Pour la présidente du Comica, cette somme représente le préjudice subi par la décision du retrait d’organisation de Miss Cameroun.
C’est un nouveau rebondissement dans ce qu’on pourrait aujourd’hui appelé affaire Solange Ingrid Amougou contre Ministère des Arts et de la Culture. La présidente du Comité d’organisation de Miss Cameroun (Comica) vient de saisir par voie de justice Narcisse Mouelle Kombi pour contester la décision de réappropriation du concours de la plus belle femme camerounaise et en cas de maintien de la mesure, demander réparation du préjudice causé.
«Madama Solange Ingrid Amougou, présidente du Comité d’organisation Miss Cameroun (Comica) B.P 3696 Yaoundé ayant pour conseil Me Pierre-Alexis Bayebec, avocat au Barreau du Cameroun B.P 13387 Yaoundé, Tel: 699 87 31 07/677 70 93 86, E-mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. lequel est constitué dans l’affaire reprise en marge aux fins d’exercer auprès de vous un recours gracieux préalable en annulation de votre communiqué Radio-presse N°0038/MINAC/CAB en date du 20 décembre 2018 et conséquemment le paiement de la somme de 2 200 000 000 FCFA (Deux milliards deux cent millions de FCFA) en réparation du préjudice subi», peut-on lire dans le document adressé à Narcisse Mouelle Kombi.
Approché par notre confrère Cameroon tribune le Ministre des Arts et de la Culture a expliqué que la décision de se réapproprier l’organisation de Miss Cameroun vient du fait de multiples scandales qui ont terni l’image de cette compétition et du pays entier. Il a indiqué qu’il est question de redorer le blason.
«La compétition Miss Cameroun a perdu ces dernières années en crédibilité et en prestige. Ceci en raison d’incidents et de dysfonctionnements récurrents. D’aucuns ont même parlé de scandales répétitifs. En considération aussi de nombreuses défaillances et carences ayant entraîné une décadence de la valeur de cette compétition qui focalise et mobilise l’attention du public. Il a aussi été relevé une espèce de déchéance de la confiance et une désaffection de l’audience en rapport avec cet évènement auquel le Haut patronage et la présidence de la Première Dame ont été accordés, auquel aussi l’Etat apporte dans la mesure du possible un soutien financier et matériel. Je souligne que, pour les trois dernières compétitions par exemple, les primes ont été payées par le Minac. Le mauvais diagnostic fait que l’état des lieux du concours Miss Cameroun a amené l’Etat à prendre ses responsabilités. Ceci en vue de redorer le blason de la compétition, de restaurer la confiance du public et de rétablir tant la crédibilité que le prestige de l’évènement au niveau tant national qu’international», a déclaré Narcisse Mouelle Kombi.
Des arguments balayés d’un revers de la main dans le document du conseil de Solange Ingrid Amougou. «Les couacs relativement à un concours fut-il celui de Miss Cameroun organisé par un privé et inhérents à l’organisation ne sauraient de quelque manière que ce soit impacter l’image de l’Etat du Cameroun, ces couacs à la limite impactent le concours, jettent le discrédit sur les organisateurs privés et non sur l’Etat du Cameroun», peut-on lire dans ledit document qui circule sur la toile.
Dans ce recours adressé au Ministre des Arts, le conseil de Solange Ingrid Amougou conteste la réappropriation de la compétition par le gouvernement.
Liliane N.