La mairie de cette circonscription située dans la région de l’Ouest a sorti son fichier de recensement.
La crise socio-politique qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun a entraîné de nombreuses conséquences. A côté des victimes collatérales, des restrictions des mouvements et du climat de peur qui y règne, il y a la fuite des populations. En effet, craignant pour leurs vies, celles-ci quittent leurs villages ou villes pour trouver refuge dans les régions voisines.
A l’Ouest, région voisine à celle du Nord-Ouest, l’on mesure déjà les effets de la crise anglophone. A Foumbot, localité située dans le département du Noun, la mairie a recensé 292 déplacés de la crise anglophone dont 202 enfants. D’après Alidou Njutapmvoui, le maire de Foumbot, pour l’instant, seule la moitié de ces enfants est scolarisée « Nous allons nous travailler avec l’inspecteur d’arrondissement de l’éducation de base pour essayer de voir comment les 100 autres seront inscrits dans les écoles », promet le magistrat municipal. Il a également prévu de réhabiliter certaines salles de classe pour accueillir en urgence ces élèves inattendus.
Alidou Njutapmvoui pourrait gérer les urgences jusqu’à la fin de l’année, le flux des déplacés allant grandissant. Ce qui fait régner une certaine promiscuité.
Parmi les déplacés adultes recensés à Foumbot, l’on retrouve le chef traditionnel de Tiben, village situé dans l’arrondissement de Batibo (Nord-Ouest). Il a trouvé refuge à Foumbot avec sa famille depuis plusieurs semaines, pour échapper aux violences liées à la crise anglophone.