées, plus à risque ».
N.R.M