La nouvelle attaque a eu lieu quarante huit après la première, pratiquement dans la même localité, telle que nous renseigne le communiqué rendu public par le ministère de la Défense
« Dans la nuit du 26 au 27 Juillet 2021, aux environs de 21heures 30, une horde de terroristes lourdement armés de la secte boko haram et à bord de plusieurs véhicules tactiques légers, à attaqué le poste de Commandement du Sous – Secteur numéro 2 de la Force Multinationale Mixte (FMM) de la Commission du Bassin du Lac Tchad situé dans la localité de Zigue, - Arrondissement de Waza – Département du Logone – et – Chari – Région de l’Extrême Nord.
Après de violents combats, les insurgés ont manifestement replié en direction des localités de Koutala, de Gazalful et de Goulmade, Etat du Borno, dans le nord – est du Nigéria.
Bilan
Forces de Défense Camerounaises : 05 (cinq) militaires tués et 03(trois) blessés évacués à l’infirmerie militaire de Dabanga pour un suivi approprié ;
Populations civiles : 01 (un) civil tué et 01 (un) blessé ;
Boko haram : plusieurs assaillants neutralisés et leurs corps emportés pendant le repli des terroristes conformément à leur habitude en pareilles circonstances.
Tout en présentant ses condoléances aux familles durement éprouvées et prompt rétablissement aux blessés qu’il a tenu à rencontrer personnellement ce Mercredi, Joseph Beti Assomo – ministre de la Défense a, dans son communiqué affirmé que :
« Les troupes restent en alerte maximale dans toute la Région de l’Extrême Nord et au-delà des frontières, afin de prévenir de nouveaux assauts éventuels de l’hydre terroristes boko haram qui semble avoir repris du poil de la bête suite à la restructuration interne de son idéologie et de sa conquête du terrain ».
Engagement permanent et sans faille des Forces de Défense et de Sécurité Camerounaises
« L’Armée Camerounaise ne restera pas les bras croisés devant cette nouvelle donne. Elle réagira de manière appropriée pour y faire vigoureusement er efficacement face ».
En rappel,
Les membres de boko haram et de sa branche dissidente, le groupe État islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), multiplient ces dernières années, des attaques meurtrières contre les Forces de Sécurité et les civils dans cette parti du Cameroun comme dans les régions limitrophes des trois pays voisins, le Nigeria, le Niger et le Tchad. Ils y enlèvent fréquemment des civils, notamment des femmes et des enfants.
Huit soldats camerounais ont été tués dans une attaque de ces terroristes, il y’a à peine une semaine à Sagmé, dans la même Région du Cameroun, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière avec le Nigeria.
La rébellion de cette secte a éclaté en 2009 dans le Nord-Est du Nigeria avant de se propager dans les pays voisins. Depuis, plus de 36.000 personnes (principalement au Nigeria) ont été tuées, et 3 millions ont dû fuir leur domicile, selon l'Organisation des Nations Unies.
En 2016, le groupe s'est scindé en deux branches: la faction dirigée par son chef historique, Abubakar Shekau, et l'Iswap, affilié au groupe Etat islamique (EI). Boko Haram a confirmé en juin la mort d'Abubakar Shekau, dans des combats contre l'Iswap.
Nicole Ricci Minyem