Ce Syndicat suggère au parti au pouvoir de se mettre ensemble avec les autres formations politiques.
C’est tout un chapelet de mesures à prendre que l’Union générale des travailleurs du Cameroun (UGTC) propose pour le maintien de la paix dans notre pays. Selon ce syndicat pour barrer la voie aux germes de la violence qui d’après lui «sont dans nos murs», il faut que «le gagnant de l’élection présidentielle s’associe avec les partis politiques les plus représentatifs de cette élection pour former un gouvernement d’union nationale et qui aura un mandat de trois ans pour préparer l’alternance au Cameroun ; qu’un comité regroupant tous les représentants de toutes les forces du pays soit créé pour plancher sur l’unification du Cameroun, l’évaluation des deux systèmes anglophone et francophone en vue de l’adoption d’un système de gestion du pays comportant les meilleurs éléments des deux systèmes ; la question de l’Union des populations du Cameroun (UPC), patrimoine national des camerounais ; la relation Etat-Peuple ; la question des chefferies traditionnelles : gardiennes des traditions ou permanence des partis politiques ; la question des élites ; la révision du Code électoral pour préparer les élections futures dans la transparence et l’équité».
Il convient de rappeler qu’avant la tenue du scrutin du 7 octobre 2018 relatif à l’élection du Président de la République, l’UGTC avait produit un communiqué dans lequel il demandait aux neufs candidats de s’accorder sur des conditions d’un report dudit scrutin. La raison du Syndicat étant que la situation actuelle du pays n’est pas favorable à la tenue d’une échéance de ce genre. Pour l’UGTC il fallait d’abord résoudre la crise socio-politique qui paralyse les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis la fin de l’année 2016. Ensuite il fallait travailler pour ramener la paix dans tout le Cameroun.
Aujourd’hui donc au vu des revendications, des protestations portées par certains partis politiques au sujet des résultats de la Présidentielle proclamée par le Conseil constitutionnel, l’UGTC affirme que l’histoire vient de lui donner raison. Les parties prenantes à ce scrutin auraient dû prendre en considération ces propositions. «Le 18 octobre 2018 nous avons fait une déclaration relative à ce scrutin. En substance nous avons dit qu’avant la tenue des élections présidentielles du 7 octobre 2018, l’Union générale des travailleurs du Cameroun a invité les candidats à s’accorder sur le report des élections afin d’engager prioritairement un dialogue national devant aboutir à une paix durable. Les candidats et leurs partis politiques n’ont pas cru devoir entendre cet appel patriotique», déclare Isaac Bissala président de l’UGTC.
Aussi ajoute-t-il «au lendemain du scrutin, il se trouve hélas qu’une majorité de camerounais n’a pas voté. Les plaintes pleuvent : sur les violences observées, des représentants des candidats arrêtés et gardés en cellule, des auto-proclamations de victoire, des journées entières perdues pour le contentieux électoral devant le Conseil constitutionnel etc. Est-ce cela que mérite le peuple camerounais».
Liliane N.