Le champion d’Afrique 1984 et 1988 estime que le Cameroun doit développer ses infrastructures indépendamment de la Coupe d’Afrique attendue.
Ne dites pas à Joseph Antoine Bell que l’état de certaines infrastructures pourrait gêner l’organisation de la prochaine édition de la Coupe d’Afrique des nations de football. Au journaliste d’Equinoxe télévision qui abordait avec lui le sujet dans la soirée du 13 août 2018, il a répondu : « voyez-vous, les Camerounais ont conçu pour eux la CAN comme l’événement qui allait régler tous les soucis au Cameroun ! Lorsque Ngambe n’a pas de lumière pendant trois semaines eh bien les gens disent : « voyez-vous avec ça vous pensez qu’on va organiser la CAN ? Lorsqu’il y a une buse qui s’effondre à Nguelemendouka « voyez-vous est-ce qu’avec ça on va organiser la CAN ? » Lorsqu’il y a un moindre soubresaut, un immeuble qui s’effondre à Nkongmondo, « vous voyez est-ce qu’avec ça on va organiser la CAN ? »Joseph Antoine Bell admet que les Camerounais ont le droit de revendiquer, de s’attendre à bénéficier d’infrastructures qui leur permettent d’améliorer leurs conditions de vie. Reste qu’il « trouve déplacé que les Camerounais comptent sur la CAN pour avoir des routes. Je voudrais rappeler que les grandes ambitions ou les grandes réalisations sont des termes qui étaient de loin antérieurs à l’organisation de la CAN ! Et la réhabilitation des infrastructures sportives et la construction de nouvelles est une promesse du chef de l’Etat qui date d’il y a très longtemps, de 2004… »L’ancien champion d’Afrique se dit « déçu d’entendre les Camerounais rattacher tout leur bien-être à la CAN ». Pour lui, le Cameroun doit se développer, pas pour la CAN, mais pour lui-même. « Nos enfants méritent d’avoir des terrains de jeux. Le Cameroun a le devoir de développer ses infrastructures indépendamment de la CAN », rappelle-t-il.