Cette histoire inimaginable se déroule dans la localité de Badjengo - commune de Pitoa - Département de la Bénoué au Nord Cameroun
Dans le reportage réalisé par nos confrères de Canal 2, il s’avère que les deux enfants, respectivement âgées de six (6) mois et de trois (3) ans étaient recherchées depuis plusieurs heures par les membres de la famille, inquiets de leur absence.
Une inquiétude que ne partage pas la « meurtrière », selon la coépouse de cette dernière, qui ajoute que malgré les questions qui lui étaient posées, Salamatou n’a laissé transparaître aucune émotion et a gardé un silence hautain, méprisant devant tous.
Le récit des faits, relaté par Asta – la coépouse
« Nous étions au champ avant-hier et nous sommes revenus aux environs de 17h. Après la prière, j’ai remarqué que les enfants n’étaient pas là ; J’ai posé la question à Salamatou pour qu’elle me dise où se trouvent les enfants, mais, elle n’a pas voulu me répondre, malgré mon ton insistant…
Je suis allée regarder dans sa chambre mais je n’ai vu personne. J’ai appelé notre mari pour lui expliquer la situation et l’alarme a été donnée. Nous avons entrepris des recherches jusqu’à très tard dans la nuit…
A peine le jour était – il levé que nous avons recommencé à chercher les enfants mais toujours rien. Revenus dans la soirée, nous avons commencé à fouiller la maison, question de savoir s’il y avait moyen de trouver des indices qui pourraient nous aider à comprendre ce qui s’est passé et c’est ainsi que nous avons découvert la marmite, les enfants étaient dedans, préparées… ».
Une découverte qui n’a pas entamé le sang froid de Salamatou sur qui pèse les soupçons d’assassinat. Prévenus par son époux, les éléments de la gendarmerie sont arrivés sur les lieux
Ache Katchou – Commandant de brigade de la gendarmerie territoriale de Pitoa : « Prévenus, nous nous sommes immédiatement rendus sur les lieux et c’est ainsi que nous avons découvert et saisi les corps dans la marmite. Nous cherchons encore à déterminer les causes qui ont conduit cette femme à commettre ce crime… ».
Les membres de la famille restent tétanisés
Djodja – Grand oncle des fillettes : « C’est ma maman qui m’a appelé et m’a dit que la femme de mon grand frère a tué ses deux enfants, elle les a préparé mais n’a pas pu les manger. Je me suis rendu sur les lieux, j’ai pu vivre cette scène, c’est extrêmement monstrueux… ».
Est – il possible de comprendre un tel acte ?
Qu’est ce qui pourrait expliquer, justifier le fait qu’une maman, près avoir porté pendant neuf mois, accouché et allaité ses bébés, décide de leur ôter la vie et de manière aussi monstrueuse ?
Cela fait froid dans le dos, lorsqu’on imagine la douleur ressentie par ces deux fillettes, lorsque celle qui était sensée les protéger envers et contre tous a choisi de poser un acte aussi ignoble, pour ne pas en dire plus.
Une multitude de questions qui inonde l’esprit dont les réponses seront données à l’issue de l’enquête des fins limiers des éléments de la gendarmerie Nationale.
Cependant, la seule qui vaille la peine est de savoir si la prison est le juste tribut que mérite une femme ayant commis un tel crime ?
Nicole Ricci Minyem