Des mesures sont en train d’être mises en œuvre pour assurer une réintégration sociale des anciens combattants de ladite secte, a annoncé le Minat, en marge d’une visite dans le septentrion.Le Cameroun devrait bientôt entreprendre la prise en charge des combattants repentis de la secte terroriste Boko Haram. Parmi les chantiers entrepris pour ce projet, se trouve la construction d’un camp de déradicalisation. Un site a déjà été retenu pour abriter ledit camp, a fait savoir le ministre de l’Administration territoriale, Atanga Nji, dans une interview publiée lundi dans la presse publique.
« Les repentis doivent réintégrer la République pleinement et pour cela, ils doivent être éduqués. On doit sortir de leurs têtes l’idée de commettre des actes de criminalité et assurer leur prise en charge psychologique. Le chef de l’Etat a même déjà débloqué les moyens pour cela. Et les constructions vont commencer très bientôt », a indiqué Atanga Nji, qui effectue une visite dans les trois régions septentrionales du Cameroun.
Il est encore impossible d’établir le profil de ces repentis, mais Paul Atanga Nji affirme avoir vu des jeunes de 15, 16 et 17 ans, ainsi que des adultes. Leur nombre aussi est inconnu. En octobre dernier cependant, le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakary faisait savoir qu’une cinquantaine de personnes avait déposé les armes. Ces repentis sont gardés à la base de la Force multinationale mixte où ils ont subi des interrogatoires sur le mode opératoire de Boko Haram et sur leurs rôles au sein de cette secte.