La maire, Célestine Ketcha Courtès, vient de doter la principale infrastructure hospitalière de la ville chef-lieu du département du Ndé (région de l’Ouest) d’une centrale solaire photovoltaïque. Une source d’énergie dite propre.
Répondant aux normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), cet équipement de 20,16 KWc (kilowatts crête) a la capacité d’alimenter l’hôpital de district de Bangangté avec 237 lampes et tubes LED (diode électroluminescente). Une grande fierté pour les personnes malades qui viendront dorénavant solliciter des soins de santé. Pour ce qui est de l’importance de cette mini-centrale, les ingénieurs et techniciens indiquent qu’elle va couvrir 80% voire 100% de la demande énergétique de l’hôpital.
En effet, ce projet, Femmes et énergie renouvelable dans la commune de Bangangté (ENERBA), fruit de la coopération internationale décentralisée (AIMF, ADEME et Fondation Véolia) est estimé à 415 690 euros (environ 273 millions FCFA).
En rappel, concernant l’éclairage public, il y a quelques semaines, 81 lampadaires solaires (25 unidirectionnels et 56 bidirectionnels) ont été installés à travers la commune de Bangangté. Et un panneau de labellisation a été placé à l’axe principal de la ville.
Voilà une réalisation de plus visant à l’amélioration des conditions de vie des populations à mettre à l’actif de la dynamique présidente du Réseau des femmes élues locales d’Afrique, antenne du Cameroun (REFELA-Cam) et première magistrate de la ville onusienne, Mme Courtès.
Cette action s’inscrit dans le cadre des travaux du projet Energies renouvelables dans la Commune de Bangangté (Enerba). Il convient de rappeler que ledit projet est parrainé par Oumarou Haman Wabi le Préfet du département du Ndé. Et depuis qu’il a été officiellement lancé le 23 octobre 2017 par l’autorité administrative, et après la visite de Ségolène Royal du 13 au 18 juillet 2018, les populations attendaient déjà qu’il soit concrétisé.
En plus donc des travaux lancés à l’hôpital, le Maire de Bangangté qui a le Maître d’ouvrage du programme «Femmes et énergie durable: appui au réseau des femmes élues locales d’Afrique, Maires du Cameroun», a demandé que les travaux débutent également dans les Communes du Mayo-Oulo dans la région du Nord, de Mintom dans le Sud, d’Afanloum dans le Centre, de Mbengwi dans le Nord-Ouest et d’Angossa à l’Est.
Il faut noter que les principales composantes de projet social Enerba sont: l’éclairage public en lampadaires solaires au boulevard et dans les carrefours de la ville et la construction d’une centrale solaire photovoltaïque hybride (solaire/réseau Eneo/groupe électrogène) d’une puissance de 20,16 kWc à l’Hôpital de district de Bangangté.
«L’éclairage public et l’équipement de l’hôpital avec cette mini-centrale hybride vont contribuer à la sécurité des femmes et des jeunes filles, car dans l’obscurité nous sommes les plus vulnérables», avait indiqué Célestine Ketcha Courtès, présidente du Réseau des femmes élues locales d’Afrique, antenne du Cameroun (REFELA-Cam).
Prenant part à la cérémonie de lancement officiel d’Enerba, Mme Arianna Ardesi, représentante de l’AIMF avait déclaré «Enerba, premier projet qui démarre officiellement ce jour à Bangangté est un partenariat AIMF (Association internationale des maires francophones, Ndlr)/REFELA-Cam gagnant…».
L’expert de DFC Services, Roméo Foutsop, revenant sur l’importance avait précisé que le système d’éclairage de Bangangté à l’énergie solaire «présente de nombreux avantages pour les populations et l’environnement» : la non émission des gaz à effet de serre, le faible coût de l’énergie, la longue durée de vie de l’installation (plus de 20 ans), le recours à une source d’énergie renouvelable, la possibilité d’étendre les modules».
Ce projet social marque «l’entrée de la ville de Bangangté dans le domaine de l’énergie renouvelable prescrite aux Objectifs de développement durable (ODD) 7 et 13, en droite ligne des Accords de Paris sur le climat de 2015 (à la COP21), signés par le Cameroun», avait renchéri Mme Ketcha Courtès.
Otric N.