Mvoe Dipita Alexandre, 15 ans et élève en classe de 4ème Espagnol au collège Frantz Fanon décède après avoir été copieusement battu pendant deux jours par certains membres du corps enseignant
Le film de l’horreur vécu par ce petit garçon dont la maman avait pourtant pris le soin de présenter le dossier médical est relaté par Joël Nlomngan, journaliste indépendant. Pourtant, les Sieurs Mvondo surveillant de secteur et Mougouo Siewe alias Massa Yakop enseignant d’informatique ont écourté le séjour du petit « Clark » sur la terre des vivants.
« Tout commence dans la matinée du lundi 30 septembre 2019, un lundi peu habituel dans les habitudes de monsieur le surveillant de secteur, l’élève Dipita est surpris en flagrant délit de bavardage à une heure de permanence avec ses camarades, interpellé par l’auxiliaire de l’administration, il sera roué de coups de fouets sauvages en guise d’exemple pour ses camarades qui prendront peur.
Le jeune élève, après cette épreuve difficile paraît pâle et affaibli il va mal son état ce lundi soir inquiète sa jeune maman qui témoigne avoir ressenti que quelque n’allait pas bien en son fils, bien que ce dernier malgré le questionnement de sa mère ne voudra mot dire « Clark était bizarre ce lundi j’avais senti que quelque n’allait pas en lui je l’avais jamais vu comme ça il était comme effrayé mais il n’a voulu rien me dire », explique Rebecca sa mère.
Mardi 01 octobre 2019 nouvelle journée pour le jeune élève bien qu’affaibli décide tout de même de se rendre en classe loin de s’imaginer que celle-ci sera la plus fatale pour sa vie. Arrivée avec un léger retard au sein du collège, il est une fois encore interpellé par le même « surveillanton » qui lui inflige à nouveau une bastonnade avec pour motif retard ; pourtant selon le règlement intérieur de l’établissement, le retard est puni par une marche à genou de l’entrée à la salle de classe (Ndr). L’élève Dipita après cette correction d’un autre genre regagnera sa classe. Quelques heures plus tard arrive l’enseignant d’informatique, un certain massa yakop (surnom attribué par les élèves), qui va inviter les élèves à présenter leurs devoir ; malheureusement pour le jeune Dipita son devoir n’est pas achevé ce motif lui coûtera une nouvelle sévère bastonnade.
L’enfant sentant ses forces le lâcher va supplier l’enseignant de le laisser mais celui-ci de promettre le soigner à coups de fouets. Dipita va s’effondrer, malgré tout, Sieur Siewe continuera de le rouer de coups et l’abandonnera sur le sol. Ses camarades le transporteront pour le conduire a l’infirmerie de l’établissement où il ne recevra malheureusement aucun soin. Il y restera jusqu’à la sortie des classes et ramener à son domicile par ses mêmes camarades. Une fois avisée de la situation sa maman va le conduire de toute urgence a l’hôpital de la CNPS de Yaoundé où il sera admis en soin de réanimation et rendra l’âme quelques temps plus tard. Les médecins indiquent qu’il est décédé des suites d’un traumatisme.
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Il est important de préciser que l’élève Dipita Alexandre est inscrit au collège Frantz Fanon depuis trois ans. A son admission dans cet établissement scolaire un dossier, médical avait été présenté aux responsables de cette école. Celui-ci indiquait que Dipita souffrait de drépanocytose avec souci respiratoire depuis sa naissance. Il fallait donc, ayant pris connaissance de son état de santé éviter tout usage de fouet (une méthode très fréquente dans ce collège selon des témoignages des élèves), mais adopter d’autres punitions.
Deux jours de copieuses bastonnades sur un élève testé et approuvé malade, on serait tenté de croire à un assassinat sinon comment expliquer une telle attitude de la part du corps enseignant et des responsables de l’établissement sur des élèves.
Un cas qui vient remettre au goût du jour l’usage du fouet en milieu scolaire bien que soit interdit par les pouvoir publics. Un tel cas ne devrait pas rester impunis, nous en appelons à la réaction du Ministère des Enseignements Secondaires, de la Communauté Internationale, de l’UNICEF et invitons tous les défenseurs des droits des enfants d’en prendre acte.
Vivement que justice soit faite… ».
N.R.M