Les députés juniors ont été accompagnés par l'Unicef. Et ils ont bénéficié de l’encadrement de la délégation régionale du Ministère des Affaires sociales pour l'Extrême-Nord.
Les députés juniors ne veulent pas seulement espérer. Ils veulent aussi apporter leur contribution dans la lutte menée, pour faire acquérir à tous les enfants du Cameroun, des actes de naissance. C’est en cela que se trouve la raison d’être des campagnes de sensibilisation qu’ils ont tenues du 19 au 23 octobre 2019. Les dites campagnes ont eu comme cible les écoles primaires de la région de l’Extrême-Nord.
En faisant donc le tour des écoles, les députés juniors ont appris bien des choses pour la plupart négative. L’une de ces choses est qu’en 2018, plus de 40 000 élèves du CM2 n'avaient pas pu composer aux examens officiels faute d'acte de naissance dans cette région. «Il faut que cette situation change. Ce fléau doit être complètement éradiqué de notre société», a déclaré Boukar Simon, député junior à l'Extrême-Nord. Les députés juniors ont donc rencontré leurs camarades d'âges des villes de Maroua, Mokolo et Yagoua.
En passant par des cérémonies ponctuées des sketchs, des poèmes, des chansons, des jeux de questions-réponses, ils ont réussi à capter l'attention des élèves pour passer le message sur l'importance de l'acte de naissance. «Il était question pour nous de toucher les parents à travers les enfants… Si nos camarades comprennent la nécessité et le rôle d'un acte de naissance, nous pensons qu'ils pourront mieux en parler avec les parents et le problème sera résolu», a déclaré Mara Gabi, député junior.
Koloko Ngouma le chef de service de la protection sociale de l'enfance à la délégation régionale du Ministère des Affaires sociales en saluant l’action des députés juniors, a indiqué qu’il s’agit là, d’un combat qui implique tout le monde. «C'est une bataille commune, tout le monde doit apporter sa contribution. Ce n'est pas la seule affaire du gouvernement. Les parents, les enfants eux-mêmes et même la communauté doivent mettre la main à la pâte pour qu'il n'y ait plus d'enfants en l'âge scolaire sans acte de naissance», a-t-il déclaré.
Liliane N.