En octobre 2012, Jocelyne Alabi Ngbwa avait été reconnue coupable du vol et de la mort du bébé de Vanessa Tchatchou.Jocelyne Alabi Ngbwa, pensionnaire de la prison centrale de Kondengui (Yaoundé), est recherchée. Le 21 juillet dernier, un avis de recherche a été émis contre elle. A ce jour, l’on reste sans nouvelle de l’intéressée et on ignore encore comment elle a pu échapper à la vigilance de ses gardiens. L’évadée y séjournait depuis 2012, année au cours de laquelle elle avait été condamnée à 25 ans de prison pour coaction d’enlèvement aggravé de mineur ayant entraîné la mort.
L’affaire semblerait banale si Jocelyne Alabi Ngbwa n’était pas la jeune femme condamnée pour le vol du bébé de Vanessa Tchatchou, survenu le 20 août 2011. Ce jour-là, Vanessa Tchatchou, 17 ans, accouche d’un bébé qui doit être placé en couveuse. Quelques heures après sa naissance, le bébé disparaît. Vanessa décide de ne pas quitter son lit d’hôpital. Pendant près de huit mois, la jeune fille réclame son bébé à l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso. Elle en sera éjectée de force le 12 avril 2012 par l’actuel directeur de la formation hospitalière, alors nouvellement nommé.
Entre-temps, une enquête a été ouverte. Celle-ci a conduit à l’arrestation de trois individus dont Jocelyne Alabi Ngbwa, qui avait prétendu avoir enlevé le bébé de Vanessa à l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso, avec la complicité de Charles Abialina. La jeune femme avait expliqué avoir pris le bébé comme preuve de la grossesse qu’elle avait annoncé à son compagnon, Pamen Siranho.
Jocelyne Alabi Ngbwa disait avoir prétexté une grossesse pour retenir l’attention de son amoureux qui, semble-t-il s’éloignait de jour en jour. Une tromperie qui motivait, d’après elle, l’enlèvement d’un nouveau-né. Cette version a suscité une question. Comment Jocelyne Alabi Ngbwa a-t-elle pu entretenir un tel mensonge aussi longtemps? Silence de réponse. Pour finir, la jeune fille a affirmé que le bébé qu’elle avait volé est mort.
Vanessa Tchatchou, elle, reste convaincue que son bébé est toujours en vie. Les procédures judiciaires engagées à l’époque par son avocat visant une magistrate soupçonnée du vol de ce nouveau-né, la ministre des Affaires sociales d’alors, et certaines autres personnalités, est restée sans suite.