Il a été pris en flagrant délit dans un entrepôt au quartier Mvog-Ada à Yaoundé. Les faits remontent au mardi 27 août 2019.
C’est grâce à une opération conduite par les équipes de la Brigade nationale de contrôle et de répression de fraudes du Ministère du Commerce (Mincommerce) qu’un opérateur exerçant dans l’illégalité a été mis hors d’état de nuire aux consommateurs précisément du quartier Mvog-Ada. Ce dernier se livrait au reconditionnement du riz, du sucre et des liqueurs, impropres à la consommation, dans un entrepôt. Pourtant, faut-il le souligner, celui-ci jouissait de la réputation d’un distributeur agréé de produits de première nécessité.
Pour mieux comprendre ce que cet opérateur faisait, Barbara Elemva Amana, chef de la brigade nationale, explique que celui-ci récupère des produits impropres à la consommation et les reconditionne dans des emballages indiquant que ces produits fabriqués en 2017, peuvent être consommés jusqu'en 2021. De façon plus claire il mélange du riz issu de la contrefaçon ou périmé avec du riz de bonne qualité avant de les mettre dans ces sacs pouvant contenir 5 kilogrammes. «L'on a aussi constaté qu'il transvasait du simple riz dans des sacs où il est inscrit, riz parfumé», ajoute le chef de brigade. «La majeure partie des produits saisis est essentiellement des sacs vides», conclut-elle. Pour ce qui est du sucre blond et blanc, «au total, ce sont environ 500 sacs de 5kg de riz et 50 sachets d'un kg de sucre qui ont été ainsi saisis. Le plus important reste la quantité de conditionnements vides à l'état neuf», a confié Barbara Elemva Amana.
Le Ministère du Commerce est résolu à mettre fin à la vente illicite des produits. Dans une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon tribune, Barbara Elemva Amana, fait savoir que Luc Magloire Mbarga Atangana le Ministre du Commerce a porté plainte contre certains opérateurs. «Les actions suivent leurs cours au niveau des tribunaux compétents. Nous n'avons pas vocation à suivre ces dossiers à ce niveau. Nous avons confiance à la justice», a-t-elle ajouté.
Liliane N.